Nous ne pouvons pas même assurer que les forces de la nature et ses facultés soient droites dans l’administration des choses civiles ; nous voyons quel mépris on fait des lois qui prescrivent le bien, quelle dissolution dans la discipline pour le maintien de laquelle Dieu a pourtant voulu qu’il y eut des lois et des magistrats ? Un médecin se trompe souvent dans le mélange de ses drogues et de différents ingrédients, et tue quelquefois par son ignorance le malade qu’il traite ; et même tous les membres de nos corps, nos yeux, nos oreilles et les autres organes de nos sens ont contracté des défauts par le péché, et ne sont plus si parfaits, si purs, si entiers qu’ils étaient en Adam avant la chute : cette corruption de nos sens, même extérieure, est visible ; que n’est-ce donc point par rapport au spirituel ?