Il est intéressant de noter dans ce livre de la révélation, combien les anges ont des fonctions variées et importantes, chacun ayant des attributions particulières.
Ici l'ange qui descend du ciel est décrit comme un ange puissant. On remarque en effet dès le premier verset qu'il a un certain nombre d'attributs de Christ. Il resplendit véritablement de sa gloire. Il est l'ambassadeur du Roi des Rois. Quel ambassadeur ! Quel messager ! Et aussi quel message ! (Il vient annoncer la deuxième et imminente venue de Christ).
Il pose un pied sur la mer et un pied sur la terre. Ceci nous montre qu'il a plein pouvoir sur l'une et l'autre, car il est investi de l'autorité de son maître.
Dans sa main il tient un petit livre ouvert.Il s'agit probablement du livre écrit en dedans et en dehors qui nous était présenté au chapitre 5. Il était alors fermé et scellé de 7 sceaux ! Mais heureusement, comme nous l'avons déjà vu l'Agneau est aussi le lion de la tribu de Juda. Christ a été la victime expiatoire, mais il est aussi le Roi de gloire. Ce double titre lui donne l'autorité, le droit et le pouvoir d'ouvrir le livre. Nous avons assisté à l'ouverture de chacun de ses 7 sceaux. Il est désormais complètement ouvert et cela me porte à croire qu'il s'agit du même livre que l'ange tient dans sa main.
Quand il pose les pieds sur la terre et la mer il crie d'une voix forte comme rugit un lion. Nous constatons de nouveau qu'il est investi de l'autorité de Christ. Il a la voix du lion, autrement dit il est le porte parole, du Seigneur de toute la terre.
Pour confirmer sa qualité d'ambassadeur les 7 tonnerres du Dieu tout puissant répondent à sa voix. Visiblement, Jean a compris ce qu'ont dit les 7 tonnerres, car il est sur le point d'écrire, mais une voix venant du ciel l'en empêche et lui dit de sceller ce qu'ils ont dit.
Comme nous l'avons vu, ce qui est scellé doit demeurer secret, jusqu'à ce que celui qui a l'autorité du sceau vienne l'ouvrir.
Il y a certaines choses que Dieu ne veut pas encore nous révéler. Nous trouvons un cas analogue dans le livre du prophète Daniel au chapitre 8 et verset 26, où il est question d'une vision qui devait elle aussi être cellée et gardée secrète. (Il s'agissait probablement de la même). Mais la grande différence entre le livre de Daniel et, l'Apocalypse, c'est que dans le premier cas nous lisons au dernier chapitre verset 4 :
« Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera ».
Alors que dans le deuxième cas nous lisons au dernier chapitre verset 7 :
« Et voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! »
On est frappé de constater combien le livre de Daniel est resté dans son ensemble un livre scellé et incompris jusqu'à ces derniers temps.
Il est adressé avant tout au peuple juif, mais ce peuple ne l'a pas compris avant la dispersion, et ne le comprendra réellement que dans les temps de la fin, pendant la grande tribulation.
A l'inverse, le livre de la révélation lui, est destiné à être lu et compris par les gens de la dispensation sous laquelle il a été écrit, c'est-à-dire l'église. C'est pourquoi il ne devait pas être scellé.
Au verset 6 l'ange, jure par son maître qu'il n'y aurait plus de temps. En d'autres termes, que l'accomplissement des prophéties aura lieu sans délai ! Le verset suivant le confirme: Dès le son de la 7ème trompette le mystère de Dieu s'accomplira.
Ce mystère c'est que Christ, l'Agneau qui est venu une première fois pour être immolé, celui qui a été maltraité, humilié et réduit (par ceux-là mêmes qui constituent les nations « chrétiennes ») à la notion de « petit Jésus », n'est autre que le lion qui vient prendre possession de son règne !
La voix venant du ciel s'adresse de nouveau à Jean et lui dit de prendre le livre ouvert dans la main de l'ange.
On notera l'insistance apportée sur le mot ouvert! Il a de toute évidence une grande importance. Nous avons vu au chapitre 5, que lorsque le livre était scellé, personne, ni sur la terre ni dans le ciel ne pouvait l'ouvrir ni le regarder, sauf celui qui a l'autorité du sceau !
Mais une fois ouvert, le livre est à la disposition du lecteur qui peut en prendre connaissance. C'est le cas pour Jean. Il va prendre le livre ouvert, et l'ange lui dit de l'avaler. Ce qui est beaucoup plus fort qu'une simple lecture. Le fait de l'avaler indique qu'il l'assimile, et le fait sien.
Le livre est doux à son palais, mais amer à ses entrailles.
Il y a la une double application non seulement pour Jean, mais pour chaque chrétien.
D'une part, il nous est montré combien il est doux de goûter la parole de Dieu, de constater quelle est la bonté de Christ, sa miséricorde ; et surtout son Amour envers les hommes, Amour qui la conduit à donner sa vie pour eux. Selon les propres paroles de Jésus au chapitre 15 de l'évangile selon Jean, verset 13 : « Il n'y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis ». Et cela Il l'a fait pour quiconque désire être son ami. Il l'a fait pour sauver les hommes de la condamnation qui pèse sur eux à cause de leurs péchés !
Il veut les racheter, et les faire participer à sa gloire éternelle.
Oh ! quelle douceur dans le palais... Mais quelle amertume quand nous voyons dans cette même parole, toute l'horreur de l'ingratitude, la rébellion, la méchanceté de l'homme en réponse à l'Amour de Dieu...
Et finalement le terrible jugement qu'Il devra exercer contre ces rebelles, qui méprisent, et son appel à la repentance, et le prix qu'Il a payé pour leur rachat.
Après avoir avalé le livre Jean doit prophétiser de nouveau, sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois. Prophétiser de, nouveau, signifie recommencer à prophétiser. Et c'est ce qui va se passer à partir du chapitre 12.