L’EXODE, LE SENTIER DE LA VIE

Nous voici arrivés à la fin de 430 années d’installation des Hébreux en Egypte, le jour-même est précisé, dans le pays de Gosen et dans les campagnes de Tsoan.

Nous sommes au mois d’Abiyb que DIEU a désigné comme le premier mois de l’année (Abiyb signifie épis d’orge). Un mois juif est un mois lunaire qui représente 29 jours et demi. En général, la Bible représente un mois de 30 jours.

Ce mois reçu, plus tard, le nom de Nisan (commencement).

Ce premier mois s’ouvrait avec la nouvelle lune de l’équinoxe du printemps qui correspond à la seconde moitié de mars de notre calendrier (autour du 20 mars).

Le 10^ème jour du premier mois de la première année (disons le 1^er avril), chaque famille des Hébreux se procura un agneau ou un chevreau, de sexe mâle, sans défaut, dans sa première année, selon l’ordre de L’ÉTERNEL.

Le 14^ème jour du premier mois, l’agneau, ou le chevreau, fût égorgé le soir, après le coucher du soleil, dans l’obscurité de la nuit du commencement du 15^ème jour (explication « entre les deux soirs »).

Dès que ces agneaux ou chevreaux furent immolés, leur sang fut versé dans des bassins, puis badigeonné par les Hébreux, avec un bouquet d’hysope, sur les poteaux et le linteau de la porte d’entrée de leur maison, afin qu’elle soit distincte de celles des Égyptiens.

Si les Hébreux habitaient parmi les Égyptiens, comme nous l’avions déjà remarqué, certains habitaient peut-être aussi dans des cabanes. Mais comme ils savaient fabriquer des briques, et qu’ils étaient des constructeurs de Pharaon, beaucoup avaient certainement pu construire aussi leur propre maison en matériaux durs. D’ailleurs, durant plus de 3 siècles, pendant la vie de Joseph et avant le retour de la dictature des Pharaons, le peuple des Hébreux qui s’était considérablement accru, avait eu le temps de s’installer dans des maisons, dans le pays de Gosen, et au-delà en Égypte.

Les plus pauvres et les esclaves, peut-être, n’avaient que des tentes en peau ou poil de chèvre noir tissé. Car certains avaient un esprit de nomade et vivaient sous des grandes tentes (marabous), qu’ils divisaient en compartiments par des rideaux. Certains esclaves hébreux s’abritaient sous des tentes à proximité de leur lieu de travail. Le mot « tente » veut dire aussi « habitation », quelques fois dans la Bible.

De toute façon, tous les Hébreux se rassemblèrent, cette nuit-là, dans des habitations qui avaient une porte d’entrée inscrite entre deux poteaux et un linteau pour y badigeonner le sang de l’animal sacrifié : ceci expliquant cela.

L’animal sacrifié, dans chaque demeure, fût entièrement rôti au feu au début de la nuit. L’animal était rôti au feu avec sa tête, ses jambes, tout l’intérieur, et aucun os ne devait être brisé. Il était donc rôti tel qu’il était après avoir été égorgé et vidé de son sang.

L’animal sacrifié dans chaque demeure, fût mangé pendant la nuit avec des pains sans levain et des herbes amères. Les restes devaient être consumés par le feu avant le matin suivant.

Ce ne fût pas un repas partagé dans le calme, assis autour d’une table. Car les Hébreux devaient manger la Pâque à la hâte, avec précipitation cette nuit-là, la ceinture aux reins, les sandales aux pieds et le bâton à la main : ce qui veut dire qu’ils mangèrent debout, avec précipitation. Ils étaient dans l’attente du passage imminent de l’ange destructeur au-dessus de tout le pays d’Égypte, qui allait frapper tous les premiers-nés égyptiens, et préserver tous les premiers-nés des Hébreux, des hommes comme des animaux de leur bétail. Pourtant, aucun Hébreu ne devait sortir des maisons jusqu’au matin du 15^ème jour.

Ce fut l’institution de la Pâque en l’honneur de L’ÉTERNEL.

La Pâque devait être une loi perpétuelle pour les Hébreux, célébrée chaque année, le 14^ème jour du premier mois, entre les deux soirs (autour du 5 avril), même dans le désert, comme un mémorial en souvenir de la grâce de DIEU.

Dans l’ordonnance de la Pâque, les Hébreux avaient aussi l’obligation de manger des pains sans levain et des herbes amères. Car en ce jour, L’ÉTERNEL DIEU allait les faire sortir du pays d’Égypte, du pays de l’esclavage et de la persécution, c’est-à-dire de l’affliction.

Le levain est l’emblème des doctrines pernicieuses, de la méchanceté, du péché. Le pain sans levain symbolisait la pureté que DIEU exigeait de ses serviteurs. Les Israélites emportèrent la pâte à pain sans levain, sur leurs épaules. La fadeur de ce pain leur rappellera les afflictions de l’Égypte. C’est le pain de l’affliction.

Quant aux herbes amères, elles symbolisaient les souffrances de la servitude en Égypte.

Lorsque Moïse donna les ordres de DIEU pour la commémoration perpétuelle de la Pâque, chaque année, il précisa que les pains sans levain devront être mangés pendant sept jours, du 14^ème jour au soir (la Pâque) jusqu’au 21^ème jour au soir. Dès le premier jour (soir du 14^ème jour), il n’y aura plus de levain dans les maisons des Israélites. Toute personne (israélite ou étrangère ou indigène) qui mangera du pain levé du premier jour (14^ème jour) au septième jour (21^ème jour), sera retranchée du peuple d’Israël.

Le premier jour (15^ème jour) et le septième jour (21^ème jour), les Israélites devront se réunir en assemblée solennelle. Aucun travail ne sera autorisé pendant ces deux journées, si ce n’est de préparer les repas. Ces ordonnances seront rappelées plusieurs fois par Moïse, dans le désert. La Pâque s’appellera aussi la fête des pains sans levain, car les célébrations commençaient le soir du même jour.

Par la suite, lorsqu’ils célébreront ces fêtes, les Israélites se rappelleront la promptitude de leur libération de l’esclavage.

Mais pour quelle raison, pendant la fête, les pains sans levain devront être mangés pendant sept jours pour la commémoration annuelle de la Pâque ? Ces sept jours (une semaine) représentent, peut-être, le temps entre la nuit de la Pâque et la fuite du peuple d’Israël jusqu’à libération de la mer rouge. Ce temps de détresse, jusqu’à la libération définitive de l’Égypte, serait symbolisé par ce pain sans levain qui leur servit de nourriture pendant les sept jours de leur fuite permanente, jusqu’à ce qu’ils puissent enfin pétrir à nouveau du pain en toute tranquillité et manger, dans un mois, le pain sans levain venu du ciel, le pain de la liberté.

La substitution de l’agneau de la Pâque pour les Hébreux fut la préfiguration de CHRIST, l’Agneau de DIEU sans défaut, qui s’est substitué à la place de l’humanité, c’est-à-dire à notre place, et qui a versé son sang sur la croix pour le pardon des péchés.

Le sang de l’agneau imprégné sur les poteaux et le linteau préfigurait l’accès unique à DIEU par JÉSUS-CHRIST, pour tous ceux qui l’ont accepté comme leur sauveur.

Selon la loi, presque tout est purifié avec du sang ; et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. Le sang de JÉSUS-CHRIST, répandu sur la croix, nous purifie de tous péchés pour la rédemption.

JÉSUS-CHRIST est l’Agneau de DIEU, sans défaut et sans tache (sans péché), prédestiné et immolé pour les péchés du monde. IL est l’agneau de DIEU qui ôte le péché du monde, annoncé longtemps à l’avance par les prophètes.

Aucun de ses os ne fut brisé après sa mort, car IL est l’agneau de DIEU parfait, sans défaut, sans tache, sans péchés.

JÉSUS-CHRIST est la Parole de DIEU faite chair. Car IL a été parfaitement homme et IL est parfaitement DIEU pour l’éternité.

L’agneau, ou le chevreau, immolé le soir de la Pâque en Égypte, était sacrifié pour sauver tous les premiers-nés Israélites, et tout le peuple. JÉSUS, premier-né de ses frères et sœurs, est JÉSUS-CHRIST, le premier-né d’une nouvelle création, l’Église, qui unis tous les enfants de DIEU nés de nouveau, parce qu’IL les a sauvés et justifiés par sa mort sur la croix. Ceux sont tous ceux qui sont nés de nouveau, non de la volonté de l’homme, mais de celle de DIEU.

JÉSUS-CHRIST est la porte du salut éternel qui nous est offert gratuitement pour le rachat de nos âmes. JÉSUS-CHRIST a été crucifié le jour de célébration de la Pâque des Israélites, selon la volonté de DIEU qui a offert Son FILS pour nous sauver.

Comme par la marque du sang de l’agneau le peuple d’Israël a vu l’ange exterminateur s’éloigner d’eux, toute âme qui se place sous le sang de JÉSUS-CHRIST n’a plus à redouter le jugement de DIEU.

JÉSUS-CHRIST nous protège de l’ennemi de nos âmes, toute notre vie sur la terre, et pour l’éternité. Car Son sang versé nous purifie de tout péché.

La sainte cène, qui est célébrée par nous, les chrétiens, est la commémoration du sacrifice de JÉSUS-CHRIST. Elle est célébrée, depuis la naissance de l’Église apostolique, avec le pain sans levain rompu, qui symbolise le corps pur de CHRIST donné et partagé pour nous, et le vin (fruit de la vigne) qui symbolise Son sang versé sur la croix : c’est le sang de la nouvelle alliance répandu pour nous.

La sainte cène a été instituée par JÉSUS-CHRIST le soir de la Pâque, la nuit de son arrestation avant Sa mort. IL l’a instituée pour nous en mémoire de LUI et en communion avec LUI. Elle peut être célébrée et partagée chaque fois que les chrétiens se réunissent au nom du Seigneur JÉSUS, leur Sauveur. Elle est souvent célébrée le jour du culte des chrétiens, le dimanche, premier jour de la semaine, qui est le jour de la résurrection de JÉSUS-CHRIST.

Car JÉSUS-CHRIST est le pain de vie descendu ciel. Celui qui mange de ce pain (sans levain, sans péché), vivra éternellement.

Pour l’institution de la Pâque, L’ÉTERNEL DIEU avait ordonné des protections, en interdisant aux étrangers de la manger. Si l’étranger acceptait d’être circoncis avec sa famille, il avait alors le droit de partager la Pâque. Tout esclave acquis à prix d’argent pouvait aussi partager la Pâque, à condition qu’il soit circoncis.

Ainsi, DIEU éloignait le mercenaire ou « l’étranger » qui refusait de se soumettre à la volonté divine : IL imposait l’obéissance et la soumission aux enfants d’Israël ainsi qu’à tous ceux qui acceptaient de s’intégrer au peuple de DIEU.

Par le sang de la nouvelle alliance, les disciples de JÉSUS-CHRIST (les chrétiens), sont les enfants de DIEU unis dans Son Église, qu’ils soient circoncis ou incirconcis. Car IL nous a dit :

« Frappez, et l’on vous ouvrira… et l’on ouvre à celui qui frappe »

Nous étions donc dans la nuit du 14^ème au 15^ème jour du 1^er mois de la 1^ère année (début du mois d’avril)

Au milieu de la nuit, L’ÉTERNEL fit périr tous les premiers-nés en Égypte, même le premier fils de Pharaon, même les premiers-nés des prisonniers et tous les premiers-nés des animaux égyptiens.

L’ÉTERNEL épargna tous les premiers-nés des Hébreux, car ils étaient protégés par la marque du sang de l’agneau sur les poteaux et le linteau de la porte de leur maison. Ce qui prouve que les Hébreux habitaient au milieu des Égyptiens, et dans tout le pays.

Ce fut une nuit terrible pendant laquelle les Égyptiens poussèrent des cris de douleur et de désespoir. Devant tous ses morts, l’Égypte entière pleurait. Il devait, sans doute, y avoir une grande panique. La tristesse et le désarroi devaient être à leur comble.

Pharaon, effondré par la mort de son fils premier-né, et devant l’étendue du drame qui frappait toute la nation, obligea Moïse, Aaron et tout le peuple d’Israël, à sortir immédiatement d’Égypte en disant :

« Prenez votre bétail et partez » « Mais en retour, bénissez-moi »

Ces paroles montrent à quel point cet orgueilleux Pharaon était dompté et vaincu par la puissance de DIEU.

Amenhotep II (51) régna pendant 25 ans, ou plus. Amenhotep II eut une seule épouse légitime, Tiâa (59), dont l’origine est incertaine. Elle était peut-être sa sœur, ou sa demi-sœur. Tiâa (59) donna naissance à quatre fils et une fille à Amenhotep II, dont l’ainé, Ouebsenou (61), mourut jeune (quelle coïncidence !).

C’est seulement son quatrième fils légitime, Thoutmôsis VI (65), qui succédera à Amenhotep II (51), grâce à un « songe » qui lui permit de justifier sa prise de pouvoir par rapport à ses frères plus âgés et encore en vie.