Chant triomphal par lequel David rend grâce à Dieu pour une grande victoire. Puis il magnifie la justice divine qui venge les siens en temps et lieu.
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| 2 | De tout cœur, je t’exalterai, Seigneur, et je raconterai Toutes tes œuvres sans pareilles Qui sont de si grandes merveilles. | 
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| 3 | En Toi je veux me réjouir, Seul repos dont je veux jouir ; Ô Très-Haut, je veux en cantiques Célébrer ton Nom authentique. | 
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| 4 | Puisque par ta grande vertu Mon ennemi sʼenfuit battu, Dépouillé de tout son courage Au seul regard de ton visage. | 
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| 5 | Car tu fus pour moi si humain Que tu as pris ma cause en main ; Ton tribunal fut mon refuge, Jʼy ai trouvé le juste juge. | 
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| 6 | Chaque peuple en est averti, Les méchants sont anéantis. À tout jamais leur renommée Se trouve éteinte et consumée. | 
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| 7 | As-tu mis, ennemi si fin, Ton entreprise à bonne fin ? As-tu rasé nos cités belles, Leur nom est-il mort avec elles ? | 
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| 8 | Non, non Dieu qui règne Là-Haut Ne sera pas pris en défaut. Et son trône est dressé, propice Pour faire à tous droit et justice. | 
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| 9 | Il gouvernera justement La terre ronde entièrement, Pesant la cause avec droiture De toute humaine créature. | 
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| 10 | En Lui le pauvre trouvera Lʼabri quand on le traquera ; Il est la seule forteresse Au plus dur temps de la détresse. | 
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| 11 | Tous ceux qui connaissent ton nom, Seigneur, en Toi se confieront, Car lorsquʼà Toi le cœur se donne, Jamais tu ne nous abandonnes. | 
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| 12 | Chantez parmi les nations Le Dieu qui réside à Sion ; Dans le monde entier que lʼon dise Ses œuvres grandes et exquises. | 
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| 13 | Si le sang du juste est versé, Cʼest Lui qui va le réclamer, Car jamais notre Dieu nʼoublie Un affligé qui le supplie. | 
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| 14 | Seigneur, disais-je en mon effroi, Tu vois ce quʼon a fait de moi ; Sauve-moi, car je suis aux portes De la mort, et fais que jʼen sorte. | 
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| 15 | Afin que jʼaille jusquʼau cœur De Sion dire ta grandeur, Témoignant ma réjouissance Dʼêtre sauvé par ta puissance. | 
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| 16 | Subitement ces malheureux Tombaient au piège fait par eux ; Leur pied même est venu se prendre Au filet quʼils ont osé tendre. | 
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| 17 | Cʼest là quʼon connaît lʼImmortel : Il a fait un jugement tel Que lʼinique a senti lʼoutrage Et le mal de son propre ouvrage. | 
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| 18 | Croyez-les : tous ces premiers rôl(es) Sʼen vont au chemin du schéola Avec ces foules insensées Qui nʼont pas Dieu dans leurs pensées. | 
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| 19 | Mais le pauvre homme humilié Ne sera jamais oublié. Ô vous qui luttez dans la peine, Votre espérance nʼest pas vaine. | 
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| 20 | Viens, Seigneur, interviens encor(e), Les hommes se croient les plus forts ; Mets tous les êtres à leur place En jugement devant ta face. | 
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| 21 | Répands ta crainte, ô Éternel, Ici-bas sur tous les mortels. En ce monde, que plus personne Ne sʼimagine être un surhomme. | 
a Nous reprenons le mot hébreu pour « séjour des morts »