Quand, des yeux de la foi, je vois le premier âge, Où tu formas de l’homme et l’esprit et le corps, Je te bénis, Seigneur, tout-puissant et tout-sage, Qui dans ce composé versas tant de trésors. Ce fut là ton chef-d’œuvre, et ton plus noble ouvrage, Dont le rare artifice, et les nombreux ressorts, Expriment clairement les traits de ton Image, Et causent dans mon cœur de célestes transports. Éternel, si dans moi ton Image est empreinte, Qu’admirant ton pouvoir, je profite en ta crainte, Et je t’offre les vœux de ma fidélité. Que mon cœur, pour t’aimer, devienne tout de flamme, Et que, pour rendre hommage à ta divinité, Je consacre à ta gloire, et mon corps, et mon âme. |
2 : Galien dit, « qu’en reconnaissant Dieu pour l’Auteur de toute la belle économie de notre corps, il est assuré de lui chanter une hymne beaucoup plus agréable que ne lui feraient toutes les victimes et tous les parfums ». 9 : Allusion au mot de J. C. : Rendez à César, etc. c’est-à-dire, selon St. Augustin : César exige de nous cette impression de son image ; et Dieu vous demande l’impression de la sienne, qui est votre âme, dans son essence, dans ses facultés, et dans ses habitudes.