L’enfant entre dans les épreuves de la vie, le vase entre au four.
Le passage au four n’est pas une punition.
On peut imaginer un vase non cuit qui regarde ses frères déjà cuits, remplis et même débordants, il a envie d’être comme eux. Il réclame : ne m’oubliez pas ! Comme je suis, je suis inutile !
Ce serait une punition de ne pas le passer au four. Si le moment est venu et seulement s’il est venu la cuisson va faire un travail extraordinaire.
Jacques 1.2 Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,
La cuisson n’est pas destinée à détruire le vase. Même si elle apparaît comme un passage difficile, on ne peut rester avec la fragilité de l’argile non cuite.
Même après des semaines de séchage, il y a encore de l’eau dans la masse de l’argile.
Le chauffage devra être très progressif, le vase est mis dans le four froid. Le pot ne sera pas détruit pas une intense chaleur dans la mesure où celle-ci aura été progressive.
Les épreuves de notre vie sont comme un feu mais le potier divin à l’œil sur nous.
APRÈS LA CUISSON LA FORME DEVIENT PERMANENTE.
La cuisson se fait en son temps. On ne cuit pas l’argile qui n’est pas mise en forme.
Sans mise au four un vase n’est jamais accompli. Le vase n’a pas de valeur ni d’utilité tant qu’il n’est pas passé par l’épreuve du feu.
L’argile a été purifiée, modelée, étirée mais c’est le feu qui produira le changement le plus spectaculaire.
Matthieu 3.11 Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.
Cette première cuisson est le biscuitage, elle permet de durcir juste la surface. Après cette cuisson le vase est encore fragile peu résistant. On refroidit le vase.
C’est à ce stade que le vase est verni. But: étanchéité et décoration.
ÉTANCHÉITÉ
Parler d’étanchéité, c’est déjà penser au remplissage, à la fonction. Le vernis et la cuisson rendent le vase étanche.
DÉCORATION
Il faut savoir que les vernis de décoration ne sont pas beaux lorsqu’ils ne sont pas passés au feu. Ils sont souvent gris ou blanchâtres. La beauté finale ne sortira qu’au feu.
Ce que le potier recherche en priorité au sujet de ces deux qualités : –étanchéité et décoration–c’est l’étanchéité.
La décoration est la preuve visible de son art.
L’étanchéité par contre ne frappe pas le regard, c’est une valeur discrète mais indispensable pour l’utilisation d’un vase.
Pour pouvoir être rempli et toujours plein il faut être étanche, donc on ne peut pas supprimer cette étape.
Attention de ne pas confondre beauté et utilité.
Mieux vaut un vase simple et utile qu’un vase décoré vide.
La décoration ne nourrit pas et ne désaltère pas.
Beaucoup de gens souhaitent la décoration seulement.
La décoration pourrait se faire à froid, par des peintures, c’est d’ailleurs ce qu’ils font. Ils se déguisent en chrétiens. La décoration faite à froid ne tient pas à l’épreuve du temps.
Un jour nous achetions un vase destiné à faire un cadeau. Comme nous voulions écrire une mention sous le vase, nous avons consulté le potier. Il nous a bien expliqué que cette mention aurait dû être écrite avant que le vase soit terminé et passe au four. Néanmoins il utilisa une peinture à froid qui n’a pas la même solidité. N’importe qui peut écrire sous un vase, mais tout le monde n’a pas la possibilité de cuire ensuite cette inscription. Le faux est plus facile à faire que le vrai.
Quand le potier fait de beaux vases, il les signe. Il indique par là, que ce sont ses oeuvres. Plus il fait quelque chose de beau, plus il tient à les signer. Plus Dieu nous embelli, plus il tient à dire que ce n’est pas grâce à nous mais grâce à lui.
Le potier sait parfaitement que le vase vernis doit maintenant passer au four une deuxième fois.
Jérémie 18.5-6 Et la parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots :
6 Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d’Israël ? Dit l’Éternel. Voici, comme l’argile est dans la main du potier, Ainsi vous êtes dans ma main, maison d’Israël !