Histoire de la Réformation au temps de Calvin

Chapitre 8
Torture donnée à Pécolat et poursuite de Philibert Berthelier

(1517)

1.8

Caractère de Pécolat – Non videbit dies Petri – Le Poisson gâté de l’évêque – Guet-apens pour prendre Pécolat – On lui donne la torture – Il est vaincu par la douleur – Terreur de Pécolat et des Genevois – L’évêque veut qu’on livre Berthelier – On le supplie de s’enfuir – Il sort de Genève déguisé – On le cherche partout

Parmi les meilleurs patriotes de Genève se trouvait Jean Pécolat, que nous avons déjà rencontré au repas de la mule. Il n’avait pas la force de caractère de Berthelier ; mais il avait de l’élan. Rempli tour à tour d’enthousiasme ou de crainte, se livrant à l’acte le plus courageux ou à la plus coupable faiblesse ; saisi de la mélancolie la plus noire, ou des accès de la gaieté la plus folle, Pécolat était à la fois un héros et un plaisanteur. Sa position sociale présentait les mêmes contrastes. Un de ses ancêtres avait été syndic en 1409, un autre conseiller en 1474 ; son père avait exercé, en 1508, les premières fonctions de l’État, il fut lui-même du conseil des Cinquante ; il était bien instruit, comprenait le latin, et pourtant il exerçait l’état de chaussetier. Il est vrai qu’à cette époque on voyait souvent des industriels revêtus des plus grandes charges ; c’est un des traits des mœurs démocratiques ; et on en retrouve des exemples dans la société actuellea. Un accident, qui le priva de l’usage du bras droit, l’obligea à renoncer à son travail, le réduisit à la pauvreté, et le plongea d’abord dans un grand abattement. Toutefois cela ne dura pas, et il n’y avait pas enfant de Genève qui eût de tels accès de gaieté. Dans un banquet on n’entendait que Pécolat ; il riait, plaisantait ; les jeux de mots se succédaient ; c’était un feu de file. « Quels bons rencontres il a dans la bouche ! » disait-on. « Ces bons rencontres, ajoute le chroniqueur, lui donnaient entrée aux bonnes tablesb ; » et lorsqu’il entrait dans la salle, un accueil franc, cordial, un enthousiasme mêlé de rire saluait son arrivée. Mais à peine Pécolat avait-il quitté ses amis, que des vapeurs noires lui montaient au cerveau. Assis dans sa petite chambre, il songeait à son bras estropié, à son indigence, à sa vie dépendante ; souvent aussi aux libertés de Genève, qu’il voyait immolées ; et cet homme étrange, qui faisait rire toute la ville, fondait en larmes. Pécolat ne tarda pas à se compromettre de manière à fournir des armes contre les enfants de Genève.

a – Les lords maires en Angleterre, par exemple.

b – Savyon, Annales, p. 53. I

L’évêque de Maurienne, chantre de la cathédrale et chanoine de Genève, ayant un procès contre l’évêque, résidait alors dans cette ville, et y festoyait les citoyens. Ayant un jour invité plusieurs de ses amis, et entre autres son collègue l’abbé de Bonmont, qui en voulait toujours à l’évêque pour lui avoir enlevé l’évêché, il invita aussi Pécolat. Pendant le repas, les deux prélats s’animèrent contre le bâtard de Savoie ; c’était à qui l’attaquerait le plus rudement ; et il y donnait prise. Pécolat se mit à hurler avec les loups et à lancer sur le bâtard ses épigrammes accoutumées. Maurienne ne mettait pas fin à ses plaintes. « De grâce, Monseigneur, lui dit Pécolat, ne vous chagrinez pas des injustices de l’évêque : Non videbit dies Petri ! Il ne vivra pas aussi longtemps que saint Pierre ! » C’était un propos que l’on avait coutume d’appliquer aux papes lors de leur couronnement ; et Pécolat voulait dire simplement que l’évêque atteint, au su de tout le monde, d’une maladie incurable, ne vivrait pas longtemps. Deux Savoyards, créatures du duc et de l’évêque, qui étaient de la partie, allèrent incontinent porter ce propos au bâtard. « Aux tables friandes, dit le prieur de Saint-Victor, qui était aussi probablement l’un des convives, il y a toujours gourmandeaux qui ramassent quelques mots propres à leur gagner une franche repule » (repas gratuit). La cour épiscopale conclut du proverbe latin que les indépendants conspiraient contre l’évêque, et que Pécolat annonçait la mort du prélat comme prochaine. Toutefois ce propos ne suffisant pas pour établir un procès, on attendit quelque fait qui servît de prétexte à une accusation d’assassinatc.

c – Savyon, Annales, p. 53. — Bonivard, Chroniq. — Manuscrit de Roset. — Spon, I, p. 267.

L’occasion ne tarda pas à se présenter. Peu après, le duc ayant passé les monts, pour présenter ses hommages à la reine Claude de Bretagne, que François Ier venait d’épouser, et qui était alors à Lyon, invita l’évêque à venir le voir dans cette ville. Le bâtard partit aussitôt ; son maître d’hôtel commanda des pâtés de poisson comme provision de route, et le pourvoyeur, soit précipitation, soit désir de gagner davantage, employa du poisson gardé longuement. L’évêque n’y toucha pas, mais quelques-uns de ses gens en ayant mangé, furent malades ; on prétendit même que l’un d’eux en était mort. Le bâtard, dont la conscience n’était pas très tranquille, voyait partout un assassin ; aussi, quoique l’affaire du pâté n’eût rien que de très naturel, il crut, ou sembla croire que c’était une tentative d’empoisonnement. Une pensée frappa quelques Savoyards ; on pouvait se servir de cette histoire pour accuser Pécolat, et démontrer aux cardinaux que les sujets du prince-évêque conspiraient contre lui. Pécolat était si étranger à la cuisine de Monseigneur, que le vidame lui-même refusa d’abord de le poursuivre. Mais l’affaire de la mule de messire Gros étant survenue, et ayant fort irrité les juges on n’hésita plus ; Pécolat avait été de la bande qui avait crié : « La peau de la grosse bête ! » Le 27 juillet (1517), un mandat d’arrêt fut décerné contre lui.

Il fallait arrêter Pécolat ; ce n’était pas facile, car tous les membres de la Société Qui touche l'un touche l'autre, se lèveraient sans doute pour le défendre. On résolut donc de préparer habilement l’affaire. D’abord on éloignera de Genève les jeunes gens les plus déterminés ; ensuite on attirera Pécolat dans un lieu solitaire ; enfin, comme on ne sait ce qui peut advenir, l’évêque ira résider dans quelque château, hors de la portée des enfants de Genève. On mit aussitôt cette triple ruse à exécution. Le comte de Genevois, qui faisait « le bon compagnon, » organisa une grande chasse aux bêtes fauves, dont le rendez-vous était au Vouache, à deux lieues de Genève, du côté du couchant ; il y invita l’abbé de Bonmont, Bonivard, et beaucoup de jeunes gens de la ville, même de ceux qui étaient au livre rouge, c’est-à-dire, dont on voulait se défaire. Tandis que cette joyeuse compagnie chassait au pied du mont Salève, à cor et à cri, l’évêque voulant jouir d’un air plus frais, disait-on, se rendait, entouré de quelques gentilshommes à son château de Thiez, entre les montagnes du Môle, des Voirons et du Reposoir, sur la route du Mont Blanc, un peu au-dessus de l’endroit où le torrent du Giffre se jette dans l’Arve. En même temps un nommé Maule, agent caché du vidame, engageait Pécolat à faire avec lui une promenade à Pressinge, village situé entre le lac et les Voirons, où l’un ou l’autre avait quelque bien. Dix cavaliers partis du château de Thiez s’y tenaient en embuscade. Ils entourèrent les deux promeneurs, les garrottèrent et les conduisirent au château, où l’évêque ayant fait relâcher l’agent provocateur, fit jeter en prison Pécolat. Quand la nouvelle de ce guet-apens arriva à Genève, l’irritation se porta sur Maule encore plus que sur l’évêque. Ce traître, qui paraît avoir été un homme de débauche, fut couvert des malédictions du peuple. « Que chancre ronge Maule ! » s’écriait-on. Cette parole devint même un proverbe qu’on appliqua dès lors aux traîtresd.

d – Savyon, Annales, p. 57. — Bonivard, Chroniq., p. 284. — Spon, I, p. 278. — Manuscrits de Roset et de Gautier.

Il avait pourtant si bien joué son rôle, que Pécolat dans sa prison s’indignait, non contre lui, mais contre son ami le plus intime, Berthelier. Son humeur noire le saisit. Il se disait que, quoique du caractère le plus inoffensif, il semblait destiné à expier les fautes de tout son parti. Qu’avait-on à lui reprocher ? Des rires, des plaisanteries… Berthelier était le vrai conspirateur et Berthelier était libre !… Le 3 avril, on vint chercher Pécolat dans les souterrains, où on l’avait jeté, et on le fit monter au comble du château, sous le toit. En effet l’évêque avait ordonné « qu’il fût interrogé et qu’on le forçât de dire la vérité ; » or c’était au comble que se trouvait la torture. Après les préliminaires d’usage, l’interrogatoire commença. Le complot du non videbit et du poisson salé était trop absurde ; M. de Thoire, le juge d’enquête, s’en occupa peu, et s’efforça surtout (ce qui était le but de l’arrestation) d’obtenir des aveux propres à perdre Genève et les principaux citoyens. Pécolat ne faisant aucune déposition propre à les inculper, on l’attacha par une main à la corde, et comme il refusait encore de répondre, on l’éleva à quatre pieds de terre. « Alors le pauvre homme soupira, et tirant sa voix du fond de sa poitrinee, il dit : Maudit soit Berthelier pour qui je suis détenu ! » Cependant il ne fit point d’aveu.

e – « Suspirans et ab imo trahens pectore vocem. » (Galiffe, Matériaux pour l’histoire de Genève. Interrogatoire. II, p. 40.)

Le jour suivant on eut recours à un autre expédient. L’évêque se donna le plaisir de tenir ce malheureux suspendu à la corde, pendant son dîner. Les serviteurs en allant, venant et servant leur maître, disaient à Pécolat : « Tu es bien fou de te laisser ainsi tourmenter, confesse tout. A quoi te servira ton silence ? Maule a tout avoué, il a nommé tel et tel…, l’abbé de Bonmont, par exemple, celui que vous vouliez faire votre « évêque après vous être défaits de Monseigneur… » Toutes ces amorces restèrent inutiles ; point d’aveux. On résolut alors d’appliquer Pécolat à une torture plus cruelle ; les bourreaux lui lièrent les mains derrière le dos, puis ils tendirent la corde de manière à lui élever les bras au-dessus de la tête ; enfin ils le haussèrent à cinq ou six pieds au-dessus de terre, ce qui devait lui disloquer les épaules. Pécolat souffrait horriblement, et il n’était pas un Régulus. « Mettez-me bas, s’écria-t-il, mettez-me bas, et je dirai !… » Les juges ravis d’avoir enfin vaincu cet obstiné rebelle, ordonnèrent qu’on le descendît. Il avait l’épouvante dans le cœur et ses traits annonçaient le trouble de son esprit. Cet homme, d’ordinaire si gai, si plaisant, était maintenant pâle, l’air effrayé, les yeux égarés, se croyant entouré de chiens dévorants. Il dit tout ce qu’on voulut lui faire dire. Aux imputations les plus fausses sur les plus nobles de ses amis, il répondit oui, oui ! et les juges satisfaits le renvoyèrent dans son cachotf.

f – Galiffe, Matériaux pour l’histoire de Genève. Interrogatoire de Pécolat. II, p. 29 à 49.

Ce ne fut pas un soulagement pour le malheureux Pécolat ; des angoisses plus terribles l’y attendaient. La pensée qu’il avait déposé contre ses meilleurs amis, et s’était même rendu coupable d’un faux témoignage, l’épouvantait ; la crainte du jugement de Dieu, dépassait toutes les terreurs que les hommes lui avaient inspirées. « Messieurs, dit-il à noble F. de Thoire, et d’autres qui l’entouraient, mes déclarations ne m’ont été arrachées que par la crainte de la torture. Si j’étais mort en ce moment, j’aurais été pour ce mensonge damné éternellementg. »

g – Galiffe, Matériaux pour l’histoire de Genève. Interrogatoire. II, p. 77, 80.

Le bâtard, n’aimant pas se sentir dans les mêmes murailles que sa victime, s’était établi à Saint-Joire, à deux lieues de Thiez, et suivait de là avec intérêt l’interrogatoire et la torture. Il y avait pris goût ; aussi le 5 août commandait-il de donner la question à un autre prisonnier. « J’en ai ici qui disent beaucoup de bonnes choses, » écrivait-il à Genèveh. Ces bonnes choses étaient les faux témoignages arrachés par la douleur et qui permettaient d’emprisonner des innocents. L’effroi grossissait de jour en jour dans Genève. On s’enfermait chez soi, les rues étaient désertes ; à peine voyait-on dans les campagnes quelques travailleurs. Bonivard qui craignait, et non sans cause, que l’évêque et le duc ne voulussent aussi l’enlever, ne sortait plus de Saint-Victor. « Les choses sont en tel grabuge, disait-il, que nul bourgeois n’ose aller aux champs, dans la crainte qu’on ne lui fasse comme à Pécolat. » Plusieurs citoyens quittèrent Genève. Un jour (c’était dans une chambre de l’hôtellerie de Saint-Germain du Jura), deux amis se rencontrèrent. « Où allez-vous ? demanda l’un d’eux qui venait de Lyon. — Je m’en vais de Genève, répondit l’autre, qui s’appelait Du Bouchet ; on a tellement torturé Pécolat, que ses bras sont demeurés pendus à la corde, et qu’il est mort à la question. » Du Bouchet ajouta : « L’Église n’ayant pas droit de mort, il faut que Monseigneur de Genève envoye quelqu’un à Rome pour être réhabilité ; ça le fait bien pleurer, dit-on, mais je ne m’y fie pas, ce sont larmes de crocodile !… Je vais à Lyoni. »

h – Lettres de Jean de Savoye. Ibid., p. 275.

i – Galiffe, Matériaux pour l’histoire de Genève. Interrogatoire. II, p. 81.

L’évêque ne pensait nullement à s’excuser auprès du pape ; il ne songeait au contraire qu’à poursuivre ses vengeances. La chanterelle étant en cage, et quelques petits oiseaux avec elle, il voulait maintenant à tout prix attraper le gros, c’est-à-dire Berthelier. La plupart des enfants de Genève étaient ou éloignés ou abattus ; la ligue Qui touche l'un touche l'autre était presque dissoute, au moment où il lui eût fallu sauver son fondateur. L’évêque pensa qu’il était superflu de recourir à la ruse ou à la violence, et demanda simplement au syndic de lui livrer le grand agitateur. Le 28 juillet (1517), à huit heures du soir, le conseil étant réuni, le président qui était du côté de l’évêque dit : « La volonté de Monseigneur est que l’on prenne un certain de ses sujets, contre lequel il a des informations suffisantes qu’il communiquera en temps et lieu ; et que quand le dit sujet sera dans sa prison, les syndics en fassent justice, si la chose le demandej. » A ces mots, chacun regarda une place qui pour la première fois se trouvait vide. Les amis de Berthelier étaient inquiets ; et en effet l’évêque suivant la voie légale, le conseil répondit au prélat, qu'on prendrait l’accusé, pourvu que de son côté il maintînt les libertés de Genève.

j – Registres publics de Genève. Msc. ad diem.

Les conseillers, en sortant de nuit de l’hôtel de ville, se disaient l’un à l’autre : « C’est Berthelier ! » Ceux d’entre eux qui étaient ses amis, coururent lui annoncer la nouvelle, le conjurant de se dérober par la fuite aux vengeances du prince. Bonivard joignit ses instances aux leurs : « Vous avez le couteau sur la tête, lui disait-il. — Je le sais, répondait Berthelier ; oui, je sais que je mourrai et je ne m’en soucie ! — Vraiment, disait Bonivard, je n’ai vu, ni lu oncques un si grand mépriseur de mort. » Les amis du genéreux citoyen redoublèrent d’instances. Ils lui représentèrent qu’il ne restait à Genève qu’un petit nombre de compagnons, mal exercés aux armesk ; qu’une partie des bourgeois consentirait par crainte au complot du parti savoyard, que même une autre partie de la bourgeoisie l’aiderait. Berthelier résistait encore : « Dieu, disait-il, leur ôtera miraculeusement la puissancel. » Ses amis eurent recours à un autre argument. Il y avait alors à Genève des envoyés de Fribourg ; les amis de Berthelier le supplièrent de partir avec eux. « Hors de Genève, lui dirent-ils, vous servirez la ville mieux que dedans ! » Cette considération le décida. Il se rendit de nuit à l’hôtellerie des Fribourgeois. « Nous partons demain, lui dirent ceux-ci, voici une robe de livrée, avec un écusson de Fribourg ; mettez l’une, prenez l’autre, et ainsi dissimulé, vous chevaucherez avec nous, en façon de chevaucheur public. Si l’on ne vous reconnaît ni à la porte de Genève ni dans le pays de Vaud, vous êtes sauf. » De grand matin, les Fribourgeois quittèrent la ville ; on les regarda au moment où ils passèrent la porte, mais sans se douter que le grand républicain fût avec eux. Il était sauvé.

k – Bonivard, Chroniq., II, p. 289.

lIbid. p. 286

Le lendemain, le syndic Nergaz ayant fait le message du conseil au bâtard de Savoie, celui-ci s’irrita de ce qu’au lieu de prendre Berthelier, on faisait simplement savoir qu’on avait l’intention de le prendre. « Entendez-vous lui donner le temps de se sauver ? » dit-il. Le conseil ordonna aussitôt un grand déploiement de forces, pour arrêter le chef libéral. Les conseillers ses amis, qui le savaient déjà en pleine campagne, laissaient faire ses adversaires. « Qu’on ferme toutes les portes de la ville, dit-on, qu’on rassemble les dizeniers et les dizaines ; qu’on appelle M. le vidame pour faire main forte à la justice ; puis que MM. les syndics président eux-mêmes à la recherche du coupablem. »

m – Registres du Conseil de Genève. Msc. 29 juillet 1517.

« Courage ! disaient à part quelques-uns, fermez la cage… l’oiseau s’est envolé. » Les partisans les plus zélés de l’évêque coururent fermer les portes. Les syndics et les dizeniers se mirent en marche, un grand nombre de citoyens les suivirent, et tous se rendirent à la maison de Berthelier. On en parcourut toutes les chambres ; on en sonda toutes les cachettes ; mais personne ! Les uns étaient fort irrités ; les autres riaient par-dessous ; les plus violents, croyant qu’il s’était sauvé chez l’un de ses amis, se mirent en tête de la bande, visitèrent toutes les maisons que Berthelier avait coutume de fréquenter. Six jours de recherches ne menant à rien, il fallut se contenter de citer l’accusé à son de trompe. Personne ne doutait plus de son évasion ; les libéraux étaient dans la joie, mais le dépit et la colère régnaient au château.

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