Maintenant, voyons le point suivant: I Samuel -chapitre 15 verset 17: {1Sa 15.17}
Nous avons déjà parlé de ce verset au cours de notre étude, Dieu lui dit: "Lorsque tu étais petit à tes propres yeux..." Il fut un temps où Saül était petit, et maintenant il se croit si important! Aucun d’entre nous pense qu’il est tellement important qu’il pense que Dieu peut oeuvrer sans lui.. Saül s’estimait personnellement, c’était un homme suffisant, et c’est là un énorme danger dans le ministère, lorsque Dieu nous fait prospérer, lorsque nos églises croissent, lorsque les malades sont guéris, lorsque nous avons une autorité dans l’église, que d’autres frères nous consultent, il y a un grand danger pour nous de devenir suffisants, de sentir de moins en moins le besoin de Dieu.
Reportons-nous à l’Evangile de MARC, Chapitre 10, versets 35 à 45: {Mr 10.35-45}
Nous avons là une excellente image d’un grand danger que nous courons dans le ministère, l’élément de notre propre suffisance. Tous avez lu l’histoire. Certains disciples de Jésus étaient devenus conscients de leur propre position, et ils ont parlé à leur mère; "Maman, pourquoi n’irais-tu pas trouver Jésus pour parler de nous; nous voudrions être assis juste à côté de lui dans son royaume..." Bien sûr, Jésus connaissait les motifs de leur demande; il est certain qu’ils ne savaient pas bien ce qu’ils demandaient. Et toutes les fois que je lis cette histoire, je pense à CHICAGO...
J’étais là avec des frères, au cours d’une Convention qui réunissait plusieurs états des ETATS-UNIS. Ce n’était pas moi qui prêchais, Mais je suivais les réunions. À la fin de la prédication, on a pris une photo de tous les serviteurs, et vous comprenez, on les arrangés d’une certaine façon. Ceux qui dirigeaient étaient au milieu, en bas, et le principal prédicateur était là aussi, au milieu de la photo; d’autres frères étaient sur le côté, de cette façon.. en montant les marches. Il y avait là un prédicateur que je n’oublierai jamais!
Il était, debout, tout en haut, sur le dernier rang. Or, c’était un de ces prédicateurs qui aurait aimé être QUELQU’UN. Il était très clair qu’il aurait voulu s’asseoir, en bas, au milieu! Evidemment, il n’appartenait pas à ce groupe, mais il y est arrivé! J’ai observé de quelle façon il oeuvrait. Il a regardé en bas, vers un autre frère qui était en-dessous de lui: "Oh! comment allez-vous son frère? Je suis heureux de vous voir. Excusez-moi un moment" — dit-il à celui eux était à côté. Il est alors descendu une marche. "Comment allez-vous, mon frère? je suis si heureux de vous rencontrer! Oh! regardez qui est en bas!" et redescendant encore une autre marche: "Comment allez-vous? Excusez-moi, juste une minute, s’il vous plaît." Et il continue à descendre: "Comment vas-tu? Tiens, qui est là-bas?" et finalement, il arrive à trois ou quatre sièges du centre, et à ce moment, le photographe était prêt! et lui, était là; il voulait être assis avec les frères qui présidaient! Il était arrivé à ce qu’il désirait... C’est là un esprit terrible, vous le savez, mais vous n’avez pas de ces gens-là en France, je le sais... cela n’appartient qu’aux Américains!
C’est cet esprit-là que possédaient les deux frères. Permettez-moi de vous dire quelque chose. Il est bien évident que les frères qui président ont une certaine place d’honneur; les choses ont toujours été ainsi. C’est convenable et juste. Mais, lorsque nous aimons ces places d’honneur, lorsque notre seul but est de les atteindre, à cause de notre suffisance, c’est autre chose. Je le répète il est juste qu’il y ait une place d’honneur pour ceux qui président, mais les sentiments de notre coeur doivent être justes. Si nous sommes appelés à présider, à occuper une place d’honneur, dans notre coeur, nous ne devons pas nous préoccuper de là où nous nous asseyons. Il ne doit y avoir pour nous aucune importance, si nous sommes sur l’estrade, ou si nous sommes au dernier rang dans l’église, si nous sommes reconnus, ou si nous ne le sommes pas. Cela doit être ainsi lorsque nous nous sentons petits à nos propres yeux...
Je me souviens d’une église (bien sûr, une église aux ETATS-UNIS!) J’étais assis quelque part, dans le fond. Un homme est entré; il s’est assis à côté de moi; il remuait constamment sur son siège. Je me suis dit: "Qu’est ce qu’il a, cet homme, qui ne va pas?" Le prédicateur parlait, et cet homme, au fond, criait: "Alléluia! Amen!" Je me suis demandé pourquoi il criait tant, Il m’a dit: "Quel genre d’homme est ce prédicateur? il sait que je suis moi-même un prédicateur, pourquoi ne m’appelle-t-il pas sur la plateforme; je ne devrais pas être là, sur ce siège, je suis un prédicateur." "Alléluia!" je devrais être là-bas, Est-ce qu’il ne m’appelle pas? "Alléluia!" Il ne faisait que cela. Et il s’est fâché parce qu’il n’était pas reconnu!
Ecoutez-moi, mes frères. Un prédicateur qui se fâche parce qu’on ne l’a pas reconnu ne mérite pas d’être reconnu lorsqu’il occupe la première place!
Cet homme était tellement furieux que lorsqu’il a constaté que le pasteur ne prêtait nulle attention à lui, (la raison était, je le crois, parce que justement il le connaissait bien!) il s’est levé et est sorti de l’église... Il pensait appartenir à l’estrade, et il ne pouvait aller s’y asseoir! Il n’allait pas rester pour écouter quelqu’un d’autre.
C’est là un état d’esprit terrible, celui de vouloir être toujours reconnu, de désirer la place d’honneur, d’œuvrer pour une position d’autorité.
Si la place d’honneur revient de droit à ceux qui président, il y avait par contre dans le coeur des disciples un mauvais motif; "Maman, va dire à Jésus que nous voulons nous asseoir à côté de lui" et la Maman voulait aussi une place; pouvez-vous imaginer combien cette mère serait heureuse: Jésus assis sur le trône, un de ses garçons d’un côté, l’autre, de l’autre côté. Savez-vous ce qu’elle dirait: "Ce sont là mes garçons, moi, je suis leur mère si vous savez que ce sont mes fils? Eh oui! ce sont mes enfants!"
O Dieu! conserve-nous dans l’humilité!
Les meilleurs d’entre nous, ce matin, ne sont que des pécheurs sauvés par grâce, et si Dieu nous bénit, il ne faut pas croire que nous sommes des merveilles. Ce qui est merveilleux, c’est que Dieu ait quelque chose à faire avec vous et avec moi.. C’est là la vraie merveille, non pas qu’il se serve de nous, mais qu’il ait quelque chose à faire avec nous. Nous ne sommes que des pécheurs, sauvés par grâce.. qui ne méritions que d’aller en enfer.. Quel droit avons-nous de nous sentir flattés, de croire que nous sommes QUELQU’UN? Nous avons besoin de tenir le visage dans la poussière. C’est là notre place, à chacun d’entre nous...
Saül est devenu important en lui-même, et cela a contribué à sa défaite.
Actuellement, dans mes méditations personnelles, j’étudie le livre des CHRONIQUES, et en ce moment, les rois et leurs royaumes. Je regarde tout d’abord les rapports des rois avec Dieu pour voir dans quelle mesure ces rapports ont influencé leur règne. St je suis étonné de ce que je découvre. Ne soyez pas surpris si, le Seigneur tardant à venir, et ma santé demeurant bonne, je reviens, un jour, étudier avec vous l’histoire de tous ces rois! peut-être en 1961! n’en soyez pas surpris.