Le don des langues est comme l’évangile ; il ne suffit pas de dire n’importe quoi, puis de prétendre que c’est parole d’évangile pour que ce soit vrai. L’évangile, comme le parler en langues, est soumis à des règles strictes et des points concrets. Le Saint-Esprit donne un résumé aussi remarquable que précis du vrai évangile, le seul qui sauve, en 1 Corinthiens 15.1-4 : “Je vous rappelle, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel (dans les termes) que je vous l’ai annoncé ; autrement vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures”. L’évangile est le pont du salut enjambant le fleuve de la perdition. Il est construit sur un minimum de six piliers selon le plan du divin Architecte. Le vrai évangile doit reposer sur :
Seul ce pont à six arches donnera accès à cette assurance du salut. C’est pourquoi l’Esprit prend soin de préciser : “…si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé, autrement vous auriez cru en Vain”. Autrement dit, la rive du salut ne peut être atteinte que si les six éléments sont en place. Ne manquerait-il qu’un pilier que, même avec la foi (verset 2), tout espoir de salut serait vain. Contiendrait-il quelques bribes de vérité qu’il n’en serait pas moins un faux évangile :
Il en va de même du don des langues. Il est comme un pont à six piliers qu’on pourrait appeler le grand pont de la Pentecôte, qui a permis aux Juifs et aux non-Juifs de se rencontrer par-dessus la rivière de séparation qui les a tenus à distance les uns des autres. Mais pour avoir l’authentique pont des langues, il faudra que les six piliers y soient, et pas un de moins. Chacun sait qu’un billet de banque qui serait vrai à un sixième près, ne serait jamais qu’un faux billet. Le vrai parler en langues, celui de la Bible, devait au moins contenir ces six points :
Si aujourd’hui, on nous présentait un don des langues portant en lui la garantie biblique de ces six éléments, nous dirions aussi : “N’empéchez pas de parler en langues”. Mais au vingtième siècle (14), ce minimum de six conditions ne se trouveront jamais réunies dans aucun mouvement ou Église à la surface de la terre Ce qu’on nous propose aujourd’hui n’a rien à voir, ni de près ni de loin avec le modèle scripturaire ; ce n’en est que la grossière, la très grossière contrefaçon. Et chacun devrait savoir à quoi les contrefacteurs s’exposent. C’est la raison pour laquelle on ne verra jamais un faussaire se présenter à l’Hôtel des Monnaies pour y faire examiner ses fausses coupures. C’est pour la même raison que les parleurs en langues d’aujourd’hui ne décolèrent pas et anathématisent ceux qu’ils accusent de blasphémer contre le Saint-Esprit, simplement parce qu’ils leur fournissent les moyens bibliques et autres de soumettre leur “don” à la plus impartiale des vérifications.
(14) Vingt et unième siècle, pourrait-on dire maintenant !