1. « Le mal est contre nature, il est en contradiction avec la loi de notre être » (Whichcote).
« Tout mal est accompli en vue d'obtenir quelques biens ; personne ne fait le mal pour faire le mal. »
Aucun homme sensé, ayant les yeux ouverts, ne cherche à se faire du mal à lui-même si mauvais et perverti soit-il. Le mal n'est pas un attribut inhérent à quelle créature de Dieu que ce soit. Le mal détruit l'homme. Son effet empoisonné travaille à la destruction des hommes, mais à la fin, il se détruira lui-même pour l'éternité. La permanence éternelle est intimement unie à la bonté qui est un des attributs du Dieu éternel. Si le mal était l'attribut d'un être éternel, il pourrait lui aussi être éternel. Si nous disons que le mal est un attribut de Satan, cela est faux, car Satan lui-même a été créé innocent et sa condition de méchanceté présente ne lui est venue que par l'exercice de la liberté. Ainsi puisque le mal n'est pas éternel – ayant eu un commencement, il doit avoir aussi une fin – nous devons en conclure que le mal cessera, et nous pouvons d'autant mieux dire cela qu'il est « self destructif » par définition.
2. Un philosophe chinois, Chu-Fu-Tsu, a écrit qu'« à sa naissance l'homme est semblable à une source d'eau claire qui dans sa course à travers montagnes et plaines, entraîne terre et boue et souille sa propre clarté ; mais si ce cours d'eau est endigué en un certain endroit, la terre et la boue tombent au fond de son lit et son eau devient de nouveau claire ». Mencius a dit : « L'esprit est semblable à un grain de blé qui, par nature, n'est pas mauvais, mais lorsqu'il est semé il devient dépendant du terrain, de l'eau, de l'engrais et de toutes les conditions de son milieu. En d'autres termes, l'homme est bon par nature et par naissance, mais son milieu le rend mauvais. »
Vues d'un certain angle, ces assertions paraissent justes, mais nous ne pouvons cependant nier l'infection héréditaire du péché qui se révèle dans l'attrait que nous éprouvons pour le mal. Examinons un instant le cas des enfants que nous disons innocents. Herbert Spencer a dit : « L'idée populaire que les enfants sont innocents est juste au point de vue de la connaissance du mal, mais elle est absolument fausse en ce qui concerne les impulsions mauvaises. Une demi-heure d'observation dans la chambre de jeux des enfants fournira la preuve de ce que j'avance. »
3. Quand l'âme d'un homme est affamée et assoiffée et que dans son ignorance il essaie de se satisfaire lui-même en commettant le péché, il ne réussit, en désobéissant à Dieu, qu'à faire disparaître son appétit spirituel et à se détruire lui-même, sans obtenir la satisfaction qu'il recherche. Un jour, dans l'Himalaya, un voyageur affamé trouva un fruit magnifique qui le tenta. Il le mangea avec avidité, Mais, hélas ! c'était un poison qui provoqua la mort de celui qui avait cherché lui-même à soulager sa faim. Sans le vouloir, cet homme mit fin pour toujours au besoin qui le tourmentait.
4. Toute blessure et toute maladie provoquent un combat dans le corps entre les différents microbes qui sont la cause de la santé ou de la maladie. Ce sont ceux qui se multiplient et se développent le plus rapidement qui gagnent la bataille. Si les germes de la maladie sont battus, la santé du corps est assurée. De même, dans le conflit entre les bonnes et les mauvaises pensées qui sont en l'homme, si dans les heures de tentation les premières sont victorieuses des dernières, le résultat est la santé spirituelle et la vraie joie.
Le temps viendra sûrement où, par la grâce de Dieu, les hommes remporteront une victoire absolue et éternelle sur le péché, et le péché sera effacé pour toujours.