Explosion de vie

La sixième opération progressive :

LA DIRECTION DE L’ESPRIT

Aux carrefours de la vie

Partout où j’ai voyagé, et surtout là où je me suis trouvé entouré de jeunes chrétiens, on m’a posé la question : Comment peut-on connaître de façon certaine la volonté de Dieu dans sa vie ?

Sans aucun doute nous nous trouvons ici devant un problème majeur, car une erreur initiale de jugement peut gâcher cinquante ans de vie. Un jeune disciple de Christ se trouve souvent devant des choix particulièrement angoissants, car il doit décider de sa formation, de sa carrière et aussi de son mariage, sans parler des mille détails de sa vie. On ne peut guère exagérer l’importance de la direction du Saint-Esprit au début de la vie, car elle en détermine la valeur spirituelle ainsi que le degré de récompense qu’elle obtiendra dans le royaume de Christ. Comment discerner la volonté de Dieu ? Comment se garder de l’erreur ?

À mes jeunes frères et sœurs en Christ je dis avec insistance : une fois né de nouveau, il y a au moins deux domaines dans lesquels il ne faut absolument pas se tromper, car ils déterminent à l’avance tout le cours de la vie :
Le métier. Ceci concerne particulièrement les garçons et je leur conseille généralement de choisir si possible un emploi qui leur laissera les soirées et les dimanches libres, afin de pouvoir s’intégrer dans les activités d’une communauté spirituelle. Dieu a certes besoin aussi de médecins et d’infirmières chrétiens, qui pourtant sont obligés d’exercer leur métier jour et nuit. Il y a des vocations particulières auxquelles Dieu appelle les uns et les autres. C’est toujours Dieu qui doit décider de notre emploi du temps ; pourtant il nous laisse libres de choisir.
Le mariage. Comme on prépare sa carrière longtemps à l’avance, ainsi devrait-on préparer son mariage : par la discipline, la lecture et l’étude, par les conseils des aînés, mais surtout par la prière. Le choix d’un compagnon ou d’une compagne décide de la réussite ou de la faillite d’une vie entière. Nous avons tous besoin de compter sur la prescience et l’omniscience de l’Esprit de Dieu pour découvrir la personne de son choix. As-tu jamais pensé que tu peux préparer ton conjoint, avant même de le connaître, en priant pour lui, pour elle ?

Croire en Christ... à ce point-là ?

Voici, comme ailleurs, le test critique de la sincérité de ta foi : es- tu prêt à accepter la direction du Saint-Esprit pour le choix d’un mari ou d’une femme ? Et s’il décidait en fin de compte que tu ferais mieux de rester célibataire, accepterais-tu sa volonté ? Je suis convaincu que, si un croyant est prêt à faire confiance à son Père céleste pour cette question-là, il sera certainement prêt à le faire dans les autres domaines de sa vie. Je trouve que, pour la majorité des jeunes croyants, l’acceptation de la volonté de Dieu en ce qui concerne le mariage reste le point le plus sensible, le dernier sur lequel on cédera.

Évidemment, le diable fait tout son possible pour brouiller et compliquer l’affaire. Il est le premier à t’effrayer en te suggérant que la volonté de Dieu pourrait être insupportable. J’ai connu une jeune fille (parmi tant d’autres !) qui fut longtemps tourmentée par l’idée fixe que Dieu lui demandait d’épouser un homme qu’elle ne pouvait pas voir ! Comme si la volonté de Dieu était aussi monstrueuse...

Je me souviens d’un garçon qui craignait que Dieu ne lui impose un mariage avec une femme dépourvue de tout attrait physique, qu’il ne pourrait pas aimer... Je lui ai répondu que c’est Dieu qui crée l’amour et la beauté et que ce Dieu ne s’attendait certainement pas à ce qu’il tombe amoureux d’une pomme de terre... ou qu’il l’épouse ! Le garçon a ri : il a compris qu’en faisant confiance à Dieu, il ne serait pas déçu, car le Dieu qui avait mis dans son cœur un sens esthétique et la capacité d’aimer saurait combler ses aspirations.

Satan ne fait que déformer le caractère de Dieu ; il le représente aux hommes comme étant dur et capricieux, il lui attribue les traits mêmes qui le caractérisent, lui. Il essaie de te faire oublier que Dieu est le tendre Père, le Sauveur amoureux, l’Esprit de grâce, de générosité ! Tu peux être certain que, si Dieu désire que tu te maries, il a déjà fait son choix pour toi ; il existe quelque part dans le monde le conjoint qu’il a conçu exprès pour toi et qui seul peut t’aider à glorifier Dieu. Or, Dieu ne serait pas glorifié par un mariage raté !

Le principe général

Le passage biblique qui, au cours de ma vie, m’a le plus aidé dans ce domaine, se trouve dans le livre des Proverbes : « Reconnais-le (c’est-à-dire, reconnais l’Éternel) dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3.6). À cela nous pouvons ajouter le verset précédent : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ta sagesse » (Proverbes 3.5). Le verset 6 contient un commandement et une promesse.

Voici le commandement : « Reconnais-le dans toutes tes voies. » Dieu m’apprend par là l’acceptation de son autorité sur tous les aspects de ma vie. Il sonde mon cœur, il éprouve mes mobiles et mes objectifs. Au fond, qu’est-ce que je cherche, sa volonté ou la mienne ? Si je peux dire honnêtement que je désire lui obéir en toutes choses, que j’accepte sa volonté quelle qu’elle soit et de tout mon cœur, alors il me permet de saisir la promesse.

Voici donc la promesse : « Il aplanira tes voies ». Si de mon côté je m’engage à faire sa volonté, Dieu de son côté s’engage à me la faire connaître et à la réaliser dans ma vie. Il promet de me diriger.

Évidemment, en disant que j’accepte de lui obéir, je ne prétends pas avoir la force de le faire, mais je l’accepte par la foi, en comptant sur son Esprit. C’est cela marcher par l’Esprit. Personne ne peut de lui-même accomplir la volonté de Dieu, mais le Saint- Esprit accepte de la réaliser dans la vie de celui qui accepte son intervention. C’est un processus miraculeux de À à Z ; mais, par ce miracle, nous pouvons en effet compter sur Dieu pour nous guider infailliblement vers le but de son choix.

Jésus dit que si quelqu’un veut faire la volonté de son Père il connaîtra la vérité (Jean 7.17).

Nous pouvons résumer le principe général de la direction du Saint-Esprit, la condition de son opération, par le seul mot : obéissance ; ou, mieux encore, par l’expression : l’obéissance de la foi.

Les trois moyens par lesquels l’Esprit dirige un homme

Si nous cherchons à savoir exactement ce que la Bible dit à ce sujet, nous relèverons trois principes spécifiques par lesquels le Saint-Esprit révèle la volonté de Dieu à l’homme. On peut les comparer à trois lampes qui éclairent le chemin du disciple.

Il te révèle la volonté de Dieu par sa Parole, par la Bible. Cela va sans dire ; pourtant, nombreux sont les chrétiens qui l’oublient ! Voilà pourquoi une connaissance approfondie de son contenu est indispensable, car sans cela l’Esprit ne trouvera pas chez toi les éléments nécessaires pour te diriger. La Bible est, pour ainsi dire, la carte de « géographie spirituelle ; elle te donne tous les détails de la route de la mort à la vie, de ce monde au royaume de Dieu, de la création du monde jusqu’à sa fin. Comment ferais-tu pour diriger un homme à travers un complexe routier accidenté, traversant villes et villages, avec une carte dont les trois quarts manquent et dont le reste est en grande partie illisible ? C’est ainsi que bien des chrétiens aimeraient être guidés par le Saint-Esprit sans jamais s’être donné la peine d’acquérir une connaissance véritable du tracé du chemin.

Au début de ma vie chrétienne, j’avais souvent de la peine à discerner la volonté de Dieu, sans que je sache pourquoi. Plus tard, après avoir lu la Bible plusieurs fois en entier, j’ai trouvé le problème beaucoup moins aigu, car l’Esprit de Dieu pouvait à tout instant mettre le doigt sur n’importe quelle phrase du texte biblique et l’utiliser pour me diriger — non seulement dans les affaires et les décisions de la vie mais encore dans mes discussions avec le monde qui m’entourait. Il dirigeait de cette façon ma pensée, mes actions et mes paroles.

Si la Bible se prononce avec clarté sur une question quelconque, nous n’avons pas à chercher plus loin une source de direction : il faut simplement obéir. On m’a raconté l’histoire d’une demoiselle d’un certain âge qui voulait épouser un monsieur qui habitait le même village, alors qu’elle était croyante et qu’il ne l’était pas. Or, la Parole de Dieu est sans équivoque à ce sujet : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger » (2 Corinthiens 6.14). Mais cette chrétienne cherchait à contourner l’interprétation évidente de ce passage. Elle demanda à Dieu un signe : « Si c’est ta volonté que je l’épouse, disait-elle dans sa prière, fais qu’il neige ce soir. » Or, cette nuit-là, il neigea ! Je ne sais pas si c’est Dieu ou le diable qui envoya la neige, mais la vieille demoiselle la prit comme une réponse à sa prière ; elle épousa le vieux monsieur... et le mariage, paraît-il, fut un désastre !

Dieu ne se contredit pas. S’il a dit clairement une chose dans l’Écriture, il ne dira le contraire ni par des signes, ni par des visions, ni par des « prophéties », ni par un « esprit ».

« Tu ne tenteras pas l’Éternel ton Dieu. » (Deutéronome 6.16 ; Matthieu 4.7).

L’Esprit te révèle la volonté de Dieu par les circonstances. La Bible, tout en te donnant les connaissances essentielles, ne répond pas automatiquement à toutes tes questions. Elle ne te dit pas, par exemple, si tu dois rendre visite à ta grand-mère aujourd’hui ou le mois prochain ! Elle ne te dit pas dans quel garage ou atelier tu dois travailler. D’ailleurs, Dieu nous laisse merveilleusement libres sur de nombreux points. Il nous a faits à son image, avec une capacité créatrice incalculable ; nous ne sommes pas des automates. Il nous a donné la raison et d’autres facultés ; il s’attend à ce que nous nous en servions !

Une fois, quand j’étais étudiant, je devais regagner le foyer où je logeais. Il fallait traverser un grand parc pour y accéder. Mais à cette époque-là, j’étais encore tout ébranlé par les difficultés que j’éprouvais à discerner la volonté de Dieu pour ma vie. C’était parfois toute une bataille que de décider de mon emploi du temps. Je me rappelle que je me suis arrêté, ce jour-là, tout perplexe, devant un arbre en pleine prairie. Je ne savais pas si Dieu voulait que je passe à droite ou à gauche de cet arbre ! Ce moment reste gravé dans mon souvenir car j’étais arrivé « au bout du rouleau » après plusieurs semaines de luttes intérieures quant à mes relations avec Dieu. Puis Dieu m’a répondu, comme un coup de foudre : « Je t’ai donné un cerveau : utilise-le ! » J’ai alors compris. Je n’ai plus été troublé par ce genre de problème ! Si je cherchais vraiment à plaire à Dieu, alors j’étais libre comme le vent. D’ailleurs je ne me souviens plus de quel côté de l’arbre je suis passé !

Cependant, les solutions ne sont pas toujours aussi faciles. Disons, par exemple, que tu es appelé à servir Dieu « à plein temps ». Mais où ? Il y a un million d’endroits dans le monde qui auraient besoin d’un témoin de Jésus... Et dans quelle fonction ? Serais-tu « évangéliste », ou « pasteur », ou « prophète » ? Ou même mécanicien, comptable ou dactylo ? Il y a mille besoins urgents partout dans le service de Dieu. Comment choisir ?

Dieu, dans un cas semblable, répond très souvent par les circonstances. D’une manière ou d’une autre, il te montrera sa voie : soit par une coïncidence, soit par tes qualifications, soit par la simple logique des choses, tu finiras par voir de façon très claire où et comment tu dois le servir.

L’Esprit te révèle la volonté de Dieu par une conviction intérieure. Quand il s’agit d’une décision très importante, même si les circonstances s’accordent favorablement pour indiquer une certaine direction, il reste parfois un fond d’incertitude dans l’esprit du croyant. Je pense que tu le sais par expérience. Que faire alors ? On ne peut pas s’aventurer dans une grande affaire sans être vraiment sûr de la volonté de Dieu.

Dieu reconnaît notre besoin ; c’est pourquoi il nous parle parfois de façon absolument directe, par la voix de son Esprit à notre esprit, par une conviction intérieure et indiscutable, qui enlève tout doute, toute équivoque, qui nous fortifie dans notre résolution et nous engage irrévocablement. Tous les hommes de Dieu avaient cette conviction intérieure : Noé, Abraham, Moïse, Gédéon, Samuel, Élie, Jonas, Ésaïe, Jérémie... Parce qu’ils étaient absolument sûrs des directives de Dieu, ils tentèrent l’impossible et ils l’accomplirent. « Abraham obéit et partit... sans savoir où il allait » (Hébreux 11.8), pourtant il était totalement convaincu d’être dirigé par Dieu. Moïse également « se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Hébreux 11.27)  ; « espérant contre toute espérance, il crut., et, sans faiblir dans la foi... il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu... ayant la pleine conviction... qu’il peut aussi l’accomplir » (Romains 4.18-21).

Voilà, mon frère, le genre de mobile qu’il te faut dans la vie : non seulement une force motrice divine qui te permet de devancer la tempête, mais une direction divine qui ne faillit pas. Lis les biographies des grands missionnaires, des réformateurs et des prophètes de l’Église pour-t’inspirer. Ce qu’ils ont fait, pourquoi ne le ferais-tu pas ?

Et lorsque Dieu ne semble pas répondre ?

Il nous arrive à tous, je crois, de nous trouver parfois devant un choix où le chemin bifurque sans aucune indication de la direction à suivre. Les Écritures ne semblent pas jeter de lumière sur la situation ; les circonstances sont équivoques, n’offrant de préférence ni à l’une ni à l’autre des actions possibles. En plus, malgré nos prières, le Saint-Esprit nous laisse sans indication précise. Que faire ? Je dirais qu’il vaut mieux attendre en persévérant dans la prière jusqu’à ce que Dieu clarifie sa pensée. Parfois il nous fait attendre jusqu’à la dernière minute avant de répondre — sans doute pour éprouver et développer notre foi.

Mais il y a des occasions où l’on est obligé de prendre une décision sans plus tarder, et pourtant Dieu n’a pas encore clarifié la chose. Quelle doit être alors ta décision ? Ici, la réponse est.heureusement nette : après avoir demandé à Dieu de te guider, coûte que coûte, et de te ramener dans sa voie si tu te trompes, en te bloquant toute fausse route, il faut prendre le chemin au sujet duquel il y a le moins de doute. Cela aussi est un acte de foi que Dieu ne manquera pas d’honorer.

Résumé

Au moment des grandes crises de notre vie, l’Esprit de Dieu nous accorde presque toujours les trois « lumières » simultanément : il nous révèle sa volonté par l’Écriture, par les circonstances et par la conviction intérieure. Avec cette triple indication de la voie à suivre il nous remplit de confiance ; nous sommes alors en mesure d’agir avec élan et fermeté et nous sommes prêts à affronter avec foi même les pires obstacles pour exécuter la volonté de Dieu.

L’entrée dans un port peut présenter de sérieux obstacles à un vaisseau cherchant à y accéder. Il y a souvent des écueils, des dangers visibles et invisibles qui doivent être évités à tout prix. Pour aider le navigateur dans ces cas difficiles, on aligne trois bouées qui indiquent la direction à suivre. De nuit, ces bouées sont lumineuses. Si le navigateur, se trouvant devant la première, les voit les trois dans le même alignement comme s’il n’y en avait qu’une seule, il a trouvé la bonne direction ; il peut alors aller de l’avant.

Ainsi, quand tu vois les trois « lumières » données par le Saint- Esprit s’accorder pour n’indiquer qu’un seul objectif, c’est le moment d’avancer.

Éliézer de Damas (Genèse 15.2 ; 24.2)

La Bible nous fournit plusieurs illustrations historiques de la direction du Saint-Esprit.

Parmi les exemples classiques, nous pouvons noter le cas d’Éliézer de Damas, le serviteur qu’Abraham envoya à Padan-Aram chercher une femme pour son fils Isaac. Sa première « lumière » était la Parole de Dieu. Abraham avait reçu de Dieu l’ordre de transmettre la vérité à ses descendants (Genèse 18.19) et il savait que cela ne pouvait se faire si son fils épousait une femme idolâtre. Le voyage d’Éliézer fut donc entrepris en premier lieu par pure obéissance à la Parole de Dieu.

Cependant, cette Parole ne précisait pas où cette femme devait se trouver. Abraham et son serviteur se laissèrent alors guider par les circonstances : parmi les seules familles de leur connaissance ayant encore une certaine crainte de l’Éternel, il y avait celle de Béthuel et de ses parents, cousins d’Abraham. Il était donc logique qu’ils aillent chercher la jeune fille auprès d’eux.

Mais le serviteur sentait le besoin d’être dirigé avec encore plus de précision vers la personne choisie par Dieu, aussi lui demanda- t-il d’arranger lui-même les circonstances et Dieu le fit de façon si claire que lorsqu’il rencontra Rebecca, Éliézer fut rapidement convaincu. Il en était si certain qu’il voulait emmener la jeune fille le jour même ! Dieu l’a fait attendre pourtant juste assez de temps pour s’assurer que Rebecca avait, elle aussi, la même conviction (Genèse 24.21, 27, 56-58) !

Pierre chez Simon le corroyeur

Il y a aussi l’histoire de Pierre, lorsque Dieu l’envoya chez Corneille. Cet incident est extrêmement significatif, car en dirigeant Pierre, le Saint-Esprit a apporté l’évangile aux païens ce jour-là.

La Parole de Dieu dans ce cas était positive : Jésus avait ordonné d’évangéliser les nations (Matthieu 28.18-20 ; Marc 6.15 ; Luc 24.47 ; Actes 1.8). La vision étrange chez Simon le corroyeur, l’arrivée des trois hommes de chez Corneille immédiatement après, l’ouverture d’esprit de Corneille et de sa maison, tout cela confirmait à Pierre sa mission. La conviction intérieure ajoutée aux circonstances ne laissait aucun doute dans l’esprit de Pierre. La voix intérieure de l’Esprit lui dit : « Pars avec eux sans hésiter, car c’est moi qui les ai envoyés » (Actes 10.20 et voir le chapitre entier Actes 10).

La colonne de nuée et de feu

Mais l’un des exemples les plus intéressants se trouve dans le récit de l’Exode. À la sortie d’Égypte, la nuit même de leur salut, les Israélites furent conscients de la présence de Dieu au milieu d’eux, qui ne les quitta plus. Nous lisons :

« L’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer » (Exode 13.20-22 ; 14, 9).

Dieu se révéla de cette façon à son peuple afin de le sensibiliser à sa présence. Jour et nuit, le peuple devait tenir compte des mouvements de la nuée. Quand elle partait, le camp était levé et le peuple se mettait en marche en suivant la nuée jusqu’à ce qu’elle s’arrête. « Ils campaient sur l’ordre de l’Éternel et ils partaient sur l’ordre de l’Éternel » (Exode 40.36-38 ; Nombres 9.15-23 ; 10.11-12. Voir Galates 5.16, 25). C’est l’illustration parfaite de la marche par l’Esprit.

Le chrétien spirituel, celui qui marche constamment par l’Esprit, veille aux moindres impulsions de son guide. Il reste près de la nuée, le plus près possible de Dieu. Il est prêt, comme l’était Moïse, à partir au milieu de la nuit, pour suivre les mouvements de la divine présence. Il est également prêt à rester sur place, en attendant patiemment le moment où Dieu indiquerait le changement de ses plans. Il est nuit et jour prêt à faire la volonté de Dieu et l’Esprit l’amène chaque fois plus près de l’objectif. Son temps, ses forces, sa vie, au lieu d’être gaspillés inutilement, sont entièrement transformés en valeurs éternelles.

C’est cela, la plénitude de l’Esprit !

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