J’en viens maintenant aux jours les plus ténébreux et les plus tristes que l’Église chrétienne ait jamais vus, et probablement les plus ténébreux qu’elle verra jamais, depuis l’apparition de l’Antéchrist jusqu’à la réformation opérée par Luther et autres. La vraie Église, pendant ce temps-là, fut pour plusieurs siècles dans une profonde obscurité : comme la femme dans le désert, elle fut presque entièrement cachée aux regards. En parlant des événements de ce temps-là je remarquerai : 1° les grandes machinations et entreprises de Satan contre le royaume de Christ ; 2° comment l’Église de Christ fut conservée.
Satan avait fait de grandes choses auparavant contre l’Église chrétienne, mais tous ses efforts avaient été vains. Michel et ses anges avaient remporté une victoire éclatante. Combien fut terrible son opposition aussi longtemps que dura l’empire païen, et quel ne fut pas l’éclat de la victoire et du triomphe que Christ remporta sur lui du temps de Constantin ! Dieu prépara alors la voie pour une victoire plus éclatante encore ; il lui permit de recouvrer sa force et de faire tout ce qui était en son pouvoir. Un long délai lui est accordé pour former ses plans, pour établir ses intérêts et pour fortifier sa cause. Dieu lui permet de pousser très loin la réalisation de ses plans, d’engloutir presque son Église et d’exercer dans le monde un pouvoir presque sans contrôle, avant que Christ remporte la victoire définitive et ruine entièrement son royaume visible. C’est ce qu’il fera quand il détruira l’Antéchrist, et remportera une victoire éclatante sur Satan après qu’il aura fait, tout son possible par ruse et après qu’il se sera élevé au-dessus de tout et aura agi avec fierté. Les deux grandes œuvres du Diable dans ce temps-là contre le royaume de Christ, sont l’établissement d’un royaume antichrétien et de celui de Mahomet : les deux étaient dans l’empire romain : celui de l’Antéchrist dans l’Occident et celui de Mahomet dans l’Orient. Comme les Écritures nous l’enseignent dans le livre de l’Apocalypse, la victoire de Christ, à la veille des heureux jours de l’Église, consistera surtout à détruire ces deux royaumes. Et ici remarquons en peu de mots comment Satan élève et maintient ces deux grands royaumes dans son opposition contre le royaume de Christ.
1° Par rapport au royaume de l’Antéchrist, il semble que ce soit là le chef-d’œuvre de toutes les inventions du Diable contre le royaume de Christ, et c’est bien ainsi qu’il en est parlé dans l’Écriture. L’Antéchrist est l’homme de péché (2 Thessaloniciens 2.3) en particulier en même temps que par excellence. Il est appelé Antéchrist, ce qui signifie adversaire ou ennemi de Christ, non qu’il soit l’unique adversaire de Christ, car l’apôtre Jean remarque que dans son temps il y avait plusieurs Antéchrists, mais il est appelé l’Antéchrist comme s’il n’y avait que lui, parce qu’il le fut à un si haut degré et par-dessus les autres. Aussi cette invention du Diable est-elle appelée le mystère d’iniquité (2 Thessaloniciens 2.7). Dans les prophéties de l’Apocalypse on ne parle d’aucun ennemi de Christ la moitié autant que de celui-là, et la destruction d’aucun autre n’est représentée comme si glorieuse et si heureuse pour l’Église.
C’est là une invention pour transformer le ministère de l’Église chrétienne en ministère du Diable et les anges de l’Église en anges déchus. Dans la tyrannie, la superstition, l’idolâtrie et les superstitions qu’il établit, il s’efforça d’obtenir une image de l’ancien paganisme, et de faire plus que rétablir ce qu’il avait perdu par son renversement du temps de Constantin. De cette manière, la tête de la bête, qui fut frappée à mort sous Constantin, fut guérie de sa blessure mortelle par l’Antéchrist (Apocalypse 13.3). Et après que la bête, à sept têtes et à sept cornes, s’est élevée de la mer, le dragon, qui avait régné autrefois dans l’empire romain et qui en avait été chassé, lui donna son pouvoir et son siège et une grande puissance, de sorte que le monde entier est saisi d’étonnement à la vue de la bête.
Je suis loin de prétendre déterminer le temps où commença le règne de l’Antéchrist, question qui a donné lieu à tant de controverses parmi les théologiens et les commentateurs. Il est certain que les 1260 jours d’années dont il est si souvent parlé dans les Écritures, comme formant le temps de la durée du règne de l’Antéchrist, ne peuvent pas avoir commencé avant l’an 479 après Jésus-Christ, car dans ce cas ils seraient passés et l’Antéchrist serait détruit déjà maintenant (A.D. 1730). L’établissement de l’Antéchrist fut graduel. L’Église chrétienne se corrompit en plusieurs choses immédiatement après le temps de Constantin, elle devint toujours plus superstitieuse dans son culte, elle établit toujours plus de cérémonies, jusqu’à ce qu’on finit par établir le culte des saints et l’usage des images dans l’Église. Le clergé en général et surtout l’évêque de Rome acquirent toujours plus d’autorité A la longue il réclama le pouvoir d’un évêque universel sur toute l’Église chrétienne ; on résista pendant quelque temps à cette prétention, mais plus tard il fut confirmé dans cette autorité par le pouvoir civil de l’empereur, en l’an 606. Après cela il réclama les droits d’un prince temporel et prit l’habitude de porter deux épées, pour signifier que l’autorité temporelle lui appartenait aussi bien que la spirituelle. Il éleva toujours de plus grandes prétentions à l’autorité, jusqu’à ce qu’à la fin, en qualité de vicaire de Christ, il réclama le pouvoir même auquel Christ aurait eu droit, s’il avait été sur la terre régnant sur son trône ; ou le pouvoir qui appartient à Dieu, et il fut appelé Dieu sur terre, tous les princes de la chrétienté devaient se soumettre à lui. Il prétendit avoir le droit de couronner les princes et de les détrôner à son gré, et on reconnut ce pouvoir ; les rois et les empereurs avaient même l’habitude de lui baiser les pieds. Les empereurs recevaient leur couronne de sa main, et les princes redoutaient le déplaisir du pape comme ils auraient redouté les foudres du ciel. Alors qu’il plaisait au pape d’excommunier un prince, tous ses sujets étaient immédiatement dispensés de lui obéir, et obligés de ne plus le reconnaître sous peine d’excommunication ; il y a plus : il était permis à tout homme de le tuer en quelque lieu que ce fût. De plus, on sait que le pape avait le pouvoir de damner les hommes à son gré ; car quiconque mourait excommunié par lui, était considéré comme damné. Plusieurs empereurs furent déposés, chassés, et périrent misérablement, et, si le peuple d’un état ou d’un royaume ne lui plaisait pas, il avait le droit de mettre le pays en interdit. C’était une sentence prononcée par le pape qui invalidait toutes les cérémonies religieuses dans le pays contre lequel elle était prononcée. Le baptême, les sacrements, les prières, la prédication, les pardons, étaient de nulle valeur aussi longtemps que l’interdit n’était pas levé ; le peuple se croyait dans une position misérable et damnable, de sorte que l’interdit du pape était redouté autant qu’une pluie de feu et de soufre tombant du ciel. Et, pour satisfaire sa colère contre un prince ou un peuple qui lui déplaisaient, d’autres princes avaient à supporter de grandes peines et à se mettre dans de grands embarras.
Et en même temps que le pape et son clergé dépouillèrent le peuple de ses libertés et des privilèges ecclésiastiques et civils, ils lui enlevèrent aussi ses biens, et mirent la chrétienté à sec d’argent. Ils remplirent leurs coffre-forts de la plus grande partie de ses richesses au moyen de grands revenus qu’ils se procurèrent en faisant payer pour des pardons et des indulgences, le baptême et l’extrême-onction, les délivrances du purgatoire et une centaine d’autres choses. Voyez comme tout cela s’accorde avec les prophéties (2 Thessaloniciens 2.3-4 ; Daniel 7.20-21 ; Apocalypse 13.6-7 ; 17.3-4).
Pendant ce temps-là la superstition et l’ignorance prévalurent toujours plus. Peu à peu on enleva les saintes Écritures des mains du peuple, pour mieux favoriser les desseins anti-scripturaires du pape et du clergé, et au lieu de propager les connaissances parmi le peuple, ils eurent soin de favoriser l’ignorance. C’était parmi eux une maxime reçue que l’ignorance est la mère de la piété, et les ténèbres de ces temps étaient si épaisses que le flambeau de la science fut presque éteint dans le monde. Les prêtres eux-mêmes étaient, pour la plupart, d’une extrême ignorance ; ils ne connaissaient guère que leurs ruses, destinées à opprimer et à tyranniser les âmes du peuple. La superstition et les persécutions de l’Église romaine allèrent toujours en empirant jusqu’au jour de la Réformation, et tout le monde chrétien fut entraîné dans cette grande défection, excepté les restes de l’Église chrétienne dans l’empire d’Orient qui avait été complètement bouleversée par les Turcs. L’Église grecque et quelques autres furent aussi plongées dans d’épaisses ténèbres et dans de grossières superstitions, excepté le petit nombre de ceux qui composaient le peuple de Dieu, représentés par la femme dans le désert, et les deux témoins de Dieu, dont il sera encore question plus tard. — Ce fut là un des deux grands royaumes que le diable éleva dans cette période en opposition au royaume chrétien ; il fut le plus grand et le plus important.
2° L’empire de Mahomet puissant et étendu fut aussi fondé par Satan contre le royaume de Christ. Il établit celui-ci dans l’empire d’Orient, tandis qu’il avait établi l’Antéchrist dans celui d’Occident.
Mahomet naquit en Arabie en l’an 570 après Jésus-Christ. Lorsqu’il fut parvenu à l’âge d’environ cinquante ans, il commença à annoncer qu’il était le grand prophète de Dieu, et il se mit à prêcher la nouvelle religion qu’il venait d’inventer, et dont il devait être adoré comme le chef après Dieu. Il publia son Alcoran, qu’il prétendit avoir reçu de l’ange Gabriel. Comme il était un très habile homme, en possession d’une fortune considérable, et qu’en outre il vivait au milieu d’un peuple très ignorant et très divisé d’opinions dans les questions religieuses, au moyen de la promesse d’un paradis sensuel et par la ruse, il se fit un certain nombre de partisans. Il se mit à leur tête comme leur prince, propagea sa religion par l’épée, et déclara qu’on méritait le paradis en combattant pour elle. Grâce à ces moyens, ses partisans s’augmentèrent et firent la guerre jusqu’à ce qu’ils eurent conquis les pays environnants ; ils allèrent ainsi en augmentant, et ils couvrirent bientôt une grande partie du monde. Les Sarrasins furent de ses premiers partisans ; ils étaient un peuple originaire d’Arabie, où vivait Mahomet ; vers l’an 700, ils ravagèrent l’empire romain. Ils envahirent plusieurs pays appartenant à l’empire, et continuèrent pendant longtemps leurs conquêtes. On suppose qu’ils sont désignés par les sauterelles dont il est parlé dans Apocalypse, ch. 9.
Alors, les Turcs, qui étaient d’abord distincts des Sarrasins, devinrent disciples de Mahomet et conquirent tout l’empire d’Orient. Leur empire commença environ l’an 1296 après Jésus-Christ ; ils commencèrent à envahir l’Europe en 1300 ; ils prirent Constantinople, et devinrent par ce moyen maîtres de tout l’empire d’Orient, dans l’an 1453. Ainsi toutes les villes et les pays où se trouvaient ces fameuses Églises dont il est parlé dans le Nouveau Testament, comme Jérusalem, Antioche, Ephèse, Corinthe, etc, devinrent soumises aux Turcs. On suppose qu’ils sont représentés par les cavaliers (Apocalypse 9.15, etc). Et les autres chrétiens, dans ces parties du monde qui composent principalement l’Église chrétienne grecque, sont dans un misérable état d’oppression, sous la domination des Turcs ; on les traite avec barbarie et cruauté, et la plupart sont devenus très ignorants et superstitieux.
Ainsi, j’ai montré quelles grandes choses Satan accomplit, pendant cette période, contre le royaume de Christ.
J’en viens maintenant à montrer comment l’Église de Christ fut préservée au milieu de ces épaisses ténèbres.
1° Il faut observer que, vers la première partie de cette période, quelques nations chrétiennes résistèrent pendant longtemps avant de se conformer à la corruption et aux usurpations de l’Église de Rome. Bien que le monde entier fut plein d’étonnement à la vue de la bête, toutes les nations ne se soumirent pourtant pas à la fois. Plusieurs des principales superstitions de l’Église romaine ne s’établirent qu’à la suite de longs combats et d’une grande opposition. Ainsi, le pape se donna comme l’évêque universel ; plusieurs Églises lui résistèrent beaucoup, et elles furent longtemps à se soumettre à ses prétentions exorbitantes. Quand le culte des images fut d’abord établi dans les églises, il rencontra, de la part de beaucoup de monde, une opposition qui se prolongea très longtemps. Il en fut de même à l’égard d’autres erreurs de l’Église de Rome. Ceux qui se trouvaient le plus près de Rome se soumirent plus tôt ; mais d’autres, qui se trouvaient plus loin, furent longtemps sans pouvoir se décider à plier sous le joug. Ce fut particulièrement le cas d’une grande portion des Églises d’Angleterre, d’Ecosse et de France, qui maintinrent l’ancienne pureté de doctrine et de culte beaucoup plus tard que beaucoup d’autres pays qui étaient plus rapprochés du siège principal de la papauté.
2° Dans tous les âges de cette époque ténébreuse, il y eut toujours, dans les diverses parties de la chrétienté, quelques personnes qui rendirent témoignage contre la corruption et la tyrannie de l’Église de Rome. Durant toute la domination de l’Antéchrist, même dans les temps les plus ténébreux, les historiens ecclésiastiques mentionnent toujours le nom de plusieurs personnes qui ont manifesté leur horreur pour les superstitions régnantes, et qui ont défendu la pureté de doctrine et de culte des premiers temps. Dieu a maintenu une succession non interrompue d’un grand nombre de témoins pendant tout ce temps-là, en Allemagne, en France, en Angleterre et dans d’autres pays. Ils étaient de simples particuliers ou des ministres, quelques-uns même des magistrats et des personnes de grande distinction. Et à toutes les époques, il y en eut des multitudes de persécutés et de mis à mort pour ce témoignage.
3° Outre ces personnes isolées, il y eut un peuple particulier, appelé les Vaudois, qui vécut séparé du reste du monde, et qui rendit constamment témoignage contre l’Église romaine pendant toute cette période de ténèbres. Ils habitaient les cinq vallées du Piémont, pays très montagneux, situé entre l’Italie et la France. Ils étaient environnés des Alpes, montagnes très élevées et qu’il était presque impossible de traverser ; aussi ces vallées étaient-elles presque inaccessibles. Cette peuplade vécut là pendant plusieurs siècles, séparée de tout le monde, et sans avoir presque aucun rapport avec les autres peuples. Ils servirent Dieu dans la pureté du culte primitif, et ne se soumirent jamais à l’Église de Rome. C’est probablement là le lieu désigné particulièrement (Apocalypse 12.6), comme ayant été préparé par Dieu pour la femme, afin qu’elle y fût nourrie durant le règne de l’Antéchrist.
Quelques auteurs romains eux-mêmes conviennent que cette peuplade ne se soumit jamais à l’Église de Rome. Un auteur romain parlant de l’hérésie des Vaudois, l’appelle la plus ancienne du monde. On suppose qu’ils se réfugièrent d’abord dans ces montagnes, pour échapper à la cruelle persécution païenne qui eut lieu avant Constantin-le-Grand. C’est ainsi que la femme s’enfuit de devant le serpent dans le désert : « Et la femme s’enfuit dans un désert. — Mais deux ailes d’un grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât de devant le serpent en son lieu, où elle est nourrie pour un temps, pour des temps, et pour la moitié d’un temps (Apocalypse 12.6,14). » Dès qu’ils furent établis dans ces lieux, leur postérité se maintint d’âge en âge ; et comme ils étaient séparés du reste du monde, en quelque sorte par des remparts naturels aussi bien que par la grâce de Dieu, ils ne furent guère gagnés par la corruption générale.
Ce furent là, en particulier, ces vierges qui ne se souillèrent point, tandis que d’autres se prostituaient, mais qui se conservèrent pures pour Christ seul. Elles suivirent l’Agneau, leur époux spirituel, partout où il alla ; elles le suivirent dans cet affreux désert (Apocalypse 14.4-5). Leur doctrine et leur culte sont les mêmes que dans les Églises protestantes, et, d’après l’aveu même des auteurs romains, ils étaient un peuple remarquable par la sévérité de ses mœurs, sa charité, et d’autres vertus chrétiennes. Ils vécurent dans un grande pauvreté dans cet affreux pays ; mais ils s’y soumirent, plutôt que de participer à la grande corruption du reste du monde.
Comme ils vivaient dans un coin si reculé, ils furent longtemps sans être remarqués ; mais on finit par les découvrir. Alors leurs ennemis marchèrent contre eux avec de puissantes armées et les traitèrent avec la plus grande inhumanité, massacrant sans pitié les hommes, les femmes et les enfants. Ils les persécutèrent presque sans relâche pendant plusieurs siècles, ce qui fit que plusieurs quittèrent les vallées du Piémont. Ils s’enfuirent dans toutes les parties de l’Europe, emportant avec eux leur doctrine, qui leur attira beaucoup d’adhérents. Leurs persécuteurs, avec toute leur cruauté, ne réussirent pas à anéantir l’Église de Dieu. Ainsi s’accomplit cette parole : « Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. »
4° Vers la fin de ces temps ténébreux, plusieurs théologiens distingués se levèrent pour défendre publiquement la vérité et rendre témoignage contre les corruptions de l’Église de Rome. Le premier et le principal fut Jean Wickleff, théologien anglais qui vécut environ cent cinquante ans avant la Réformation ; il s’opposa fortement à la religion romaine, enseigna les doctrines que les réformateurs devaient prêcher plus tard, et eut beaucoup de disciples en Angleterre. Il fut très persécuté pendant sa vie ; toutefois il mourut en paix. Plus tard, ses persécuteurs déterrèrent ses os et les brûlèrent. Ses disciples restèrent très nombreux en Angleterre jusqu’à la Réformation ; ils furent cruellement persécutés, et des multitudes périrent pour cause de religion.
Wickleff eut beaucoup de disciples, non seulement en Angleterre, mais aussi dans d’autres parties de l’Europe où ses livres pénétrèrent, et particulièrement en Bohême ; de ce nombre furent deux théologiens distingués, Jean Huss et Jérôme, théologiens de Prague, ville capitale de la Bohême. Ils firent une forte opposition à l’Église de Rome, et beaucoup de personnes les suivirent. Ils furent tous les deux brûlés vifs, à cause de leurs doctrines, par ordre du concile de Constance ; leurs disciples furent cruellement persécutés en Bohême, mais jamais complètement extirpés jusqu’à la Réformation.