« Je ne mettrai pas dehors celui qui viendra à moi. »
Y a-t-il dans l’Evangile un seul cas où nous voyions le Seigneur repousser aucun de ceux qui viennent à lui ? S’il en était ainsi nous voudrions le savoir ; mais il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais. Il ne se peut pas que, parmi les âmes perdues en enfer, une seule puisse dire sincèrement : « Je suis venue à Jésus et il a refusé de me recevoir. » Jésus serait alors responsable de sa perte, pensée que nous ne pouvons admettre un instant. Et moi, je serais le premier à qui il manquerait de parole. Semblable supposition serait une injure à son nom. Puisque nous pouvons nous approcher « avec confiance du trône de la grâce, » allons à Christ tous ensemble avec les peines de cette journée, ceux qui n’y sont encore jamais venus, comme ceux qu’il connaît déjà depuis longtemps.
Il ne refusera pas de nous donner audience et ne fermera la porte de sa miséricorde à la face d’aucun de nous. « Cet homme reçoit les pécheurs ; » il n’en repousse aucun. Nous venons donc à lui dans la faiblesse et dans le péché, avec une foi tremblante, une connaissance imparfaite, une espérance encore vacillante ; il ne nous rejette pas. Nous venons par la prière, mais une prière indécise ; la confession, hélas incomplète ; la louange, mais bien insuffisante ; et il nous reçoit. Nous venons malades, corrompus, découragés, indignes, et il ne se détourne point « Il ne met pas dehors celui qui vient à lui. »