Ceux qui marchent dans les plus grandes œuvres, qui trouvent accès auprès du Père, étant d’accord les uns avec les autres dans la réalité d’un combat commun, ceux-là sont conduits dans le « train du triomphe » du Seigneur. Par eux, Il répand dans le monde le parfum de Sa connaissance ; Il répond à leurs prières et intervient puissamment ici-bas.
Le Seigneur et Sa Parole sont nos conseillers. Laissons-nous instruire ! Voici trois conseils pour notre vie de prière :
En suivant ces conseils, nous découvrirons qu’ils renferment trois secrets aussi simples qu’ils peuvent être illimités dans leurs fruits. La prière nous fait entrer dans la présence de Celui qui sait tout et à qui toutes choses sont possibles. Il a parlé autrefois en divers temps et de diverses manières: dans ce temps de la grâce, Il parle par Son Fils, en qui toutes les promesses de Dieu sont « Oui » et « Amen » (2 Corinthiens 1.20).
Les promesses de Dieu à travers la Bible sont une voie lactée, dans la nuit de l’humanité sans Dieu et sans espérance. De là l’importance de bien connaître la Bible. « Que la Parole de Christ habite parmi vous abondamment » (Colossiens 3.16). Elle est l’expression de la volonté de Dieu, qu’il nous faut absolument comprendre pour prier avec intelligence. Dieu veut et peut nous aider dans ce domaine, alors que nous ne savons pas comment prier : « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables, et Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’Il intercède en faveur des saints » (Romains 8.26, 27).
Cherchons donc les promesses de Dieu dans Sa Parole et invoquons-les, en qualité de fils, d’héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Galates 4.5-7).
Trop de prières sont faites comme si l’on voudrait arracher l’exaucement des mains de Dieu. La Parole et les promesses de Dieu illuminent nos esprits et nous révèlent Ses secrets pour affronter les situations qui se présentent. « Ta Parole est une lampe à nos pieds, une lumière sur mon sentier ».
« Au temps favorable, Je t’ai exaucé, au jour du salut, Je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6.2). Le jour de la grâce est le jour où Dieu accorde Son secours ; c’est le temps favorable aux exaucements. Peut-on avoir une déclaration plus claire que celle-ci par laquelle l’apôtre Paul encourage ceux qui travaillent avec Dieu ? Nous sommes encore dans ce temps que Dieu a choisi pour agir dans le cœur des hommes, où la puissance du Nom de Jésus refoule et retient l’adversaire, détruit ses œuvres, libère ses captifs. C’est le temps pendant lequel les croyants, animés de cet esprit divin, prennent d’assaut les forteresses de Satan, disent non aux plans du diable et amen à la volonté de Dieu. Ce temps est venu, mais il est limité. Il sera suivi d’un temps de terreur, où l’Antichrist régnera, s’élevant contre tout ce qui s’appelle Dieu, se faisant passer pour Dieu.
Nous vivons dans le temps favorable, mais cependant quel vaste terrain reste inoccupé ! Que de prières qui n’ont jamais été faites ! Que d’âmes ne sont pas sauvées ; elles se comptent par centaines de millions ! Que de forteresses de Satan l’Eglise laisse subsister ! Que d’œuvres de l’ennemi auxquelles elle participe !
Que Dieu rende à l’Eglise son premier élan, l’esprit d’offensive qui réclame l’accomplissement des promesses faites pour les derniers temps. « La prière fervente du juste a une grande efficace » (Jacques 5.16). Mais il faut pour cela que nous soyons remplis de la Parole de Christ, inspirés par elle. Alors le Saint-Esprit rendra notre prière victorieuse, elle réjouira le cœur du Père et remportera des triomphes.
Dans son Evangile et dans sa première Epître, l’apôtre Jean montre comment la prière donne gloire à Dieu. « Si vous demeurez en Moi et que Mes Paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que Mon Père sera glorifié, et que vous serez Mes disciples ». Chaque exaucement de prière donne gloire à Dieu. Ne l’oubliez pas dans vos prières. Que celles-ci soient délivrées de toute recherche d’intérêt propre. Il faut que le Seigneur soit glorifié !
Chaque chrétien peut connaître cette prière victorieuse. Elle est aussi le grand privilège de ceux qui sont retenus à l’écart, sur un lit de maladie, séparés du monde par leur infirmité. Mais le ciel est ouvert au-dessus d’eux, les invitant à prier au Nom de Jésus. Qu’ils réalisent que Dieu a besoin d’eux ; et Il leur montrera que dans leur faiblesse, Sa force se manifeste. Que de victoires ont été remportées, que de bénédictions et d’interventions divines ont été déclenchées grâce aux prières persévérantes de tel « prisonnier du Seigneur » dont la récompense sera grande dans le ciel.
Soyez remplis de la certitude que votre Sauveur victorieux règne dans la gloire. Invoquez Son Nom qui est au-dessus de tout autre nom, ce Nom qui triomphe sur la terre et dans les cieux des cieux. Demandez que Sa victoire sur le royaume des ténèbres s’affirme ; invoquez le triomphe complet qu’Il a remporté sur l’ennemi.
Vous êtes entourés des victimes du diable, des œuvres des démons. Mais le Seigneur est vainqueur et bientôt, en réponse aux prières des Siens, Il fera sentir à l’enfer et à tous ses agents le poids de Sa victoire. Négligerions-nous de prier ? Combien nous serions coupables devant Dieu et devant nos semblables !
« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants qui sont dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté… Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints » (Ephésiens 6.12, 13, 18). Prenons cette arme du Saint-Esprit et, dans la prière, publions la gloire de notre Seigneur !
Nous invoquons le Nom du Seigneur Jésus parce que nous sommes unis à Lui : « Celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit » (1 Corinthiens 6.17), et nous participons à Son triomphe. Car il ne suffit pas de savoir que nous sommes « assis avec Christ dans les lieux célestes » (Ephésiens 2.6), il nous faut l’expérimenter dans notre vie de chaque jour. Dans tous les domaines de notre activité, nous devons garder la position glorieuse et victorieuse qu’Il nous a acquise.
Tous ceux que le Seigneur a rachetés par Son sang précieux sont appelés à une telle communion. Par elle, si nous prions, nous verrons la puissance de Dieu agir par le simple moyen de notre témoignage journalier. Mieux que des paroles, ce témoignage d’une vie victorieuse en Christ sera l’instrument du Saint-Esprit pour convaincre le monde ! Priez ! Que votre regard s’élève constamment au-dessus des obstacles, des difficultés, et considère Celui avec lequel vous êtes un en esprit.
Infirmières, infirmiers, diaconesses, médecins, votre travail auprès des malades est usant ; toujours au contact de la souffrance humaine, vous êtes assiégés par mille et un devoirs et responsabilités. Le corps s’use, l’âme se lasse, mais « celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit ».
Vous qui portez le fardeau des âmes, serviteurs de Dieu, responsables du ministère de Sa Parole et du témoignage chrétien, vous êtes en conséquence visés par l’ennemi ; il essaye de vous décourager, mais sachez que vous êtes un seul esprit avec le Seigneur victorieux. Affirmez votre position en Christ, vivez-la et priez avec persévérance. Sans Lui, vous ne pouvez rien faire. Avec Lui, tout ce qui est conforme à Sa volonté devient possible.
Vous qui travaillez tout le jour dans une ambiance pénible et fatigante, qui exécutez un travail routinier dans une atmosphère peu propice à la vie chrétienne, sachez que « celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit ». Devant votre établi, dans votre magasin, votre usine, votre ferme, votre bureau, vivez ce que vous êtes !
Lorsque nous sommes réunis dans la prière, unis entre nous et avec le Seigneur, ayant libre accès au trône de la grâce, sachons qu’il n’y a pas de limites à ce que l’Esprit de Dieu peut faire, et à ce que Sa main peut accomplir. Les anges le savent, les démons aussi… et nous, chrétiens, en sommes-nous convaincus ? Invoquons le Nom et le triomphe du Seigneur, d’autant plus que les temps sont mauvais !
Quand l’apôtre Paul énumère tout ce qu’il a souffert au service de Son Maître, il ajoute : « Et sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises… » (2 Corinthiens 11.28) D’autres versions traduisent : « Je suis pressé par la la foule du dehors ». Ce terme décrit la pression que l’ennemi exerce parfois sur l’esprit des combattants, cette usure qu’ils ressentent quand il prépare ses assauts, ou bien cette angoisse qu’ils éprouvent lorsqu’en face des besoins du monde, « l’accusateur des frères » cherche à les décourager en leur faisant sentir leur faiblesse. Que personne ne craigne cette pression, mais sachons qu’elle est un des facteurs de la puissance, parce qu’elle incite à prier davantage.
Demandons à Dieu de nous délivrer de la passivité, du sommeil, de tout ce qui nous éloigne de la grande tragédie dans laquelle les hommes se débattent ! Ne nous dérobons pas à la révélation des besoins du monde ! Si nous entrons alors dans la communion de l’Homme de douleur, nous pouvons avoir part à celle du Triomphateur ! Vivons dans cette réalité, si douloureuse et solennelle qu’elle soit ! Réclamons la victoire de la croix qui seule peut la transformer.
C’est ce que l’Eglise primitive fit dans cette réunion de prière dont nous avons déjà parlé (Actes 4.24-31). Devant l’imminence de la persécution, les disciples invoquèrent le Nom béni du Seigneur, qui étendit Sa main et secoua le lieu où ils étaient assemblés. Voilà ce qu’il faut aujourd’hui : de telles réunions de prières, composées de tels intercesseurs, afin qu’il se passe dans le monde quelque chose de ce que les premières générations de l’Eglise ont connu. Que le Saint-Esprit nous remplisse de l’autorité du Nom de notre Seigneur Jésus, proclamé devant les ravages de l’ennemi. Ce Nom permet que tout ce que nous lions sur la terre soit lié dans le ciel et que tout ce que nous délions sur la terre soit délié dans le ciel (Matthieu 16.19). Que d’esprits, que de puissances infernales devraient être liés « au Nom du Seigneur », et pourtant ils exercent librement leur action de mort et de destruction, parce que l’Eglise n’a pas su employer l’arme que le Seigneur lui avait confiée.
« Le Fils de l’homme a paru afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8). Il a promis qu’Il partagerait avec les puissants le butin de Sa victoire (Esaïe 53.12 ; cp. Luc 11.21, 22). Les promesses de délivrance des âmes, de destruction des forteresses de Satan sont le butin de cette victoire ; et par la prière, nous en prenons possession. Si cette vérité était comprise par l’Eglise, elle transformerait sa vie et celle de ses membres. La prière redeviendrait ce qu’elle aurait toujours dû être selon les pensées du Seigneur.
Le Saint-Esprit, qui est « le pouvoir exécutif » du trône de la grâce, nous a été donné comme guide. Il connaît la volonté de Dieu, dirige les Siens dans la prière, et la prière qu’Il inspire est conquérante et victorieuse !
Que Dieu nous révèle ce qui nous appartient ! Qu’Il nous accorde la grâce de Le suivre et de Le servir dans ce sacerdoce… en cette heure de minuit. « Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n’ai rien à lui offrir, et si de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi, nous sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, — je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont. il a besoin. Et Moi, Je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Luc 11.5-10).
Importunité ! Opportunité !… Que d’opportunités, de victoires spirituelles, d’interventions divines sont manquées, parce qu’il y a si peu de cette importunité !... « Je ne Te laisserai pas aller que Tu ne m’aies béni !… Persévérez, chrétiens ! C’est ce « dernier quart d’heure » du jour de la grâce qui compte ! Persévérez, vous qui « avez continué jusqu’à ce jour » (Actes 26.22).
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que Ton Nom soit sanctifié ; que Ton règne vienne ; que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.9, 10).
La révélation de la volonté et des voies de Dieu a progressivement été accordée aux hommes, comme nous le lisons dans les premiers versets de l’Epître aux Hébreux. Parce que Dieu nous a parlé par Son Fils, nous savons qu’Il ne veut pas la perdition de l’homme, mais son salut. Il prolonge le jour de la grâce dans ce but (2 Pierre 3.9). Il veut que Sa Parole soit prêchée partout et que les ouvriers qu’Il a choisis soient envoyés dans la moisson. Il est toujours prêt à intervenir ici-bas en grâce et en miséricorde et à agir auprès des hommes afin que rien ne s’oppose à l’exécution de Ses plans. Il a pour cela la puissance de « briser les portes de fer ». Sa volonté est que Son royaume avance dans le monde, dans notre vie et dans celle de tous les chrétiens, même si chaque centimètre de terrain doit être disputé par le prince des ténèbres !
Veillons et prions selon Sa volonté, car l’ennemi s’efforce de hâter l’avènement de l’Antichrist, de raccourcir le jour de la grâce. Réunis dans un même esprit, convaincus des mêmes vérités divines, prions ainsi : « Seigneur, que Ta volonté soit faite maintenant ici-bas, comme elle se fait dans le ciel ; détruis les desseins de l’adversaire des hommes. Tu as révélé Ta volonté et nous l’invoquons ! Interviens ici-bas pour la gloire de Ton Nom et pour le salut de ceux que Tu veux sauver !
De telles prières sont un combat ; elles rencontrent la résistance du dieu de ce monde, mais cette opposition doit céder devant l’invocation du Nom de son Vainqueur. Dieu nous exauce, non pas à cause de la perfection de nos prières, mais à cause de la perfection de l’œuvre de Son Fils !
Que la croix et le triomphe de Jésus ne soient plus seulement un pieux souvenir ou un vague espoir, mais deviennent une réalité dans notre vie de prière ! Que nos prières soient la proclamation de Sa victoire et non pas des lamentations impuissantes ! Que le cri de notre cœur monte à Dieu, en une supplication virile et sainte ; elle sera l’expression même de la présence du Saint-Esprit en nous, qui prie toujours selon la volonté de Dieu. « Ils ne se tairont ni jour, ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Eternel, point de repos pour vous ! Et ne Lui laissez aucun relâche » (Esaïe 62.6).
Si noire que soit la nuit, si grandes que soient les difficultés, si avancé que soit le mal, c’est encore le temps favorable où Dieu exauce ; c’est encore le jour du salut pour tous ceux qui croient. Que notre vie tout entière soit soumise à cette volonté de salut de notre Dieu, afin qu’elle se fasse ici-bas, comme elle se fait dans le ciel !