L’occultisme à la lumière du Christ

Conclusion

Dans notre pensée, cette étude devait être à la fois une mise en garde et un appel à l’adresse des chrétiens dont l’ignorance quant à l’occultisme touche souvent à l’inconscience. Entrevue sous la forme d’une brochure, voici qu’elle a pris les proportions d’un livre.

Les occultistes sont gens sérieux et honorables. Nous avons pris le temps de les écouter, d’éprouver la valeur de leur science, de leur religion et de leurs pratiques. Cela a dépassé les limites que nous nous étions fixées.

D’aucuns les trouveront encore bien étroites. Ils n’auront pas tort. Les prétentions de l’occultisme visent à la connaissance totale des choses du ciel et de la terre. Ramener cette totalité à quelques chapitres, c’est décidément de bien petites mesures pour un si grand sujet…

Il est quelqu’un qui serait en droit d’exiger des limites infinies pour parler de lui, et de sa connaissance totale et parfaite des choses et de toutes créatures : Dieu Lui-même. Et pourtant ! Il n’a pas regardé comme une offense de se faire connaître, et comprendre, et aimer, en prenant les limites d’un tout petit enfant. Et à l’heure où Il a voulu embrasser l’univers entier dans la totalité de sa justice et de son amour afin de réconcilier entre elles, en une même connaissance, toutes les choses et toutes les créatures, Il s’est contenté de la hauteur et de la largeur d’une croix.

Ainsi nous a-t-Il révélé une connaissance aux dimensions absolument nouvelles. Devant cette révélation, l’esprit humain se cabre, surtout s’il est orgueilleux de son savoir et de sa capacité. Les sages selon ce siècle ont toujours tenu l’Evangile pour une folie. Mais nous savons qu’il est la sagesse de Dieu.

Aussi, confiant dans cette folie, nous avons osé qualifier l’occultisme de vanité. Nous l’avons même dénoncé comme un instrument utilisé par le diable, parfois à l’insu des occultistes eux-mêmes. Il en est parmi eux que nos propos irriteront ; d’autres seront profondément peinés de se voir ainsi suspectés ; leurs recherches et leurs expériences partaient d’une simple curiosité, animée souvent par une généreuse intention…

Notre propos n’était point de porter préjudice aux occultistes. Mais le respect que nous leur devons ne change rien, hélas ! au caractère « scandaleux » de leurs doctrines et de leurs pratiques, le mot scandaleux étant employé dans son sens biblique : qui fait tomber, mourir, qui conduit à la perdition. Quitte à leur déplaire souverainement, nous devions qualifier de son vrai nom l’idolâtrie à laquelle ils s’adonnent.

Une désapprobation nous viendra aussi de la part de ceux qui confondent la liberté chrétienne avec la liberté de faire ce qu’on veut et de tenir pour vrai n’importe quelle pratique. Pour ceux-là, c’est avoir des vues ou des pensées étroites que de prendre au sérieux la Parole de Dieu. Ils confondent foi et croyance au surnaturel. Cela les conduit à un « touche à tout » spirituel : un peu de vérité biblique, à quoi s’ajoutent au gré des circonstances, de la radiesthésie, de l’astrologie, du régime naturiste, des yogas, du magnétisme guérisseur, etc. Ils pensent montrer par là qu’ils ne sont ni bornés, ni sectaires, mais ouverts aux choses de « l’esprit ».

Ils oublient qu’en Israël les prophètes dénonçaient avec véhémence toute mixture religieuse. Dans la primitive Eglise également, une telle attitude était qualifiée de prostitution.

Ils oublient aussi la prophétie biblique qui dévoile que cette forme de prostitution sera une des caractéristiques de la chrétienté apostate des derniers temps.

Qu’importe donc si nos propos destinés à remettre toutes choses dans la lumière du Christ, soulèvent contre nous quelque réprobation.

Nous n’avons du reste pas voulu plaire, pas plus que nous n’avons cherché à provoquer. Simplement, et dans la reconnaissance d’être ouvrier du Seigneur, nous avons voulu, dans un secteur particulier de ce monde de ténèbres, être porteur de la lumière du Christ.

Aussi, humblement, avec saint Paul, dirions-nous volontiers : Dussé-je, en vous aimant davantage, être moins aimé de vous.

FIN

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