Vie - Flavius Josèphe

CHAPITRE XVIII

Comme je leur parlais de la sorte, un de mes amis me dit de descendre, puisque ce n'était pas alors le temps de penser à gagner l'affection des habitants, mais à me sauver de leurs mains, parce que Jean ayant su que j'étais presque seul avait choisi entre les mille hommes qu'il commandait ceux sur lesquels il comptait le plus, et les envoyait pour me tuer. En effet ces meurtriers étaient tout proches et eussent exécuté leur mauvais dessein, si je ne fusse promptement descendu avec l'aide d'un de mes gardes nommé Jacob, et d'un habitant de Tibériade nommé Hérode qui me tendit la main et m'accompagna jusqu'au lac. J'y trouvai heureusement un bateau qui me conduisit à Tarichée et je trompai ainsi l'espérance de mes ennemis.

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