Dans les étapes abordées précédemment, quelques-uns se sont reconnus au passage.
Plusieurs ont ressenti que Dieu les transforme. Cependant, ils ne savent pas s’il s’agit de l’épuration, de la décantation, du pétrissage, de la cuisson, de la deuxième cuisson...
Quoi qu’il en soit, nous avons tous besoin de faire des progrès. Si nous pensons que nous n’avons plus besoin d’en faire, eh bien, nous avons besoin de grandir dans l’humilité !
Nous devons aussi nous rappeler que ces différentes étapes, même si elles sont ressenties durement, ne sont pas des punitions, mais que nous sommes dans la main d’un potier d’exception: Dieu le Père qui chéri et qui éduque ses enfants.
C’est celui où des choses doivent être enlevées : ce qui est impur, objets ou péchés, liens. Liens de la chair, liens spirituels. Pratiques impures. Spectacles, films ou livres impurs. Musique impure.
Il ne s’agit pas de tentations, car des tentations il y en aura tant que le tentateur ne sera pas détruit. Il s’agit de chutes répétées suite à la tentation. Des péchés, des pratiques, des passions impures qui se sont installées.
Le potier divin agit par sa Parole et par son Esprit.
La Parole et le Saint-Esprit agissent avec puissance. Il y a des révélations, des paroles de connaissance, et des confessions.
Les choses impures, tortueuses, sont révélées par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit sonde tout. Les choses cachées sont mises à découvert. Elles sont confessées. Il y a pardon, lavage, efficacité du sang de Christ.
Il n’y a pas que les choses impures qui sont lavées mais toutes les œuvres de la chair:
Galates 5.19-21 Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution,
20 l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes,
21 l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu.
dispute : 2052 eritheia (er-ith-i’-ah)
faire une campagne électorale ou intriguer pour une fonction.
esprit partisan, querelleur
Ce mot ne se trouve, avant le NT, que dans Aristote ou il dénote une recherche personnelle de la poursuite d’une fonction politique par des moyens injustes. Paul exhorte à être un dans l’esprit de Christ en ne se mettant pas en avant ou en ayant un esprit de parti. {Philippiens 2.3}
C’est à ce stade aussi qu’il faut avoir un profond respect pour l’ami, le frère ou la sœur qui se confesse ; respect de l’œuvre de Dieu par le Saint-Esprit. Grande joie parce que le Saint-Esprit agit.
Jean 16.8 Et quand il (le consolateur) sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement :
Rappel : repos après le pétrissage
Le potier sait que l’argile reposée fait une poterie de qualité. Le repos augmente la plasticité de l’argile pour éviter qu’elle ne se fendille.
Le repos après l’effort. Ou le repos préparatoire avant l’effort.
Le repos est nécessaire pour le renouvellement de la vie physique, psychique et spirituelle.
Pour être productif, il faut du repos. Il faut savoir s’arrêter.
N’ayez pas peur du calme et du repos. Le Saint-Esprit va pouvoir vous parler, sa voix pourra se faire entendre. Vous avez besoin de vous arrêter un moment chaque jour (cliché facile) ou au moins chaque semaine.
Deux autres stades de repos : décantation (repos après le lavage et avant le pétrissage), séchage (repos après la mise en forme et avant la cuisson).
Ce sont des stades qui peuvent être ressentis comme des déserts spirituels. La pression du Saint-Esprit n’est pas sensible, il n’est pas en train de nous pétrir et donc nous ne sentons rien. Nous sommes livrés à nos sentiments et à nos réflexions.
Nous ne sommes pas abandonnés. Nous sommes au repos pour un temps. Nous avons besoin de décanter, de faire le point. Nous avons été épurés, lavés. Notre vie a pris un tournant.
Ou bien c’est le stade du séchage, sécheresse allant avec désert, ce stade est nécessaire pour supporter la suite. Vous savez bien que l’argile gorgée d’eau ne peut pas être mise à cuire.
A ce stade de séchage qui peut être ressenti comme un désert, nous ne sommes ni sourds ni aveugles. Nous voyons et entendons ce qui se passe autour de nous.
La jalousie, l’animosité peuvent se développer si nous ne prenons garde : ce sont les épines qui se développent sur toutes les plantes vivant dans le désert.
La différence c’est que le repos peut être ressenti comme un désert mais ce n’est pas un désert.
Si vous en êtes à se stade, ne parlez pas de désert avec une connotation d’abandon, mais comme un temps de repos voulu, mesuré et contrôlé par Dieu.
Alors que dans les stades de pétrissage, nous sentons nettement ce que fait Dieu, ici il faut simplement se rappeler que Dieu à l’œil sur nous et sur le temps.
Si pendant une période d’hiver, après avoir connu le soleil de l’été, tu ne vois plus le soleil se lever pendant plusieurs jours ; malgré tout, tu sais que le soleil reviendra et qu’il te chauffera de nouveau.
Bien que tu aimes le soleil, tu ne peux y rester exposé sans arrêt, tu ne le supporterais pas. L’hiver et la pluie sont nécessaires.
Regarde ce que fait l’homme de la terre : il y a un temps pour retourner la terre, un temps pour la laisser reposer, un temps pour mettre de l’engrais, un temps où il faut la pluie, un temps où il n’en faut pas. Cela dépend de l’avancement de ce qui a été semé. Avant que la graine soit mise en terre, il faut fortement retourner celle-ci. Quand la graine est mise en place, il ne faut plus toucher la terre, il faut laisser se former les racines.
C’est très simple, Dieu ajoute, ce que nous n’avions pas. Il ne s’agit plus de retrancher mais d’ajouter.
Il y a des additifs qui dépendent en partie de nous parce que nous devons en reconnaître la nécessité
(ajoutez à votre foi la bonne conduite, la maîtrise de soi, la persévérance, l’attachement à Dieu, l’affection fraternelle, l’amour.)
Mais ce n’est pas nous qui ajoutons vraiment. Il y a notre bon vouloir mais il y a heureusement l’oeuvre du Saint-Esprit en nous, il y a son aide ! Celui qui ajoute, c’est Dieu car il le fait avec équilibre.
Dieu ajoute l’amour, Dieu ajoute la compassion, Dieu ajoute l’unité sans laquelle son corps ne peut s’édifier.
Nous pouvons constater que nous n’avons pas d’amour, ni de compassion de façon naturelle. Nous pouvons découvrir dans l’Écriture que nous devons aimer nos ennemis, même si cet ennemi est une cousine, un père, un mari. Nous le découvrons intellectuellement. Nous n’arrivons pas à le vivre de nous même.
Seul Dieu peut mettre en nous ces additifs divins extraordinaires qui dépassent toute compréhension.
Romains 5.5 Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.
Dieu le fait et certains ont commencé à recevoir cette compassion et cet amour.
Vous devez vous souvenir que suite à ce stade la forme devient permanente.
Vous n’êtes plus un chrétien caméléon.
Un chrétien caméléon c’est celui qui prend la couleur, le langage, les réactions, du milieu dans lequel il se trouve bon ou mauvais.
Doit-on l’expliquer ?
Il y a des gens qui prennent l’apparence de nés de nouveau (nouveau-nés) dans l’église et qui marchent en vieil homme à l’extérieur (ou même dans les coulisses de l’Eglise). Cette situation là fait des monstres. C’est d’ailleurs un peu l’aspect des caméléons. Leur aspect est hideux.
L’analogie avec les caméléons va plus loin. Le caméléon a des yeux indépendants, l’un peu regarder derrière pendant que l’autre regarde devant. On ne peut pas non plus s’imaginer la longueur de la langue d’un caméléon... ni la rapidité avec laquelle il la sort... ni la rapidité avec laquelle il la rentre... (c’est moi qui ai dit cela ?)
Cette première cuisson n’est pas faite pour épurer mais pour rendre permanente la forme.
Ne dites pas que vous êtes en train de cuire si Dieu est en train de vous libérer d’un péché d’impureté.
Vous en êtes à la purification au contact du Saint-Esprit et de la Parole–qui là est un feu de purification mais pas un feu de cuisson–. Ne pas confondre ce feu de la parole et le feu du four du potier.
Jérémie 23.29 Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ?
Nous retrouvons là le marteau qui brise le roc, et vous vous souvenez que l’argile fine ou grossière est broyée, les plus petits grains doivent être brisés.
NOTEZ AUSSI QU’À CHAQUE CUISSON, VOUS DEVENEZ PLUS RÉSISTANTS.
Une des fonctions du vernissage est l’étanchéité.
– Etanchéité de l’intérieur vers l’extérieur, pour que ce qui est mis à l’intérieur ne soit pas perdu à l’extérieur.
– Etanchéité de l’extérieur vers l’intérieur, pour que l’extérieur ne contamine pas le contenu.
Jn 17.11 Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous.
Jean 17.16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Nous prendrons le risque de comparer la phase du vernis et de la décoration à une phase d’équipement de la part de Dieu. Dieu n’équipe pas un bloc d’argile, ce n’est pas le moment.
Le bloc d’argile a besoin du Saint-Esprit et de la Parole pour lui-même, pour son édification, sa purification. Quand le vase est formé (nous ne disons pas "terminé"), Dieu va l’équiper pour l’édification des autres.
Il lui donne un pré-équipement. Il donne des prémices de ce qu’il veut développer ensuite et magnifier encore. Dieu donne des dons, des onctions... Comme l’homme est avide de cela, il va quelquefois prendre ses pensées pour des dons, ou faire lui-même des mélanges, pas forcément volontaires.
Vous vous souvenez que les vernis appliqués n’ont pas la couleur finale. Il faudra la deuxième cuisson pour qu’ils soient à la mesure de ce que Dieu veut.
Ce stade fait aussi partie de la beauté du chrétien. Il doit y avoir dans chaque chrétien quelque chose qui attire. Jamais quelque chose qui repousse.
S’il n’y a rien en vous qui attire, c’est que le divin potier en est à un stade différent avec vous.
Nous parlons bien sûr de l’attirance spirituelle.
Prenons note d’une part de l’attirance physique, l’aspect, la séduction.
Et souvenons-nous d’autre part de Jésus qui à cet égard n’avait rien pour attirer les regards.
Une attirance spirituelle : il y a quelque chose qui émane de toi, il y a un rayonnement de bonheur, tu as quelque chose que je n’ai pas, j’ai bien vu que tu n’es pas comme les autres...
C’est celui pendant lequel nous changeons de nature. Nous sommes entrés dans l’exercice du divin. Dans l’exercice même des dons donnés par Dieu, nous sommes mis à l’épreuve, ne serait-ce que l’humilité dans l’exercice de ces dons. Comment gérons-nous les dons que Dieu nous donne ? En faisons-nous notre affaire personnelle ? Si oui, Dieu ne pourra pas aller plus loin avec nous et notre 2° cuisson sera prolongée...
Attention aussi de ne pas mélanger les attaques de l’ennemi avec cette 2° cuisson.
Les tentations sont toujours là, nous l’avons dit.
1 Corinthiens 10.13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
Le maître de cette cuisson n’est pas de diable, c’est Dieu. Tout ce qu’il permet là est voulu de lui, et encore une fois, mesuré, compté, surveillé.
Après la première cuisson, nous étions capables de résister à de petits combats, après la seconde, nous sommes encore plus résistants et nous pouvons résister à de plus grands combats.
Il y a un changement profond de nature.
Vous... AVEZ... CHANGE.
Vous êtes métamorphosés.
C’est naturel en vous, vous ne vous forcez pas, vous êtes désormais différents. Vous pensez différemment, vous agissez différemment.
Vous aimez les perdus, vous êtes saisis aux entrailles en pensant à leur perdition
Vous dites : "Pas ma volonté, mais la tienne", "Je ne vis plus pour moi-même", "Si je vis c’est pour toi". "Je suis maintenant préoccupé par les affaires de ton royaume plus que par le mien"
Il se peut que tu n’aimes pas la façon dont Dieu t’épure, te purifie, te broie.
La façon dont il te lave,
La façon dont il te fait reposer, tu crois qu’il t’abandonne. Tu es au stade du repos de l’argile ou au stade où le pot sèche. Tu crois que rien ne se passe.
Peut-être que tu t’es rebellé face au vernis qu’il te met, tu n’aime pas sa décoration.
Peut-être que tu n’aimes pas la chaleur de son four.
Tu n’as pas compris la deuxième cuisson.
Tout cela, il le fait parce qu’il t’aime et parce qu’il t’a choisi. Il aime l’ouvrage qu’il est en train de faire avec toi. Il est triste quand l’argile dit au potier: "Que fais-tu ?"
Accepte ce qu’il fait, il le fait bien, il le fait parfaitement.
Fin de la quatrième partie
Yves PETRAKIAN