C’est là la seule solution que la science et la sagacité humaines puissent découvrir et donner de ce problème immense. Il n’y en a point d’autre.
Toutes les théories incrédules ou demi-croyantes sur la personne du Christ ne font que substituer aux miracles surnaturels auxquels elles veulent échapper, un prodige contre nature. Déclarer faux le propre témoignage du Christ, tel que la foi universelle de la chrétienté le comprend et le reçoit, n’impliquerait pas seulement quelque chose de plus extraordinaire que d’en admettre la vérité, mais renfermerait une monstruosité morale et une absurdité. Dans son célèbre Traité sur les miracles, Hume dit : « Si quelqu’un venait me raconter qu’il a revu vivant un homme qui était mort, je réfléchirais soudain, et je me demanderais lequel de ces trois cas est le plus vraisemblable : ou cette personne veut me tromper, — ou bien elle a été trompée, — ou bien enfin le fait s’est réellement passé tel. — Je les examinerais avec soin ; je les pèserais tour à tour, et selon que le plateau de la balance monterait ou descendrait, j’exprimerais ma décision, rejetant toujours le plus grand miracle. Si la fausseté du témoignage était plus extraordinaire que l’événement lui-même, alors, mais pas plus tôt, on pourrait me demander d’y croire. » Eh bien ! nous ne reculons pas devant cette preuve ; nous acceptons de la fournir, et nous allons en faire l’application contre Hume et contre tous ceux qui doutent du grand miracle de la personne du Christ.
Soumettons donc à un examen plus détaillé les essais divers qu’ont faits les unitaires, les rationalistes et les panthéistes, pour expliquer le caractère du Christ sans recourir à sa divinité.