Non au yoga

VII
Conclusion

Au terme de cette étude, il est clair que tout lecteur se voit placé devant un choix.

Si ce lecteur est un agnostique, il est mis devant une double possibilité :

Ayant perçu les conséquences de la pratique du yoga, il décidera, avec sagesse, de s’en garder.

Pour notre part, nous regretterions qu’il en reste à ce « quant à soi » simplement prudent. S’il a évité de « creuses duperies », il lui reste à faire la découverte de la plénitude de vérité et de réalité qu’offre le Christ vivant. Nous engageons ce chercheur à ne pas tarder davantage. Car pour lui aussi, le temps de grâce est mesuré ; il serait regrettable que ce bref contact avec l’Evangile doive se conclure par la constatation qu’il lui a été annoncé en vain.


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Il se pourrait aussi qu’alléché davantage par les promesses des yogins que par les avertissements de l’Evangile, il se laisse séduire à son tour et aille prendre sa place sur le tapis d’exercice… Qu’il ne s’imagine pas avoir liberté de mettre lui-même une limite aux effets possibles des pratiques auxquelles il va consentir…

Il ne sait pas que ces pratiques de dépassement de l’humble condition humaine conduisent leurs adeptes à éprouver des états extatiques, en tout cas paranormaux, dont le mécanisme une fois déclenché échappe à leur contrôle.

Il ne sait pas encore que ces exercices s’accompagnent d’une technique, dont l’un des mouvements — le vide intérieur, le silence total, la passivité voulue, consentie jusqu’à l’inconscient — prépare le sujet à l’accueil des énergies d’En-Haut, appelées à disposer d’autant plus librement de lui qu’il se sera davantage abandonné à leur pouvoir.

Il ignore que ces pratiques-là — comme toutes les pratiques de l’occultisme — ouvrent son être tout entier à ce que la Bible appelle, elle aussi, des pouvoirs, des puissances, mais qu’elle révèle être, en vérité, des puissances de possession démoniaque.

Et s’il en doutait, qu’il se documente *. Il connaîtra, comme le dit l’un des Maîtres, que « quiconque pratique un peu sérieusement le hatha-yoga se voit mis au bénéfice de facultés nouvelles comprenant la télépathie, la clairvoyance, la divination, et tous les pouvoirs d’un état de vie transcendant indispensable aux actions occultes. »

* Mon livre « L’occultisme à la lumière du Christ » (Ed. Ligue pour la lecture de la Bible) le renseignera.

Aussi bien, les limites qu’il croyait s’imposer lui seront finalement imposées, et il découvrira qu’on ne se meut pas impunément dans le monde des Forces spirituelles. Quand les Principautés angéliques, avec notre propre consentement, peuvent faire de nous des instruments de leurs desseins, leur étreinte ne se relâche plus. Elles ne portent pas en vain le nom que leur attribue l’Ecriture : « Dominateurs… » Même si elles sont « déguisées en anges de lumière » — Dieu sait si elles s’y entendent — leur étreinte n’en est pas moins dominatrice et possessive.


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Si ce lecteur est un partisan du yoga, il est placé lui aussi devant un double choix :

A la lumière de ce qu’il vient de lire, il s’en voudra de s’être laissé séduire… Qu’il se souvienne — aussi longtemps qu’on peut dire aujourd’hui — qu’il n’est jamais trop tard pour reconnaître son égarement… Qu’il se souvienne surtout que Christ est le seul nom, la seule puissance, à même de ramener un égaré hors de l’erreur et de le rendre libre et vivant sur la voie de la vérité. Il est écrit : « Le Seigneur est riche pour tous ceux qui l’invoquent avec sincérité… ». Au besoin, qu’il sollicite la prière et l’aide des chrétiens.


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Mais à la lumière de ce qu’il vient de lire, il se pourrait aussi qu’il soit pleinement rassuré. Il a fait la constatation que la pratique du yoga lui a été, jusqu’ici, bénéfique de toutes manières. C’est pourquoi, ce diable peint sur la muraille lui apparaîtra telle une détestable caricature de la réalité.

Il aura la ressource ou bien d’en rire, en prenant l’auteur de cette brochure pour un pauvre type, sectaire, étroit d’esprit, plus à plaindre qu’à blâmer.

Ou bien il en sera profondément irrité.

Avant de donner libre cours à son rire ou à son irritation, qu’il se demande dans quelle mesure — puisqu’il n’est ni un pauvre type, ni un sectaire, ni un homme étroit d’esprit — il a pris au sérieux le Christ, Jésus, tel que l’Ecriture le révèle. Qu’il se demande alors s’il n’est pas concerné par la Parole de Paul aux Thessaloniciens, deuxième épître, chapitre 2, versets 9 à 12.


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Si ce lecteur est un simple amateur — amateur de respirations, de poses, décidé à n’en recevoir que ce qu’elles peuvent donner à sa santé physique dans une relaxation au plan le plus terre-à-terre, ignorant résolument toute intrusion dans le spirituel — qu’il se dépouille de toute illusion et prenne au sérieux ce qu’en disent les connaisseurs. Qu’il se rappelle les avertissements de M. J.M. Déchanet : « Il faut savoir que le yoga — les postures mais surtout les exercices de respiration contrôlée — développe mécaniquement une grande énergie. En ce sens, il est dangereux. Si cette énergie ne trouve pas d’exutoire, n’est pas dépensée au profit d’un certain épanouissement des facultés les plus hautes du psychisme et du spirituel, elle risque d’être une entrave, un facteur de déséquilibre. Couper le yoga de sa vie spirituelle, c’est retourner contre soi les énergies qu’il doit libérer. »

Et qu’il réfléchisse à l’avertissement d’un autre connaisseur, Maryse Choisy : « Le hatha-yoga, au même titre que la diète ou la morale, n’est que la préparation à une expérience. Il n’est rien sans l’esprit. Quant aux acrobaties (les poses), elles sont même nuisibles dans la mesure où elle mènent à une impasse et retardent l’arrivée ».


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Si le lecteur est un chrétien, son choix sera simple.

Une image fera comprendre le pourquoi du refus absolu, de la part de ce chrétien, de toute compromission avec une pratique d’inspiration hindouiste, donc étrangère à la révélation.

On a beaucoup parlé, il y a quelques années, du hold-up de Londres. Supposez qu’aujourd’hui un quidam fasse à quelqu’un l’aumône, ne fût-ce que de cinq centimes, en spécifiant qu’ils proviennent de ce hold-up du siècle. Ce quelqu’un aurait à les refuser sans hésitation possible. Car à les accepter, il deviendrait receleur, punissable selon la loi.

Entre de simples exercices de relaxation et le yoga, il y a toute la différence entre un honnête gain et un recel.

Il n’y a nulle place pour le yoga dans la vie d’un chrétien. Car on ne peut pas plus être disciple du Christ et en même temps des yogins qu’on ne peut servir Dieu et Mammon.

Et si, par ignorance, ce chrétien s’était laissé séduire et devait réaliser la gravité de sa faute ?

Qu’il en fasse l’aveu. En termes connus : qu’il la confesse devant le Christ. Car la parole apostolique ne s’accompagne d’aucune exception ; elle reste valable en tous les cas, sans acception de personnes et en toute circonstance : « Si vous confessez vos péchés, il est fidèle et juste pour vous les pardonner » (1 Jean 1.9).

Est-il besoin de le dire : ce pardon ne porte son fruit que si l’aveu de la faute s’accompagne d’une rupture totale et définitive avec la cause de la désobéissance.

Il est important d’ajouter qu’en de tels cas, l’aveu dans la repentance et la foi, suivi de la certitude du pardon, ne suffisent pas toujours à rendre manifeste la libération donnée par le Christ. La pratique du yoga, en effet, peut comporter des conséquences en rapport avec les « Puissances » avec lesquelles elle met en communion. Ces « Forces » auraient à être jugulées ; leur victime aurait à être délivrée de leur domination. C’est pourquoi, le chrétien qui s’est laissé séduire aura peut-être à faire appel à un serviteur de Dieu, équipé spirituellement et à même de livrer contre l’Ennemi le combat libérateur, appelé « un exorcisme ».


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Yoga signifie littéralement « se mettre au joug ». Paul écrivait aux Galates (5.1) :

« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »

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