Ce qui précède ne nous aura point été inutile pour fixer et délimiter la tâche que nous aurons à fournir nous-même. De la définition que nous avons donnée de l’apologétique en général, de son utilité que nous avons défendue contre certaines objections, du coup d’œil historique enfin que nous avons jeté sur les vicissitudes de l’apologétique chrétienne, se dégagent, en effet, des indications précieuses et assez nettes sur le genre spécial d’apologétique que nous devons pratiquer pour répondre aux principales exigences contemporaines. Nous les recueillerons au fur et à mesure de l’examen qui va suivre.
C’est, en effet, d’un examen qu’il s’agit, d’un dernier examen, portant sur les différentes méthodes qu’il nous serait loisible d’employer. Puisque l’apologétique est un art plus qu’une science, c’est-à-dire un procédé, une manière de faire, et un procédé, une manière de faire variable, une adaptation mobile des moyens au but, le choix de ces moyens reste libre, et la question de méthode ouverte, au moins relativement. C’est d’elle que nous allons décider maintenant ; et c’est sa solution qui va nous conduire à l’objet de ce cours.
Quatre méthodes principales se sont disputé jusqu’ici la direction de l’apologétique chrétienne, et peuvent, à toute rigueur, se la disputer encore : la méthode d’autorité, la méthode rationnelle, la méthode historique et la méthode morale ou psychologique.