J’aimerais vous parler à nouveau de l’école biblique. Pour beaucoup de raisons, je n’aime pas en parler mais c’est là où je vis, et c’est là où reposent beaucoup de mes expériences.
Un matin, un étudiant devait parler, et j’étais sur l’estrade à ses côtés. Nous avons 200 étudiants, et nous sommes obligés de respecter un certain ordre. Le règlement, c’est que, lorsque l’étudiant a fini de parler, tout le monde se met debout. La faculté du corps enseignant quitte la plateforme avec l’étudiant qui a parlé; elle descend l’allée entre les deux rangées d’étudiants, elle quitte la chapelle; alors les autres étudiants viennent derrière et suivent les professeurs. Tout le monde attend qu’ils soient sortis.
Ce matin-là; nous étions donc dans la chapelle. L’étudiant arrivait à la fin de son message, et juste avant qu’il termine, je savais-ou plutôt je devrais dire que je percevais dans mon esprit que le Seigneur se tenait, là, au milieu de l’allée. J’aurais pu aller jusque là et dire: "Jésus, tu es là!" tellement c’était vrai dans non esprit Je savais qu’il était clair que le Seigneur n’avait pas terminé son œuvre au milieu de nous. Pourquoi sa présence se manifestait-elle à la fin de la réunion? L’étudiant, en terminant, a dit: "Maintenant, nous allons prier" — J’étais à ses côtés, et j’ai dit: "Seigneur, ce garçon va t’il vraiment terminer la réunion, alors que, toi, tu n’as pas terminé ton œuvre?" Au moment où je finissais cette prière, l’étudiant a dit "AMEN" — Je devais descendre le premier, mais je n’ai pas bougé. Tous les étudiants se sont levés; ils attendaient que je m’en aille. J’avais les yeux fermés, ma main levée, et je restais là debout, tranquille. Rien ne s’est passé, je n’ai pas fait un pas, et voici ce que j’ai dit au Seigneur, dans mon cœur; "Seigneur, je sais que tu te trouves au milieu de nous, et je sais que ton œuvre n’est pas achevée". Il était 8h.45, et j’étais toujours debout-personne ne s’en allait, puisque c’était à moi de partir le premier! Je pouvais ne rendre compte qu’il y avait là tous ces yeux qui me regardaient, se demandant ce qui n’allait pas dans la tête du frère Beuttler. Cela n’avait aucune importance pour moi. J’ai dit: "Seigneur, si tout le monde sort de la chapelle et te laisse, là, tout seul, je veux que tu saches que je resterai avec toi; je ne sortirai pas" — Deux ou trois minutes s’étaient déjà écoulées; je devais avoir l’air, sur l’estrade, d’un fou... mais lorsque j’ai eu terminé cette prière, la puissance de Dieu est tombée sur les étudiants, et ce jour-là, nous n’avons pas quitté la chapelle avant midi. Nous sommes restés trois heures, sous une puissante action du Saint-Esprit. Quelques étudiants furent guéris, certains ont reçu un appel pour le ministère; d’autres, pour les champs de missions; quelques-uns ont re-consacré leur vie, se sont mis en règle avec Dieu et les hommes. Dieu a fait un grand travail ce matin-là. Mais voici ce que cela demandait: une corporation avec Dieu. La réunion n’a pas été terminée avant que quelqu’un soit capable de travailler AVEC DIEU, de sorte qu’il puisse accomplir son plan.
Vous VOUS demandez ce que cet exemple a à faire avec le passage de l’EXODE. BEAUCOUP. Examinons le passage que nous venons de lire.
Dieu avait appelé Moïse à conter sur la montagne. Si vous regardez de près ce que nous avons lu, vous découvrirez qu’il a été 6 jours sur la montagne.
Nous voyons cela au verset 16, et c’est le 7ème jour que Dieu a parlé, autrement dit, Moïse a dû s’attendre à Dieu durant six jours. avant d’entendre Sa première parole. Combien de personnes sont prêtes à attendre jusqu’à ce que Dieu leur parle? Je ne veux pas dire qu’il va vous faire attendre six jours, et vous n’allez pas dire: "Je rentre chez moi, maintenant, et je vais attendre six jours que Dieu me parle!" Si vous faisiez cela, vous commettriez une grande erreur; vous constaterez que Dieu ne parle pas le septième jour, et vous serez confus, et vous regretterez d’avoir agi ainsi.
Moïse n’agissait pas sur son initiative personnelle. C’est Dieu qui lui avait dit: "Va sur la montagne" C’est Lui qui a pris l’initiative. Il y a une leçon dans ce passage. Il y a des moments où Dieu nous ôte de notre activité parce qu’il veut faire quelque chose pour nous. Et c’est à ce moment-là que nous sommes toujours trop pressés.
J’aimerais ajouter ceci: lorsque nous apprenons à passer du temps avec Dieu, et tout spécialement lorsque nous attendons la réponse de la direction de l’Esprit, nous sommes tellement en harmonie avec Dieu que nous apprenons à connaître de quelle façon l'œuvre, et le plan qu’il désire accomplir dans une situation précise. Nous serons alors devenus des ouvriers puissants dans l’œuvre divine.
Nous avons reçu une visitation dans notre Ecole biblique. Les membres du corps enseignant n’avaient demandé de prendre la direction des réunions, et nous avons eu une intervention de Dieu remarquable. Au cours de l’une des réunions, j’ai senti dans non esprit que l’œuvre de Dieu était handicapée; quelque chose faisait obstacle à l’action de Dieu. Je restais là, tranquille, regardant au Seigneur, lorsque tout d’un coup, Il m’a averti puissamment qu’il y avait là, sur le coté droit de la chapelle, au milieu du groupe des jeunes filles quelqu’un qui était en train de retenir l’action du Saint-Esprit" Lorsque j’ai reçu cette pensée du Seigneur, j’ai pointé mon doigt dans la direction des jeunes filles et j’ai dit: "L’une de vous, la demoiselle là-bas, celle que je désigne avec mon doigt, est en train de retenir l’action de l’esprit" -Et alors, l’une d’elles a fait un bond sur ses pieds, en criant très fort, et elle est venue en courant vers l’autel et elle a confessé son péché. Elle s’est mise à genoux, et elle a crié au Seigneur d’avoir pitié d’elle. Elle s’est repentie et elle a reçu son pardon. Elle est retournée à sa place, et l’œuvre de Dieu a pu se poursuivre.
Pour cela, il faut être en collaboration avec Dieu. Cela vous l’apprendrez, en passant du temps en Sa présence, en apprenant à vous attendre à Lui.
Saül ne pouvait pas attendre; il lui semblait que Dieu était trop long à se manifester. Il a agi sur sa propre initiative. Maintenant, écoutez attentivement mes paroles: en agissant indépendamment de Dieu, Saül a essayé de sauver son royaume, mais, en ne collaborant pas avec Dieu, en agissant sans Lui, il a perdu ce qu’il tentait de sauver. Vous sou—viendrez-vous de cela? C’est une chose qui a une grande portée.
Si vous essayez de sauver votre ministère en agissant indépendamment de Dieu, par ce même acte, vous allez perdre la chose que vous voulez sauver. Nous ne pouvons pas nous permettre d’agir sans Dieu.
Saül l’a fait, et il a perdu le royaume...