« Avant tout, crois qu’il n’y a qu’un Dieu, qui a tout créé et consommé, et a fait de rien toutes choses pour qu’elles existassent. » C’est ainsi que débute le premier Mandatum du Pasteura ; et l’unité de Dieu était, en effet, la première vérité à proclamer contre les païens.
a – Ignace, Magn., 8.2.
Elle n’excluait pas dans l’esprit des chrétiens la pluralité des termes en Dieu : et c’est pourquoi nous retrouvons dans nos auteurs les formules trinitaires du Nouveau Testamentb. On remarquera surtout celles de saint Clément et de saint Polycarpe. Le premier donne 1Clém.58.2 un exemple de serment : Ζῇ γὰρ ὁ ϑεὸς καὶ ζῇ ὁ κύριος Ἰησοῦς Χριστὸς καὶ τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον, ἥ τε πίστις καὶ ἡ ἐλπὶς τῶν ἐκλεκτῶν…c Si l’on rapproche cette façon de parler de celle de l’Ancien Testament, ζῇ Κύριος (1 Rois 14.39 ; 20.3, etc.), on voit que pour Clément Κύριος équivaut à ὁ ϑεός, ὁ κύριος Ἰησοῦς, τὸ πνεῦμα, ces trois termes étant mis sur le même plan, et invoqués ensemble comme garants de la parole juréed. A son tour, saint Polycarpe, sur le point de mourir, termine sa prière en glorifiant le Père par le Fils, mais avec le Fils et avec le Saint-Esprit : δι᾽ οὗ (παιδὸς) σοὶ σὺν αὐτῷ καὶ πνεύματι ἁγίῳ δόξα… (Martyr. Poly. 14.3)
b – 1Clem., 46.6 ; 57.2 ; Ignace, Eph., 9.1 ; Magn., 13.1 ; Martyr. Pol., 14.3 ; Didachè, 7.1,3 ; Odes de Salomon, 19.2,34 ; 23.20.
c – Car aussi vrai que Dieu vit, et que vit le Seigneur Jésus-Christ et le Saint-Esprit, la foi et l’espérance des élus…
d – On trouve une formule semblable dans L’assomption d’Isaie, 3.13.
Nous reviendrons tout à l’heure sur la personne de Jésus-Christ. En dehors des passages que nous avons signalés et de ceux d’Hermas que nous indiquerons plus loin, il est peu question dans nos documents de la personne du Saint-Esprit. Saint Clément se contente de répéter après les apôtres que c’est par cet Esprit qu’ont parlé les écrivains sacrés (8.1 ; 45.2) ; qu’il a été l’organe de Jésus-Christ s’exprimant dans l’Ancien Testament, (22.1, suiv.), et il ajoute que c’est par ce même Esprit (διὰ τοῦ ἁγίου πνεύματος) que lui, Clément, a écrit son épître (63.2)e.
e – L’ode XIX de Salomon met nettement en relief la personnalité du Saint-Esprit.
Cela suffit à déclarer les attributs divins du Saint-Esprit. Mais, sur Jésus-Christ : les affirmations sont plus explicites, et c’est en propres termes que, à la suite de saint Jean et de saint Paul, on le proclame Dieu. S’il reçoit souvent, dans les formules liturgiques, le nom de παῖς ϑεοῦf, on le nomme plus souvent υἱὸς ϑεοῦ. Saint Clément, citant Hébreux 1.3-13, l’élève au-dessus des anges, et le représente comme la splendeur de la majesté divine, engendré de Dieu, assis à sa droite (36.2-5). Il l’appellerait même Dieu (παϑήματα αὑτοῦ, scilic. ϑεοῦ, 2.1), à s’en tenir à la leçon du plus ancien manuscrit, l’Alexandrinus, du ve siècleg. Mais si ce mot n’a pas été écrit par saint Clément à propos de Jésus-Christ, il l’a été certainement quelques années plus tard par saint Ignace. Saint Ignace connaît la doctrine du Logos johannique : Jésus-Christ, dit-il, est le Logos de Dieu sorti du silence pour manifester le Père (λόγος ἀπὸ σιγῆς προελϑών)h. Au nom de Logos toutefois l’évêque d’Antioche préfère celui de Jésus-Christ. Jésus-Christ « était avant les siècles auprès du Père » (Magn., 6.1)i ; il est Dieu (ϑεὸς χριστός, Trall., 7.1), le Dieu (τὸν ϑεόν) qui rend sages les fidèles (Smyrn., 1.1) : il est notre Dieu (ὁ ϑεὸς ἡμῶν, Ephes., Inscript. ; 15.3 ; 18.2 ; Rom., Inscript. ; 3.3 ; Polyc, 8.3), le Dieu d’Ignace (τοῦ ϑεοῦ μου, Rom., 6.3) : son sang est le sang de Dieu (ἐν αἵματι ϑεοῦ Eph., 1.1) ; il s’est ressuscité lui-même (Smyrn., 2.1.
f – 1Clem., 59.2-4 ; Martyr. Pol., 14.1,3 ; 20.2 ; Dida., 9.2-3 ; 10.2-3.
g – C’est la leçon adoptée par M. Harnack. Le manuscrit de Constantinople et les versions latine et syriaque donnent αὐτοῦ= Χριστοῦ.
h – Magn., 8.2. Il ne s’agit pas ici de la génération éternelle du Fils, mais de sa mission ad extra.
i – Sur la préexistence de Jésus-Christ, cf. Odes de Salomon, 28.15-16 : ils cherchèrent ma mort et ne réussirent pas, parce que j’étais plus ancien que leur mémoire : en vain, ils se ruèrent sur moi ceux qui me poursuivaient ; c’est en vain qu’ils cherchèrent à anéantir le souvenir de celui qui existait avant eux. Et cf. 7.4.
[Rapprocher de ces textes de saint Ignace les aveux des chrétiens rapportés par Pline le Jeune, dans sa lettre à Trajan (Epist., X, 97), écrite vers 112-113, qu’ils ont coutume de se réunir à un jour fixé pour chanter un hymne au Christ comme à un Dieu, « carmenque Christo quasi Deo dicere secum invicem ».]
« Frères, s’écrie à son tour, au début de son homélie, l’auteur de la Secunda clementis, il faut considérer Jésus-Christ comme Dieu, comme le juge des vivants et des mortsj » ; et de fait, il cite, 13.4 avec l’annonce λέγει ὁ ϑεός, la parole de Jésus dans Luc 6.32, 35. Polycarpe glorifie le Fils avec le Père et veut qu’on l’adore (Mart. Pol, 14.3 ; 17.3) ; et le Pseudo-Barnabé, qui lui fait adresser par le Père au commencement les paroles : Faisons l’homme à notre image, est si bien convaincu de sa filiation divine transcendante qu’il ne veut pas qu’on le nomme fils de l’homme et fils de David (5.5 ; 6.12 ; 12.10-11).
j – Ἀδελφοί, οὕτως δεῖ ἡμᾶς φρονεῖν περὶ Ἰησοῦ χριστοῦ, ὡς περὶ ϑεοῦ, ὡς περὶ κριτοῦ ζώντων καὶ νεκρῶν.
Dans ce concert toutefois on s’est demandé si Hermas ne jetait pas une note discordante, et s’il n’était pas lui-même un précurseur des adoptianistes de la fin du iie siècle qui, nous le verrons, refusaient à Jésus-Christ la divinité réelle et vraie. Les textes qui ont donné lieu à cette difficulté se trouvent dans la Similitude v, chapitres 2, 5 et 6, dont il faut rapprocher la Similitude ix, 1, 1 ; 12, 1, 3. Certains auteurs (Harnack, Loofs, Funk) les interprètent en ce sens qu’Hermas, confondant le Saint-Esprit — troisième personne de la Trinité — avec le Fils de Dieu — deuxième personne — (ὁ δὲ υἱὸς τὸ πνεῦμα τὸ ἃγιόν ἐστιν, Simil. ix.1.1), n’a vu en Jésus-Christ qu’un homme, ou, comme il dit, une chair en qui cet Esprit a habité (κατῴκισεν ὁ ϑεὸς εἰς σάρκα, Simil. v.6.5). Dès lors, Hermas n’aurait admis, antérieurement à cette inhabitation, que deux termes en Dieu, le Père et le Saint-Esprit : Jésus-Christ ne serait pas vraiment Dieu ; et c’est seulement par la glorification de sa chair, entrée en participation de l’Esprit-Saint et de l’héritage de Dieu (Simil. v.6.6), que serait constituée une sorte de trinité divine. Mais c’est là une explication bien invraisemblable. Qu’un auteur, même d’un esprit peu spéculatif, vivant au milieu du iie siècle et dans le commerce du clergé romain, ait pu ignorer à ce point la foi primordiale consignée dans la formule baptismale, et confondre le Fils avec le Saint-Esprit paraît chose impossible. Le langage d’Hermas est assurément fort confus, mais cependant on voit clairement qu’il met d’abord en jeu trois personnes, le Père, le Saint-Esprit qui est représenté dans la parabole par le fils (ὁ δὲ υἱὸς τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιόν ἐστιν, et le serviteur « qui est le Fils de Dieu » (ὁ δὲ δοῦλος ὁ υἱὸς τοῦ ϑεοῦ ἐστιν, v.5.2). Cet esprit que Dieu a fait habiter dans la chair n’est pas le Saint-Esprit, mais le Fils préexistant qui est un esprit saint, et dont Hermas écrit précisément qu’il est antérieur à toute créature, et auteur lui-même de la création en même temps que conseiller du Père dans cet acte.
La désignation du Fils par l’expression πνεῦμα doit d’autant moins nous étonner que nous la rencontrons ailleurs. Le Christ « étant d’abord esprit est devenu chair », écrit la Secundo Clementis, ὢν μὲν τὸ πρῶτον πνεῦμα, ἐγένετο σὰρξ (9.5). La chair était un voile nécessaire, car les hommes n’auraient pu directement contempler le Fils préexistant, eux qui ne sauraient fixer le soleil, œuvre de ses mains (Ps.-Barn. 5.6,10). Cette manifestation humaine de Dieu (ϑεοῦ ἀνϑρωπίνως φανερωμένου) constitue l’οἰκονομία (Ign. eph. 18.2 ; 19.31 ; cf. Ps.-Barn. 12.6 : τύπῳ ἐν σαρκί φανερωϑεις. Entre tous les Pères apostoliques, saint Ignace s’est étendu sur les conditions de cette « économie ». Le docétisme, signalé déjà par saint Jean, menaçait la vraie foi, niant la réalité de l’humanité de Jésus et sa descendance davidique, et partant la maternité vraie de Marie. Déjà saint Clément avait remarqué que Jésus-Christ vient d’Abraham κατὰ σάρκα (32.2). Ignace écarte absolument les conceptions qui ne maintiendraient pas à Jésus-Christ sa descendance davidique, qui n’en feraient pas un homme comme nous, de notre race (Rom., 7.3 ; Eph., 19.3 ; 20.2 ; Smyrn., 1.1) : il affirme la maternité vraie et absolue de Marie : Jésus est ἐκ Μαρίας καὶ ἐκ ϑεοῦ (Eph., 7.2), γεγενημένον ἀληϑῶς ἐκ παρϑένου (Smyrn., 1.1) ; mais il maintient aussi énergiquement la virginité de la mère dans sa conception (Eph., 7.2 ; 18.2 ; Smyrn., 1.1). La virginité de Marie, son enfantement et la mort de Jésus-Christ ont été cachés au prince de ce monde : ils constituent les trois mystères de la prédication préparés dans le silence de Dieu (Eph., 19.1).
Puis, continuant de poursuivre les faux docteurs qui transforment en une simple apparence l’humanité du Sauveur : Jésus-Christ, écrit saint Ignace, est « vraiment (ἀληϑῶς) sorti de la race de David selon la chair… vraiment né d’une vierge… il a été vraiment percé de clous pour nous dans sa chair sous Ponce-Pilate et Hérode le tétrarque » (Smyrn., 1.1-2). « Il a vraiment souffert comme il s’est vraiment ressuscité lui-même, et non pas ainsi que le disent certains incrédules [qui prétendent] qu’il a souffert seulement en apparence (τὸ δοκεῖν), eux-mêmes ne vivant qu’en apparence » (Smyrn., ch. 2). Et cette chair, Jésus-Christ ne s’en est pas dépouillé après sa résurrection : « Je sais, déclare Ignace, qu’après sa résurrection, Jésus-Christ a été en chair, et je crois qu’il l’est [encore]k. Et quand il vint à ceux qui étaient avec Pierre, il leur dit : Prenez, palpez-moi, et voyez que je ne suis pas un génie sans corps. Et aussitôt ils le touchèrent, et ils crurent, s’étant mêlés à sa chair et à son esprit… Et après la résurrection, il mangea et but avec eux, comme étant corporel, bien qu’il fût spirituellement uni à son Père » (Smyrn., 3.1) [Voir des déclarations semblables chez Polycarpe, 7.1. Les Odes de Salomon marquent nettement la naissance de Jésus ex Maria, et sa conception virginale (19.4-10 ; 28.14).]
k – Ce qui est inexact, le corps des ressuscités n’est nulle part appelé « chair » dans le N.T. ; la chair, comme le sang, ne peut hériter le royaume de Dieu (1 Corinthiens 15.50). ThéoTEX.
Nos auteurs ont donc clairement enseigné et la divinité et l’humanité du Sauveur ; mais saint Ignace est ici encore particulièrement explicite, parce qu’il lui assigne à la fois et par opposition des attributs humains et des attributs divins. Deux passages ont surtout, à ce point de vue, attiré l’attention des critiques.
Le premier est dans l’Épître aux Éphésiens, 7.2 : « Il n’y a qu’un seul médecin corporel et spirituel, engendré et inengendré, devenu Dieu dans la chair, dans la mort vie véritable, de Marie et de Dieu, d’abord passible et alors impassible, Jésus-Christ Notre-Seigneur. » [εἷς ἰατρός ἐστιν, σαρκικὸς καὶ πνευματικός, γεννητὸς καὶ ἀγέννητος, ἐν ἀνϑρώπῳ ϑεός, ἐν ϑανάτῳ ζωὴ ἀληϑινή, καὶ ἐκ Μαρίας καὶ ἐκ ϑεοῦ, πρῶτον παϑητὸς καὶ τότε ἀπαϑής, Ἰησοῦς Χριστὸς ὁ κύριος ἡμῶν.]
Le second est dans l’épître à Polycarpe, 3.2 : « Attends celui qui est au-dessus de tout moment, l’intemporel, l’invisible, à cause de nous visible, l’impalpable, l’impassible, à cause de nous passible, qui a souffert de toute façon à cause de nous. » [τὸν ὑπὲρ καιρὸν προσδόκα, τὸν ἄχρονον, τὸν ἀόρατον, τὸν δι᾽ ἡμᾶς ὁρατόν, τὸν ἀψηλάφητον, τὸν ἀπαϑῆ, τὸν δι᾽ ἡμᾶς παϑητόν, τὸν κατὰ πάντα τρόπον δι᾽ ἡμᾶς ὑπομείναντα.]
On a voulu (Harnack, Bruston) infirmer le témoignage de ces textes en faveur de la divinité de Jésus-Christ, en rapportant les attributs opposés qu’ils mentionnent non à deux éléments, divin et humain, existant simultanément en Jésus-Christ, mais à deux états successifs du Sauveur. Dans la pensée d’Ignace, Jésus-Christ, d’abord pur homme, serait devenu Dieu, et aurait acquis les attributs divins dans sa glorification. Mais les raisons apportées de cette interprétation ne sont ni convaincantes ni même toujours recevables. Si l’on songe que la préexistence de Jésus-Christ aussi bien que sa divinité pendant sa vie terrestre ne font aucun doute pour saint Ignace (Magn., 6.1 ; Eph., 1.1 ; 19.3), le sens général de ces textes ne paraîtra pas douteux : l’évêque d’Antioche attribue ici au Sauveur simultanément les qualités de l’homme et du Dieu.
Quel était le but de la venue de Jésus-Christ ? Sous les multiples expressions dont ils se servent, l’idée de nos auteurs est la même : Jésus-Christ venait nous sauver, nous faire connaître Dieu, nous délivrer de nos péchés, détruire la mort et nous rendre la vie. Comment ? Par l’effusion de son sang, par sa propre mort. Jésus-Christ, dit saint Ignace, qui est la pensée et la sentence du Père (τοῦ πατρὸς ἡ γνώμη), la bouche véridique par laquelle il s’exprime (Eph., 3.2 ; Rom., 8.2), est devenu pour nous la connaissance de Dieu et notre unique docteur (τοῦ ϑεοῦ γνῶσις, Eph., 17.2 ; 15.1 ; Magn., 9.1). Mais, de plus, il méditait, en se manifestant humainement, d’abolir la mort et de la remplacer par la nouveauté de la vie éternelle (Eph., 19.3). La cause de la mort, c’est le péché : c’est pourquoi Jésus-Christ saint, se substituant à nous, a porté nos péchés sur la croix, est mort, lui innocent, pour les pécheurs (Polyc, 1.2 ; 8.1 ; Martyr. Pol., 17.2). « Il a donné son sang pour nous… et sa chair pour notre chair, et son âme pour nos âmes (1Clem. 49.6 ; cf. 31.6). » Pontife éternel, maintenant glorifié à la droite de son Père, il a livré sa chair à la destruction en l’offrant en sacrifice (προσφέρειν, ϑυσία) ; il nous a aspergés de son sang. Par là nous avons été purifiés de nos péchés ; nous avons été rachetés (λύτρωσις) ; la mort a été détruite, la résurrection des morts assurée, la vie reconquise ; et un peuple nouveau, un peuple saint a été enfanté, héritier des promesses à la place de la nation juive. Jésus qui est « la Porte du Père par laquelle entrent Abraham, et Isaac et Jacob et les prophètes et les apôtres de l’Église », est le médiateur par qui le monde vient au Père, si bien qu’en définitive, « le christianisme n’a pas cru au judaïsme, mais le judaïsme au christianisme, dans lequel sont réunis tous ceux qui croient en Dieu ». On ne saurait exprimer plus énergiquement que ne le fait Ignace dans ces deux passages et l’unité du plan salvifique de Dieu depuis le commencement du monde, et la place centrale qu’y occupe Jésus-Christ.
[1Clem., 64.8 ; Polyc. 12.2 ; Martyr. Pol., 14.3 ; ign. Philad., 9.1 ; Ps.-Bar. 5.1 ; 7.3,5 ; Hermas, Simil. 5.6,2-3 ; Ps.-Bar. 5.1 ; 1Clem., 12.7 ; Ps.-Bar. 14.6. Les idées de rédemption du péché et de rançon sont complètement absentes des Odes de Salomon. Ign. Eph., 1.1 ; Magn., 9.1 ; Ps.-Bar. 7.2 ; Secundo. Clem., 20.5 ; cf. 1.7 ; Ps.-Bar. 4.7-8 ; ch. 13 ; 14.4-6 ; Ign, Philad., 9.1 ; Magn., 10.3.]