Ici s’arrête le récit des souvenirs d’Ecosse de M. H.-E. Alexander. Ils conduisent le lecteur à un nouveau point de départ. En effet, dès son arrivée en Suisse, en 1906, furent posés les fondements de l’accomplissement des promesses qu’il avait reçues dans ces heures de manifestation si puissante de l’Esprit de Dieu. Comme nous l’avons vu, dès ce moment, la prière au Nom de Jésus assiégea le Trône de la grâce pour demander principalement deux moyens de bénédiction pour notre pays et pour le monde, par le moyen de vies qui seraient sauvées et consacrées au service de Dieu : Le réveil et l’Ecole Biblique.
A ces deux demandes, Dieu accorda un riche exaucement, et c’est le privilège des éditeurs de ce livre d’en rendre ici un court témoignage, en attendant que paraisse la suite de ces souvenirs. Car M. Alexander a accepté d’en continuer la rédaction, en rappelant ses débuts en Suisse et en France parmi les enfants et les adultes : l’Union de lecture Biblique et les Cours de Culture Biblique qui ont abouti au réveil. Ce second volume fournira bien des renseignements sur des faits ignorés du public et qui expliquent certaines situations présentes.
L’œuvre commencée en Suisse a progressé et s’est étendue suivant les lignes de la vocation de son fondateur. Par la bonté de Dieu, elle a connu trois périodes où l’Esprit de Dieu a soufflé en puissance de réveil parmi ses membres et dans le monde. Le réveil de 1913-18 en Suisse Romande a abouti à la création de l’Ecole Biblique en 1919. Le réveil de 1926-27, années de la construction de l’Ecole Biblique de Genève, a amené la mobilisation des membres de l’œuvre pour l’action biblique dans le monde, l’ouverture des Maisons de la Bible à l’étranger et l’épanouissement de l’œuvre missionnaire de Action Biblique en de nombreux pays. Le souffle de réveil accordé pendant la guerre présente a produit l’œuvre d’édition des Saintes Ecritures pour les pays en guerre. Dieu S’en est servi pour répondre aux demandes des pays de langue française où les souffrances ont créé des besoins spirituels sans précédent. Sans les éditions de la Maison de la Bible, sans les Bibles, les Nouveaux Testaments et les Evangiles imprimés par ses soins en Suisse, à la famine matérielle se serait ajoutée la famine de la Parole de Dieu. Dès l’hiver 1940 les Saintes Ecritures n’ont cessé de rayonner hors de Suisse, là où la détresse était la plus grande. En même temps se précise parmi la jeunesse de l’Action Biblique un mouvement de consécration au service du Maître de la moisson. Une phalange de jeunes, les Porteurs d’Armes, est décidée à gagner les âmes à Christ dans ce monde ruiné. Puissent ces souvenirs leur enseigner les précieuses leçons qui les rendront capables, par la puissance du Saint-Esprit, d’amener leurs semblables à Celui qui peut les sauver.
Voilà comment notre Dieu S’est plu à manifester Sa fidélité et les effets de Sa puissance. Il est prêt à faire de même pour toute vie qui se livre à Lui sans réserve, croit sans discuter, et se laisse véritablement conduire par Sa divine Parole … et le temps presse !