1. Ceux que Dieu a acceptés en son Bien-aimé, qu’il a efficacement appelés, et sanctifiés par son Esprit, ceux à qui Il a donné la foi précieuse des élus, ne peuvent ni totalement ni définitivement déchoir de l’état de grâce, mais ils y persévéreront certainement jusqu’à la fin et seront éternellement sauvés. Puisque les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance, il fera naître et croître en eux la foi, la repentance, l’amour, la joie, l’espérance et toutes les grâces de l’Esprit en vue de l’immortalité (Jean 10.28-29 ; Philippiens 1.6 ; 2 Timothée 2.19 ; 1 Jean 2.19). Bien que de nombreux orages et tempêtes se lèveront et les frapperont, ils ne seront jamais capables de les arracher au fondement et rocher auquel ils sont attachés par la foi. Bien que, en raison de l’incroyance et des tentations de Satan, leur perception de la lumière et de l’amour de Dieu puisse être, pour un temps, voilée et obscurcie (Psaumes 89.32-33 ; 1 Corinthiens 11.32), lui demeure toujours le même, et ils auront l’assurance d’être gardés par la puissance de Dieu pour le salut, où ils se réjouiront des richesses qui leur auront été acquises, d’autant qu’ils ont été gravés sur la paume de ses mains, et que leurs noms ont été inscrits de toute éternité dans le livre de vie (Malachie 3.6 ; 1 Pierre 1.5).
2. Cette persévérance des saints ne dépend pas de leur libre arbitre, mais de l’immutabilité du décret de l’élection (Romains 8.30 ; 9.11, 16), lequel découle du libre et immuable amour de Dieu le Père, de l’efficacité du mérite et de l’intercession de Jésus-Christ et de l’union avec lui (Romains 5.9-10 ; Jean 14.19), du serment de Dieu (Hébreux 6.17-18), de la présence permanente de son Esprit, de la semence de Dieu en eux (1 Jean 3.9), et de la nature de l’alliance de grâce (Jérémie 32.40). De tout cela résulte son caractère certain et infaillible.
3. En raison des tentations de Satan et du monde, de la prédominance de la corruption rémanente en eux, et de la négligence des moyens de sauvegarde, les saints peuvent tomber dans de graves péchés, et pour un certain temps y demeurer (Matthieu 26.70, 72, 74) ; de la sorte, ils provoquent le déplaisir de Dieu, attristent le Saint-Esprit (Esaïe 64.5, 9 ; Ephésiens 4.30), et en arrivent à avoir leurs grâces et leurs soutiens diminués (Psaumes 51.12, 14) ; ils ont leur propre cœur endurci et la conscience meurtrie (Psaumes 32.3-4), ils blessent et scandalisent les autres, et provoquent des jugements temporaires sur eux-mêmes (2 Samuel 12.14) ; cependant, ils renouvelleront leur repentance et seront gardés par la foi en Christ Jésus jusqu’à la fin (Luc 22.32, 61-62).