L’exposition précédente de la marche de Paul détermine le lieu de la rédaction de l’épître. C’est Éphèse ; en effet, il s’arrêta plus de deux ans dans cette grande et commerçante cité dont les rapports avec l’Asie mineure étaient si fréquents, qu’il était très facile à l’apôtre d’y apprendre les événements de la Galatie. En outre il résulte de Galates 1.6, que les divisions survenues s’élevèrent peu après son départ, et il n’est pas probable que le courrier de cette nouvelle ne lui soit arrivé qu’après plus de deux ans. Aussi, les savants, divisés sur la date, s’accordent généralement à dire qu’elle fut écrite à Éphèse. C’est l’opinion de Grégoire-le-Grand, Moral in Job, 1. 30, c. 8 ; de Louis Capel, Hist. apostol., d’Usserius, de Pearson, Annal. Paul, p. 15, de Tillemont sur saint Paul, art. 29, des anciennes inscriptions latines, dit Estius ; de Hoënlein, de Hag, de Winer, de de Wette, de Hemsen, de Schott, etc. Quelques théologiens frappés de la ressemblance de l’argumentation des épîtres aux Galates et aux Romains, ont pensé que la première avait été écrite à Corinthe comme la seconde (Actes 20.3), mais outre l’argument contraire tiré de Galates 1.6, et qui nous semble décisif, Paul, roulant sans cesse dans son esprit la grande question des rapports de la loi et de l’Évangile dont il s’occupe dans les deux épîtres, ne pouvait-il pas se servir à des époques différentes, des mêmes raisons pour soutenir les mêmes principes ? Cette objection est si peu forte et sérieuse que sans la combattre plus longtemps nous concluons que c’est à Ephèse, au commencement de son séjour, que l’apôtre écrivit son épître aux Galates.