« L’huile pour le luminaire »
(Exode 25.6), version Darby
« Commande aux fils d’Israël qu’ils t’apportent de l’huile d’olive pure, broyée, pour le luminaire, afin de faire brûler la lampe continuellement. » (Lévitique 24.2, version Darby)
Dans la Bible, l’huile est le symbole du Saint-Esprit. Matthieu 25.1-13, nous apprend que nous devons garder nos vases remplis et nos lampes allumées, en attendant la venue de l’époux (comparer aussi Luc 32.35-36). Dans Romains 8.9, nous lisons : « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas. » ; en Éphésiens 5.18, il nous est ordonné d’être « remplis de l’Esprit ».
Une fois sauvés et rachetés par la grâce de Dieu, nous entrons dans une nouvelle famille : la famille de Dieu. Ne sont membres de cette famille que ceux qui possèdent la vie du Seigneur Jésus-Christ. Tous ceux qui sont appelés chrétiens n’en sont pas automatiquement membres. Vous pouvez être né chrétien, avoir été baptisé, travailler même comme pasteur, prédicateur ou évêque ; mais si vous n’êtes pas « né de nouveau » par le Saint-Esprit, vous n’êtes pas membre de cette famille céleste. Ce que nous venons de dire concerne uniquement ceux qui sont membres de cette famille céleste. C’est à vous de vous rendre compte si vous êtes membre de cette famille ou non. C’est par l’expérience de la vie éternelle que nous devenons membre de cette famille éternelle ; sinon nous ne sommes pas de véritables membres.
Cette famille céleste a un double service divin : sur la terre et dans le ciel. Nous devons être préparés sur terre pour un plein service dans les lieux célestes. Les détails du Tabernacle nous apprennent beaucoup au sujet du service terrestre ou céleste. Nous avons vu que dans le lieu Saint, — la partie extérieure —, il y avait trois objets. Au sud le chandelier d’or à sept branches, au nord la table des pains de proposition, et au centre l’autel d’or pour l’encens. L’encens devait brûler sur l’autel jour et nuit. La lampe devait rester allumée jour et nuit. Les pains de proposition devaient être gardés là continuellement et renouvelés chaque sabbat. Ces trois objets composaient le mobilier du lieu Saint. Nous passerons maintenant quelque temps sur le chandelier d’or.
Veuillez lire la description du chandelier dans Exode 25.31-40 ; puis passez à Zacharie 4 et lisez soigneusement tout le chapitre. Là vous verrez comment Dieu a merveilleusement révélé depuis le commencement tout notre service sur terre. Ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre peuvent comprendre.
Dans ce chapitre, Zacharie vit dans une vision un chandelier d’or alimenté continuellement avec l’huile de deux oliviers (Zacharie 4.2, 3 et 12). Alors l’ange de Dieu lui dit : « Ces sept branches du chandelier parlent de la puissance par laquelle j’ai sauvé le monde. Mon travail ne peut pas être accompli par l’intelligence ou la force humaines, mais seulement par Mon Esprit » (Zacharie 4.6).
Ainsi, par les sept lampes brûlant jour et nuit dans le sanctuaire, Dieu disait à son peuple : « Mon œuvre ne peut pas être accomplie par la force et la puissance, mais d’une seule manière : par Mon Esprit ». Dieu parlait clairement et merveilleusement. Cependant, nous pensons bien souvent que le travail de Dieu peut être fait avec la force humaine, la richesse ou l’intelligence. Pourquoi voyons-nous de nos jours une telle stérilité spirituelle parmi le peuple chrétien ? Il y a partout de la stérilité spirituelle même si nous pensons être forts.
La population totale du monde [au temps où parle l’auteur] est de trois milliards quatre cents millions d’habitants ; un quart est chrétien de nom. Nous pouvons dire que les chrétiens sont une majorité dans le monde ; mais combien dans ce nombre sont « nés de nouveau » ? Un sur cent seulement ! Numériquement nous pouvons être forts, mais spirituellement nous sommes faibles et stériles. En apparence, nous sommes très riches, très grands, mais nous n’avons rien dans les poches.
Mes parents avaient l’habitude de m’envoyer de l’argent lorsque j’étais au collège en Angleterre, et j’avais pris l’habitude de leur envoyer de fausses notes de frais. Tout était tellement cher en 1930 ! Je portais de magnifiques habits, de belles cravates, des costumes coûteux, mais je n’avais rien dans les poches. C’est la condition de beaucoup en ces jours. Il y a des constructions magnifiques, des écoles, des collèges, mais on voit peu de vie spirituelle parmi les pères, les prédicateurs, les évêques, les missionnaires et autres. Nous sommes spirituellement rétrogrades, n’ayant aucune vie réelle en nous. Pourquoi une telle situation ? Pour l’œuvre de Dieu, nos conducteurs comptent sur leur argent et leur sagesse. Dieu déclare : « Non par la force, ni par la puissance, mais par mon esprit ». Et encore : « Souvenez-vous ! Je vous ai destinés à être des chandeliers d’or pur pour que ma lumière brille sur tous les peuples afin que les hommes puissent connaître ma grandeur et ma gloire. » Nous sommes devenus très polissés, très cultivés, à la mode, mais nous avons tout perdu concernant l’Esprit. S’il y a un diplômé dans votre village, il peut argumenter pendant des heures entières bien qu’il ne soit pas capable de prier quelques mots lorsqu’il lui est demandé de le faire. Il dit être diplômé, mais connaît-il sa Bible, ou la vérité à propos de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ ?
Combien de soi-disant chrétiens tombent quotidiennement dans le péché, sans victoire sur la tentation, remplis de convoitise, parce que ceux qui les ont enseignés pensaient pouvoir faire l’œuvre de Dieu avec la sagesse humaine. Voilà le message de Dieu à de telles personnes : « Vous êtes chrétiens seulement de nom, mais vous n’avez pas la vie. » C’est le message du chandelier d’or.
Sur l’autre côté du chandelier, Zacharie vit un olivier et il interrogea l’ange : « Qui sont ces rameaux d’olivier ? — Ce sont les deux oints de Dieu, répondit l’ange, et Zacharie demanda de nouveau : Qui sont-ils ? »
Dans Apocalypse 11.4-11, nous avons une description des derniers jours, le décompte des trois ans et demi de tribulations, temps de péché, de ténèbres, de cécité spirituelle. En ce temps-là, Dieu lèvera deux témoins qui prophétiseront pendant 1260 jours. Ce sont les deux oliviers : les deux témoins fidèles du Seigneur Jésus-Christ. L’anti-christ essaiera, par la force, de les arrêter de prophétiser, mais ils continueront à proclamer ce que Dieu leur dira. Alors la bête — l’anti-christ — leur fera la guerre et finalement ils seront vaincus et tués. Mais le troisième jour, l’Esprit de Dieu entrera en eux, ils reviendront à la vie, ils commenceront à nouveau à prêcher et à prophétiser ; aucune puissance ne sera capable de les arrêter.
Ainsi, ces deux oliviers nous parlent du témoignage fidèle, loyal et véritable. De nos jours, le monde ne veut pas de la vérité. Il veut bien tout, mais pas la vérité. Ceux qui enseignent cherchent à changer la Parole de Dieu en mensonges, parce que le monde n’aime pas la vérité. Les prédicateurs donnent de fausses prophéties, de faux messages, changeant et tordant le sens de l’Écriture en vue de satisfaire leurs propres besoins : c’est la condition de ces derniers jours. Les gens veulent uniquement des histoires, des berceuses, des histoires enfantines qui les fassent rire. Ils ne veulent pas de la Bible, mais des paroles d’hommes. C’est ce que la Bible prophétise ; aussi nous ne devons pas être surpris quand nous voyons ces choses arriver partout. Mais les véritables chrétiens continueront de briller comme des chandeliers d’or, leur lumière brûlera jour et nuit, et aucune puissance sur terre ne pourra changer leur témoignage.
Pourquoi le choix de l’olivier ? Si vous regardez dans le livre de la Genèse, vous trouverez l’explication de ce mystère ; la Bible donne une réponse à chaque question. En lisant Genèse 8.11 et le Psaumes 52.10, vous verrez que l’olivier parle de la miséricorde et de la grâce de Dieu. En Genèse 8, il nous est dit comment le déluge recouvrit toute la terre, chaque colline, chaque montagne. Il nous parle du jugement de Dieu et de sa colère terrible, parce que le péché s’était multiplié et que l’imagination et les pensées de l’homme étaient continuellement tournées vers le mal (Genèse 6.5). C’est pourquoi Dieu envoya le déluge pour détruire toute la terre sans aucun espoir pour l’homme. L’eau que Noé voyait partout lui enseignait cette leçon.
Mais un matin, une colombe lui apporta dans son bec une petite feuille d’olivier. Il se demandait sûrement : « quelle sera maintenant la condition terrestre alors que toute la terre est détruite, les maisons sont écroulées et que tous les hommes sont morts ? », mais la colombe vint avec une petite feuille dans son bec, et cette minuscule feuille d’olivier apporta à Noé une joie nouvelle et un espoir nouveau ; il comprit la miséricorde de Dieu d’une nouvelle manière. Bien que Dieu ait jugé la terre, la nature même de Dieu, Sa miséricorde et Sa grâce ne pouvaient pas changer. Dieu peut nous punir et nous juger, cependant Il nous aime. Il hait le péché, mais Il aime le pécheur. Ainsi la feuille d’olivier est le symbole de la miséricorde de Dieu.
À côté du chandelier d’or, il y avait deux oliviers, et à travers eux, Dieu disait à Zacharie : « Va et proclame mon message de grâce partout. Même si Je dois juger le péché, ma miséricorde et ma grâce ne failliront jamais et ne changeront jamais. » Voyez de nouveau Zacharie, Zacharie 4.7 : « Grâce, grâce ». C’est le message de Dieu que nous avons à proclamer. Nous avons reçu pour annoncer et témoigner de la grâce de Dieu. Par cette vision, Zacharie fut grandement encouragé ; Dieu lui révélait que Son Temple serait reconstruit.
Au temps de Nébucadnetsar, Jérusalem fut ruinée. Depuis lors, le Temple resta détruit et dans la désolation à cause des jugements de Dieu sur Son peuple pécheur. Zacharie avait vu les ruines de la maison de Dieu et se demandait : « Comment pourrai-je construire un tel édifice moi-même ? » Dieu lui répondit : « Ni par la force, ni par la puissance mais par mon Esprit. » Dieu disait : « Ne vas vers aucun roi ni aucun homme riche, ne mendie pas d’argent. Tu verras les montagnes devenir des plaines par la puissance de mon Esprit seul. Zacharie, obéis à ma Parole, donne mon message à mon peuple et fais-lui connaître le plan céleste de ma maison. Sois un véritable témoin pour moi. »
Ce que Dieu a révélé doit être déclaré. Ce que Dieu a montré doit être transmis au peuple. Ce fut au commencement de l’Église le ministère des apôtres. Nous nous souvenons comment dans Actes 4.18-21, ceux-ci furent conduits ensemble devant le sanhédrin où il leur fut interdit de mentionner le nom du Seigneur Jésus-Christ, sous peine de punition et de prison. Mais les apôtres dirent : « Nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. »
Savez-vous que dans de nombreux collèges ou écoles dits chrétiens, on a renoncé à prier dans le nom du Seigneur Jésus-Christ ? En 1939 nous étions en un certain lieu pour des rencontres spéciales. Il y avait deux collèges très importants, l’un pour les garçons et l’autre pour les filles. Le principal avait ordonné aux enseignants de ne pas utiliser le nom du Seigneur Jésus-Christ dans la prière. Je rencontrai un jour le principal et lui demandai : « S’il vous plait, dites-moi pourquoi vous n’utilisez pas le nom du Seigneur Jésus-Christ dans la prière et pourquoi avez-vous donné ordre aux professeurs de votre collège de ne pas prier au nom du Seigneur Jésus-Christ ? » Le principal me dit alors : « Nous avons de nombreux hindous et des mahométans et nous ne voulons pas les offenser. Si nous prions dans le nom du Seigneur Jésus-Christ, ils pourront se mettre en colère, c’est pourquoi nous prions seulement pour “l’amour de Ton Nom”. » Je lui dis : « Vos prières ne seront pas entendues dans le ciel. Vous pourrez crier, mais Dieu n’entendra pas vos prières. Chaque brique qui a servi à la construction du collège a été achetée avec de l’argent donné au nom du Seigneur Jésus-Christ et maintenant vous avez honte de Lui ! »
Les apôtres n’agirent pas de la sorte. Il leur fut ordonné avec menaces de ne plus jamais utiliser le nom du Seigneur Jésus-Christ, mais ils répondirent : « Nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues, C’est notre ministère. Nous devons proclamer ce que nous avons vu et entendu de Dieu. Que ceci soit accepté ou rejeté n’est pas notre affaire, mais nous devons déclarer ce que nous avons vu et entendu ». Dieu ordonna à Paul, dans Actes 22.15 que ce qu’il avait vu et entendu de Lui, il devait l’annoncer et en témoigner, qu’il soit reçu ou pas. Dieu nous a donné le même ordre. Le chandelier d’or brûlant jour et nuit proclame ce message. Il a valeur d’exemple pour nous. Aujourd’hui, nous ne voyons pas de tels témoins. Les prédicateurs déclarent une chose les jours de semaine et en prêchent une autre les dimanches. Hommes et femmes sont apparemment bons et justes mais dans leur for intérieur, ils se moquent de Dieu. Le dimanche matin vous pouvez prier merveilleusement bien, chanter avec ferveur des cantiques, paraître bons et pieux pendant une heure. Mais quand vous retournez chez vous, mettez-vous en pratique ce que vous avez vu et entendu ? Portez-vous avec vous la lumière de Dieu dans votre travail ou votre magasin ? Le monde peut-il voir la gloire de Dieu briller sur votre visage ? Ou à la place de cela peut-il voir les marques du péché, de l’argent, de l’ambition ?
Quelques-uns me disent même : « Nous ne prêchons pas, nous n’aimons pas prêcher, mais le monde peut voir par nos vies que nous sommes chrétiens, et ils peuvent aussi le devenir. — Oui, mais que peuvent-ils voir dans la vie de beaucoup d’entre vous ? Cigares, cigarettes, saris mondains, bras pleins de bracelets jusqu’au coude. Le monde peut-il voir dans de telles vies que vous êtes chrétiens ? Prenez un miroir et regardez-vous, vous verrez les marques du péché. Nombreux sont aujourd’hui ceux qui vivent dans l’adultère ! Le monde peut-il voir par votre impudicité que vous êtes Chrétiens ? Vous vous abusez vous-mêmes, vous moquant de Dieu, délaissant la Bible dans votre enseignement, faisant fi de la prière dans votre vie. En vous regardant, quelqu’un voudrait-il devenir chrétien ? Jamais ! Ils ne seront pas rapprochés de Dieu ; ne vous laissez pas abuser par ces fausses idées. À moins que vous ne brilliez comme des lampes d’or, brûlant merveilleusement jour et nuit, vous serez incapables de manifester la gloire de Dieu. »
C’était le principal message du chandelier. « Ni par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit », a dit le Seigneur. Pouvez-vous prier dans l’Esprit ? Chanter dans l’Esprit ? Prêcher dans l’Esprit ? Marcher selon l’Esprit ? Êtes-vous conduits par l’Esprit ? Êtes-vous possédé par l’Esprit de Dieu ? Le travail de Dieu ne peut être fait que de cette manière. Ni par l’argent, ni par les édifices, ni par l’éducation, ni par l’amour humain. Certains peuvent donner beaucoup d’argent pour l’œuvre de Dieu, mais combien de péchés cachent-ils dans leurs vies ? C’est seulement par le Saint-Esprit que l’œuvre de Dieu peut avancer. Dieu ne s’intéresse qu’aux chandeliers d’or ; seuls ceux qui brillent sont dignes d’être appelés les chandeliers de Dieu. Vous pouvez être très pauvre, mais si l’Esprit de Dieu travaille en vous quotidiennement, la lumière de Dieu peut briller en vous. C’est ainsi que l’œuvre de Dieu peut être faite. C’est la vocation céleste du peuple de Dieu sur terre. Nous sommes appelés à briller comme des lumières de Dieu, brûlant avec l’huile vivante de l’Esprit de Dieu. Les sept lampes étaient d’une seule pièce : elles nous parlent de la véritable unité des enfants de Dieu. Ceci étant, alors le message de Dieu sort : « Vous êtes la lumière du monde. » Pouvez-vous dire cela véritablement ? Pouvez-vous dire : « La lumière de Dieu, pas celle des hommes, brille à travers moi » ?
L’huile d’olive qui brûle dans la lampe, parle de l’Esprit de Dieu. Seuls ceux qui l’ont reçu et marchent dans l’Esprit, peuvent briller de la lumière de Dieu.