« des aromates... pour l’encens »
(Exode 25.6), version Darby
Nous avons vu que les aromates étaient utilisés pour fabriquer l’huile d’onction et nous voyons maintenant qu’ils étaient aussi utilisés pour fabriquer l’encens afin d’être consumés. Lisez les instructions pour leur préparation dans Exode 30.34-38. L’huile d’onction parle du service que nous devrions rendre dans la maison de Dieu ; l’encens parle de l’intercession qui monte du cœur des croyants devant le trône de Dieu.
Dans le sanctuaire de Dieu, l’encens brûlait jour et nuit sur l’autel d’or dans le lieu saint. De même qu’il n’était jamais permis à la lumière du chandelier d’or de s’éteindre, de même l’encens devait brûler sans cesse jour et nuit. La lumière parle de la Parole de Dieu et l’encens parle de l’intercession et de la prière qui montent devant Dieu par l’intermédiaire du souverain sacrificateur. Nous avons tous une part en cela.
« Que ma prière vienne devant toi comme l’encens, l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir ! » (Psaumes 141.2, version Darby)
D’après Apocalypse 8.2-3, l’encens est le symbole de la prière des saints :
« Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu ; et il leur fut donné sept trompettes, et un autre ange vint et se tint debout devant l’autel, ayant un encensoir d’or ; et beaucoup de parfums lui furent donnés, pour donner efficace aux prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône. » (version Darby).
Lorsque nous recevons le don de la vie éternelle, nous devenons les collaborateurs de Dieu et comme tels, nous devrions Lui apporter chaque chose dans la prière. Pourquoi devons-nous prier ? Il est certain qu’avant même que nous priions, Dieu connaît les besoins. Non seulement Dieu sait ce que nous voulons, mais il connaît également nos faiblesses, nos manquements. Cependant, il veut que nous priions toujours ! Pourquoi cela ?
Nous avons besoin de comprendre comment nous sommes collaborateurs avec Dieu. Lorsque nous commençons à parler avec Lui dans la prière, Il commence alors à travailler dans d’autres lieux. Cette pensée nous est rendue très clairement dans Apocalypse 8.5 qui suit immédiatement le verset déjà cité :
« Et l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. »
Ici, le jugement de Dieu est près d’être répandu sur toute la terre. Tonnerres, éclairs, et tremblements de terre parlent du jugement final de Dieu sur le point d’être exécuté. Dieu ne s’attend pas à ce que la justice ou l’honnêteté triomphent sur cette terre aujourd’hui. Pour l’heure, les pervers deviennent plus prospères, tandis que ceux qui vivent une vie honnête ont souvent à souffrir : « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. » (2 Timothée 3.12). Un jour vient où Dieu va juger chaque péché et chaque pécheur. Ne pensez pas ô pécheur, que vos péchés resteront impunis. Ils peuvent être cachés pendant de nombreux siècles, mais un jour Dieu jugera chaque pécheur (Ecclésiaste 8.11-13). Bien qu’un pécheur puisse pécher des milliers de fois, et qu’il semble être laissé impuni par Dieu, ceci ne signifie pas qu’il ne le punira pas. Un jour Dieu jugera chaque pécheur.
Oui, il y a un jour de jugement ; dans Apocalypse 8, nous voyons les anges de Dieu prêts à exécuter le commandement de Dieu, et à répandre sur la terre le feu de la colère de Dieu. Dans leurs mains, ils tiennent l’encens — la prière des saints — qui s’élève jour et nuit devant le trône de Dieu. Les prières des enfants de Dieu ont une part à l’œuvre finale du jugement de Dieu.
Nous sommes co-ouvriers avec Dieu ; c’est pourquoi nous avons à prier. Même s’il était possible de ne jamais recevoir sur cette terre une réponse à nos prières, en atteignant le ciel nous connaîtrions la réponse de Dieu pour chacune d’elles. Aucune prière ne reste sans réponse. Vous pouvez penser : « Dieu n’a pas entendu ma prière, Dieu ne m’a pas écouté. Il ne m’aime pas comme Il aime mon voisin, Dieu a entendu sa prière. Pourtant j’ai prié 38 ans et je n’ai reçu aucune réponse. » Ceci n’est pas vrai. Dieu entend et prend bonne note de chaque prière de chacun de ses enfants nés de nouveau. Aussi votre temps n’est pas perdu lorsque vous priez. Vous travaillez comme co-ouvriers de Dieu, comme collaborateurs.
Quelquefois nous nous demandons comment prier, que dire dans la prière ; les mots ne nous viennent pas facilement. Eh bien souvenons-nous que la prière ne repose pas sur un langage fleuri ! Cela peut être exprimé dans un langage haché, pauvre, mais si cela vient du cœur, Dieu l’accepte. Il y a quelque temps j’ai rencontré un jeune homme qui semblait très heureux. Je lui dis : « Pourquoi êtes-vous si heureux aujourd’hui ? » Il me répondit : « J’ai reçu la première lettre de mon petit garçon. — Quel âge a-t-il ? demandai-je. — Trois ans » fut sa réponse. Surpris, je lui dis : « Comment peut-il vous écrire à trois ans ? Laissez-moi voir la lettre. » Il me montra la lettre : c’était tout simplement un morceau de papier sans rien mais couvert de lignes. Le jeune homme me dit que lorsque sa femme lui écrivait, le garçon la voyant faire questionna : « Maman, que fais-tu ? — J’écris à ton papa. » répondit-elle. Aussi le garçon prit un morceau de papier, un vieux bâtonnet, le trempa dans l’encre et griffonna simplement des lignes ! Le père dit : « Mon fils m’a écrit. » et il était si heureux. Quoiqu’il n’y avait que quelques lignes sur le papier, cependant pour ce père, elles étaient plus que de simples lignes ! il voyait l’amour dans le cœur du petit garçon exprimé par ces lignes. Aussi ne pensez pas que vous avez besoin de dire de longues prières avec des mots choisis afin d’obtenir une réponse ! Certains pensent que s’ils avaient un livre de prière, ils seraient sûrs que Dieu répondrait à leurs prières en le lisant simplement. Mais Dieu ne demande pas des prières provenant d’un livre. Il demande des prières venant du cœur.
Ne pensez pas que vous avez à répéter des choses lorsque vous priez. La prière n’est pas quelque chose de formaliste. Nous sommes travailleurs avec Dieu et, avec cette foi, nous prions. Parfois ce qui est inexprimé : un soupir de douleur dans notre cœur, devient notre prière. Lorsque nous voyons le péché ici, la faiblesse là, nous prions : « Ô Dieu, pourquoi ne fais-tu pas justice ? » Et par notre prière, Dieu travaillera.
Dans Lévitique 16, nous avons un exposé sur le jour des expiations. En ce jour le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint, offrant le sang du sacrifice, d’abord pour lui-même et sa maison, puis pour toute la nation. Généralement le souverain sacrificateur portait ses vêtements de gloire et de beauté. Mais, au jour des expiations, il avait à quitter ces vêtements de gloire et de beauté, à se laver et à se revêtir des vêtements propres de lin, avant d’entrer dans le lieu très saint (verset 4). Ensuite il avait à apporter deux boucs. Sur l’un, appelé le bouc de l’expiation, il posait ses mains, et il le chassait dans le désert (versets 10 et 20 à 22). Le sang de l’autre bouc était apporté dans le lieu très saint, mais avant qu’il puisse apporter le sang, il devait brûler l’encens devant le propitiatoire (versets 12 et 13). Alors seulement le sang était aspergé sur le propitiatoire pour lui-même, ensuite pour le peuple (versets 14 à 16).
Tout ceci était un type ou une ombre du sacrifice du Seigneur Jésus-Christ lui-même. Notre Seigneur Jésus enleva ses vêtements de gloire et de beauté. En d’autres termes, il quitta son trône céleste de gloire et bien qu’il fût Dieu, il devint homme pour nous. Il prit sur Lui nos péchés et les emporta au loin. À l’image du bouc chassé dans le désert que personne ne revoyait plus, il en est de même, en vérité, quant à nos péchés qu’il a emportés pour que plus jamais il n’y en ait le souvenir. Enfin, ce n’est qu’après qu’il ait porté Son propre sang à l’intérieur du lieu très saint que Dieu fut pleinement satisfait (Hébreux 9.11-12).
Lorsque Dieu pardonne, Il pardonne complètement. Il ne s’agit pas de savoir si vos péchés sont horribles ; vous devez vous repentir sincèrement, et croire de tout votre cœur que le Seigneur Jésus-Christ est mort à votre place ; alors vous n’aurez plus le souvenir de vos péchés. Dieu est parfaitement satisfait par le précieux sang de son bien-aimé fils. Ne laissez pas le diable vous terrifier avec la crainte que vos péchés ne sont pas pleinement pardonnés. C’est de cette manière que le diable vint à moi quelques mois après ma conversion. Je traversais de grandes épreuves et difficultés, et un jour, le diable me dit : « Oui, Dieu a pardonné tes péchés, mais pas tous tes péchés ; il y a encore quelques péchés que tu as commis à Londres pour lesquels tu seras puni. Dieu te punit encore ». Et je croyais le diable. Je dis : « Oui, c’est vrai, Dieu doit me punir. Je l’ai peiné, aussi il doit me punir ».
Mais l’Écriture m’enseigne que si je me repens de mes péchés et crois au Seigneur Jésus-Christ, en croyant dans mon cœur qu’Il est mort à ma place et ressuscité pour moi, alors mes péchés sont jetés derrière le dos de Dieu, ils sont complètement effacés et il n’en reste aucun souvenir. Ils sont jetés dans les profondeurs de la mer, ils sont rejetés aussi loin que l’Est est éloigné de l’Ouest. C’est ce que l’Écriture affirme (Psaumes 103.12 ; Ésaïe 38.17 ; 43.25 ; 44.22 ; Michée 7.19 ; 1 Jean 1.7). Le diable pourtant insistera : « Maintenant, tu es encore puni pour tel ou tel péché. » Ainsi, beaucoup se sentent découragés et abattus, Mais Dieu a montré depuis le commencement que lorsqu’Il pardonne, Il pardonne complètement. Le sang précieux est sur le propitiatoire devant Dieu et le bouc d’expiation s’en va dans le désert, pour que l’on ne s’en souvienne plus.
Mais Souvenez-vous : avant que le sang ne soit aspergé, l’encens était brûlé devant le propitiatoire. Ceci nous ramène à nouveau à la prière des saints de Dieu. Avant que le pécheur ne soit sauvé, il y aura toujours une somme de prières. Je donnerai ma propre expérience à ce propos :
J’écrivis à mon père au sujet de ma conversion en septembre 1932. J’étais à cette époque au Canada, je lui relatai comment j’étais né de nouveau. Ce fut une très longue lettre dans laquelle je lui donnai des versets de la Genèse à l’Apocalypse. Certes, je ne savais pas comment mon père comprendrait les versets de la Bible. Je dis à mes amis canadiens que, selon mes calculs, mon père recevrait ma lettre le 21 octobre et je leur demandai : « Voulez-vous prier pour lui ». Ainsi, le 21 octobre, quarante-quatre de mes amis se rencontrèrent et prièrent. Nous tombâmes à genoux dans une salle, et ce matin-là, tous les quarante-quatre prièrent un à un : « Seigneur utilise cette lettre pour ouvrir les yeux de cet homme ». Mes calculs s’avérèrent exacts ; mon père ce jour-là reçut la lettre. il l’ouvrit et vit de nombreux versets de la Bible, et se dit en lui-même : « J’irai vers un missionnaire tout près d’ici et lui demanderai la signification de cette lettre. »
Il y avait un homme nommé Mac Arthur dans cette ville. Mon père prit cette lettre, et la lui apporta en lui disant : « Mon fils est parti au Canada. Il m’a écrit une longue lettre dans laquelle il donne une très longue liste de versets. Je ne les comprends pas. Pouvez-vous m’aider ? » Monsieur Mac Arthur donna à mon père une Bible en urdu et lui montra comment chercher les références dans la Bible ; mon père retourna chez lui et lu tous les versets. Puis Monsieur Mac Arthur envoya aux chrétiens de la ville ce message : « Priez s’il vous plaît pour cet homme. » Le Seigneur lui parla, lui indiquant d’agir ainsi.
Donc, à l’insu de mon père, nombreux étaient ceux qui priaient en sa faveur au Canada et aux Indes. Lorsque je retournai aux Indes, je trouvai mon père prêt à recevoir plus de l’Evangile, et en temps voulu, il fut né de nouveau. Pensez aux personnes qui ont prié pour sa conversion dans de nombreux endroits du Canada et des Indes. En réponse à leurs prières, Dieu le sauva.
Pour la conversion de chaque âme, il doit y avoir beaucoup de prières. Dans certains cas nous obtenons une réponse et le savons, mais dans d’autres cas nous ne le savons pas. Je suis sûr qu’au ciel Dieu nous dira : « Mon enfant, vois-tu ces gens-là ? Ils sont sauvés à cause de tes prières ». Vous pourrez répondre : « Ô Dieu, je ne sais même pas qui ils sont. » Mais Il vous répondra : « Souviens-toi comment tu priais, où tu priais, et pour qui tu priais ? » Dieu a une bonne mémoire. Il n’est pas comme nous qui oublions si facilement. Même si vous avez beaucoup aimé un plat la semaine dernière, lorsque vous êtes questionné : « Qu’avez-vous mangé dimanche dernier ? » Vous dites : « Laissez-moi réfléchir... J’ai oublié ! » Vous ne vous souvenez pas de ce que vous avez eu il y a quatre jours. Voilà la mémoire humaine. Mais Dieu n’oublie rien. Quand nous le prions, Il se souvient de chaque prière. Quand vous priez, votre prière monte comme un encens dans son sanctuaire, et à travers vos prières, Dieu peut faire beaucoup. Elie était un homme sujet aux mêmes passions que nous. Il était simplement comme nous, cependant il avait la foi pour prier, et Dieu fit de grandes choses à travers sa prière (Jacques 5.17-20).
Aussi ne dites pas que Dieu n’entend pas vos prières.
Qui que vous soyez, racheté par le sang du Seigneur Jésus-Christ, vous êtes un prêtre de Dieu et vous pouvez prier n’importe quand pour n’importe qui. Tous ne peuvent pas prêcher, mais tous peuvent prier : « Seigneur, enseigne-moi à prier, n’importe quand, n’importe où », et Dieu entendra. Par vos prières, Dieu peut faire des prodiges ; des âmes reviendront à Lui, des cœurs seront soulagés, et de nombreux foyers pourront être bénis. Tous, nous pouvons prendre part en cela.
Lorsque des gens disent du mal de vous, comme le firent les patriarches pour Joseph, commencez à prier pour eux. N’essayez pas de parler mal contre eux, mais commencez à prier pour eux : « Ô Dieu, bénis s’il te plaît un tel et un tel ». C’est ainsi que vous pouvez envoyer de l’encens dans les cieux et remplir le sanctuaire de Dieu avec le parfum. Les aromates vinrent en premier lieu de Canaan en Égypte et elles retournèrent d’Egypte en Canaan. « L’huile d’onction, les aromates pour la prière ». Nous recevons du ciel ces aromates, et les envoyons en retour au ciel lui-même.