Pauvre homme, dont la force est la force d’un verre ; Vieillard faible et tremblant, à toi-même ennuyeux, A qui tant d’ennemis font ensemble la guerre, Ne veux-tu point songer à quitter ces bas lieux ? Ne sens-tu point la mort, qui te suit, qui te serre ? As-tu perdu l’esprit ? et ton cœur vicieux, Endurci par les ans, et tenant à la Terre, N’a-t-il ni mouvement, ni chaleur pour les Cieux ? Vois ces monts sourcilleux, dont les cimes chenues Portent leur front de neige à la hauteur des nues, Et dont le sein répand un déluge de feux. Ainsi, pour t’élever à la gloire éternelle, La neige sur le poil, le cœur brûlant de vœux, Corrige ta froideur, par le feu de ton zèle. |
1 : C’est un pot cassé, et la vieillesse est une couronne d’orties disent les Juifs. 9 : Ce sont les trois montagnes d’Islande, Helga, Hécla, et la Croix. 13 : La montagne est devenue neige, disent les rabbins, en parlant d’une tête blanche. Que ta vieillesse blanchisse des cheveux blancs de la sagesse et des bonnes œuvres ; et qu’il ne s’y trouve aucune noirceur de péché. (St. Augustin) La vieillesse a assez d’autres laideurs, n’y ajoute point celle du vice. (Caton)