Berne le 17 décembre 1730.
Monsieur et très honoré frère,
Comme ie suis dans l’incertitude si Mr du Caila (Duplan) est encore dans vos quartiers, iay cru, que ie ne sçauray mieux faire que de m’adresser à vous pour luy faire part de la reponce que iay reçue de Zurich touchant le subside pour l’entretien des proposants et pour l’achapt des livres de piété, elle porte en substance que Mr le thresorier Escher qui dirige la plus part cette affaire, et à qui M. du Gaila avoit aussi escrit, avoit repondu à Mr l’Archidiacre Ott, mon correspondant, qu’il seroit necessaire d’attendre l’arrivée de Mr Cortéz pour apprendre de luy toutes les circonstances et se regler selon icelles ; il faut donc qu’à Zurich on soit informé que bientost ce cher frère doit venir au païs, ainsi on sera dans les mesmes sentiments icy, quoi que ie n’aye pas pu encore m’informer sur cela ; ie le sçaurai pourtant au plus tôt pour pouvoir donner avis. Vous aurés la bonté de comuniquer cecy à M. du Caila avec asseurance de nos cordiales amitiés et que ie ne manquerai pas de presser la chose de tout mon pouvoir.
Du reste, Monsieur, vous pouvés estre persuadé, que i’embrasserai avec plaisir toutes les occasions pour vous temoigner, que ie suis avec toute la sincérité et estime,
Monsieur et très honoré frère,
Vostre très humble et très obéissant serviteur.
Dachs.
Berne, 28 septembre 1730.
Monsieur et très honoré frère,
Dans l’incertitude où ie suis si M. du Caila est encore à Lausanne, je prend la liberté de vous dire que nous avons obtenu de LL. EE. la continuation de leur beneficencea pour cette année, et ie ne manquerai pas de faire toucher les sommes destinées au plutost, si plaist à Dieu. le vous prie d’avoir la bonté de mettre l’adresse à la lettre incluse, pour M. Roux, qui m’avoit demandé quelque avis ? le n’ay d’autres nouvelles pour vous communiquer, sinon que ie suis avec une affection cordiale,
Monsieur et très cher frère,
Vostre très humble serviteur.
Dachs.
a – Beneficence pour les Etudiants du Séminaire. V. n° 8. (1730.)