V. 1 – 2 : En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l'impureté. En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, j'exterminerai du pays les noms des idoles, afin qu'on ne s'en souvienne plus ; J'ôterai aussi du pays les prophètes et l'esprit d'impureté.
Ce chapitre commence par les mots « En ce jour-là ». Nous avons déjà vu que cela signifie le « Jour de l’Éternel », dont parlent de nombreux prophètes, et qui concerne essentiellement la période du jugement de la terre, précédant le retour en gloire du Seigneur. Certains commentateurs estiment même que ce jour va jusqu’à l’établissement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Mais dans le livre de Zacharie, il est visiblement question de la période allant de la 70è septaine de Daniel, à l’établissement du royaume de Dieu sur terre, et plus particulièrement à Jérusalem, où « une source sera ouverte… pour le péché et pour l’impureté ».
Cette source rappelle celle qui est décrite au chapitre suivant, ainsi que dans le 47è chapitre d’Ézéchiel, bien qu’ici il n’y ait qu’une simple déclaration quant à sa création ou son ouverture ; qu’elle serve déjà à la purification, à commencer par la maison de David et des habitants de Jérusalem !
L’Éternel des armées déclare qu’en cette période, Il exterminera non seulement les idoles, mais jusqu’à leurs noms également « afin que l’on ne s’en souvienne plus ». Un autre grave problème que Dieu va ôter du pays est celui des faux prophètes qui se répandent de nos jours comme l’ont annoncé les apôtres, et tout particulièrement Paul, parlant des « derniers temps » ou « temps de la fin ». Il est à remarquer que dans ce verset 2, ils ne sont même plus appelés faux prophètes, mais simplement que Dieu ôtera « les prophètes et l’esprit d’impureté ». Effectivement, la présence du Seigneur et de ses armées, lors de l’établissement du royaume, sera d’une telle gloire qu’il n’y aura même plus besoin de vrais prophètes.
V. 3 – 6 : Si quelqu'un prophétise encore, son père et sa mère, qui l'ont engendré, lui diront : tu ne vivras pas, car tu dis des mensonges au nom de l’Éternel ! Et son père et sa mère, qui l'ont engendré, le transperceront quand il prophétisera. En ce jour-là, les prophètes rougiront de leurs visions quand ils prophétiseront, et ils ne revêtiront plus un manteau de poil pour mentir. Chacun d'eux dira : je ne suis pas prophète, je suis laboureur, car on m'a acheté dès ma jeunesse. Et si on lui demande : d'où viennent ces blessures que tu as aux mains ? Il répondra : c'est dans la maison de ceux qui m'aimaient que je les ai reçues.
Les versets suivants décrivent de façon étonnante à nos yeux, quelle sera la fin de ces prophètes de mensonges. Lorsqu’il prophétisera, ses propres parents seront prêts à le mettre à mort, tant la sainteté de l’Éternel sera présente dans le cœur du peuple d’Israël d’abord, puis dans celui des nations qui viendront se joindre à ce peuple. Cela peut paraître surprenant aujourd’hui, car nous sommes dans un monde où règne le péché dans des mesures qui deviennent suffocantes. Mais alors le péché sera en horreur au peuple. La description donnée, peut non seulement surprendre mais même choquer à notre époque, ce qui indique certainement aussi notre état par rapport à la sainteté divine. Mais « en ce jour-là » les parents seront capables de transpercer leur propre fils s’il prophétise des mensonges !
Les prophètes eux-mêmes rougiront de leurs visions (parce qu’elles ne venaient pas de Dieu) et ne prendront « plus un manteau de poil pour mentir ». Le proverbe dit bien « que l’habit ne fait pas le moine », et le manteau de poil fait certainement allusion à celui que portait Jean-Baptiste, qui était un vrai prophète, et dont Jésus dit qu’Il était le plus grand de tous.
Mais ces prophètes-là, diront eux-mêmes qu’ils ne sont pas prophètes, mais laboureurs, et qu’on les a « achetés » ou « payés » pour mentir.
Le verset 6 est compliqué, et certains y ont vu les mains percées du Seigneur… mais la réponse semble indiquer le contraire : on ne peut pas dire que les mains du Seigneur aient été percées dans la maison de ceux qui l’aimaient, mais au contraire de ceux qui le haïssaient. Il s’agit comme nous l’avons vu plus haut de parents qui aimaient leur fils, mais qui ne pouvaient supporter qu’il mente au nom de l’Éternel.
V. 7 – 9 : Épée, lève-toi sur mon pasteur et sur l'homme qui est mon compagnon ! Dit l’Éternel des armées. Frappe le pasteur, et que les brebis se dispersent ! Et je tournerai ma main vers les faibles. Dans tout le pays, dit l’Éternel, les deux tiers seront exterminés, périront, et l'autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l'argent, je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, je l'exaucerai ; je dirai : c'est mon peuple ! Et il dira : l’Éternel est mon Dieu !
A partir du verset 7, on change complètement de période (pour nous) et l’on retourne à la première venue du Messie. Et là, les choses sont claires, elles concernent celui que l’Éternel des armées appelle « son pasteur » et « l’homme qui est son compagnon ». Nous savons que l’épée a frappé le pasteur à mort. Et les brebis se sont dispersées. Mais dans le verset suivant, il est question des plus faibles dans tout le pays, donc après que le peuple soit revenu dans le pays.
« Les deux tiers seront exterminés », et visiblement cela concerne la période la plus terrible, celle du règne de l’Antichrist, et de l’attaque de toutes les nations contre ce pays. Mais « un tiers restera ». Il sera éprouvé et purifié comme l’argent ou l’or. Il est question de métaux précieux, et c’est ce que sera le peuple qui va reconnaître son Messie. C’est le moment de la restauration, et l’Éternel dira : « C’est mon peuple ! » Et celui-ci, répondra : « l’Éternel est mon Dieu ! ».