Lucile à M. Mercier
Le jour que nous eûmes le plaisir de vous voir au château, je vous ai entendu dire qu’après avoir cru longtemps que le simple fidèle devait s’en rapporter à l’Église pour l’interprétation des Écritures, vous avez changé d’idée depuis deux ans, et que vous cherchez aujourd’hui le sens de la Bible par vous-même, sans mettre aucun homme entre Dieu et vous ; c’est votre expression que j’ai bien retenue. Oserais-je vous demander quels sont les motifs qui vous ont déterminé ? Je vous aurai beaucoup d’obligation si vous voulez bien m’en éclaircir. Ne doutez pas. que votre réponse ne soit pour moi, malgré certaines apparences, l’objet du plus profond intérêt. Je compte sur votre discrétion.