Il s'élève contre les flatteurs de la cour de Saül, dont les langues faisaient tant de mal, et prie Dieu d'y mettre bon ordre.
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2 | Viens au secours, Seigneur, il en est l’heure, Car l’homme droit semble avoir disparu De nos cités ; hélas, dans nos demeures Les vrais croyants n’existent presque plus. |
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3 | Les gens du siècle aiment la tromperie, À son prochain on fait un faux serment. Tous leurs discours sont pleins de flatterie, La bouche parle et le cœur la dément. |
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4 | Incise, ô Dieu, ces lèvres attrayantes Qui tous les jours veulent nous abuser, Pareillement ces langues arrogantes Qui bravement ne font que mépriser. |
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5 | Révélateurs, les propos quʼils échangent : « Nous lʼemportons par nos langues sur tous, Et les gens croient tout ce qui nous arrange ; Flattons, mentons, qui est plus fort que nous ? ». |
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6 | Pour lʼaffligé, pour les petits qui crient, Dit le Seigneur, oui je me lèverai ; Ils ont contre eux ces langues qui varient, Mais mon salut viendra, je le promets. |
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7 | Oui la parole, ô Seigneur, est très pure, Elle est si claire, elle est vraiment ta voix ; Ce nʼest quʼargent que le creuset épure, Argent au feu épuré par sept fois. |
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8 | Or donc, Seigneur, que ton peuple et tes hommes Soient maintenus et gardés dans ta paix ; Vois les pressions sous lesquelles nous sommes, Délivre-nous de ces gens à jamais. |
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9 | Car les méchants sʼattroupent et cheminent Deçà, delà, tout est plein dʼinhumains, Quand les plus bas, les plus mauvais dominent, Et que le doute est au cœur des humains. |