1. Jacob est envoyé par sa mère en Mésopotamie pour y épouser la fille de Laban, son frère, mariage autorisé par Isac, qui obéissait aux intentions de sa femme. Il traversa la Chananée et, par haine pour les habitants, ne jugea à propos de descendre chez aucun d'eux ; il passait la nuit en plein air, posant sa tête sur des pierres qu'il rassemblait et voici la vision qu'il eut durant son sommeil[1]. Il lui parut qu'il voyait une échelle qui allait de la terre au ciel et par laquelle descendaient des figures d'un caractère trop imposant pour être humaines ; enfin, au-dessus de l'échelle, Dieu se montrait à lui en personne, l'appelait par son nom et lui tenait ce langage : « Jacob, fils d'un père vertueux, petit-fils d'un aïeul illustré par sa grande valeur, il ne faut pas succomber aux fatigues du présent, mais espérer un avenir meilleur ; de très grands biens t'attendent qui te seront prodigués en abondance par mes soins. J'ai fait venir Abram de Mésopotamie jusqu’ici, chassé qu'il était par sa famille ; j’ai exalté ton père dans la prospérité ; la part que je t'attribuerai ne sera pas inférieure. Courage donc, et poursuis ce voyage où tu m'auras pour guide ; il s'accomplira, le mariage que tu recherches, et il te naîtra des enfants vertueux qui laisseront après eux une postérité innombrable[2]. Je leur donne la domination de ce pays à eux et à leur postérité qui rempliront tout ce que le soleil éclaire de terres et de mers. Ainsi ne crains aucun danger et ne te mets pas en peine de tes nombreuses fatigues, car c'est moi qui veillerai sur tout ce que tu feras dans le présent et bien davantage dans l'avenir ».
[1] Genèse, XXVIII, 12.
[2] Le texte est ici corrompu.
2. Voilà ce que Dieu prédit à Jacob ; celui-ci, tout joyeux de ces visions et de ces promesses, lave les pierres sur lesquelles il reposait au moment de l'annonce de si grands biens et fait vœu d'offrir sur elles un sacrifice, si, une fois qu'il aurait gagné sa vie, il revenait sain et sauf, et de présenter à Dieu la dîme de ce qu'il aurait acquis, s'il effectuait ainsi soit retour ; de plus, il juge cet endroit vénérable et lui donne le nom de Béthel, ce qui signifie foyer divin[3] dans la langue des Grecs.
[3] LXX traduisent par οἴκος Θεοῦ « maison de Dieu ».
3.[4] Continuant de s'avancer en Mésopotamie, au bout de quelque temps, il se trouve à Charran. Il rencontre des bergers dans le faubourg ; des enfants, jeunes garçons et jeunes filles, étaient assis sur le bord d'un puits ; désireux de boire, il se mêle à eux, engage avec eux la conversation et leur demande s’ils ont connaissance d'un certain Laban et s'il vit encore. Et tous de répondre qu'ils le connaissent, car ce n'était pas un homme dont on pût ignorer l'existence, et que sa fille conduisait les troupeaux en leur compagnie et ils s'étonnaient qu'elle n'eût pas encore paru : « C'est d'elle, disaient-ils, que tu apprendras plus exactement tout ce que tu désires savoir à leur endroit ». Ils parlaient encore que la jeune fille arrive avec les bergers de sa compagnie. Ils lui montrent Jacob en lui disant que cet étranger venait s'informer de son père. Elle se réjouit ingénument de la présence de Jacob et lui demande qui il est, d'où il leur arrive et quelle nécessité le conduit ; elle souhaite qu'il leur soit possible de lui procurer ce qu'il est venu chercher.
[4] Genèse, XXIX, 1.
4. Jacob ne fut pas aussi touché de sa parenté avec la jeune fille, ni de la bienveillance mutuelle qui en résultait, qu'il ne s'éprit d'amour pour elle ; il demeura stupéfait de l'éclat de sa beauté, qui était tel qu'on eût trouvé peu de femmes de ce temps à lui comparer. Il s'écrie : « En vérité, la parenté qui me lie à toi et à ton père, puisque tu es fille de Laban, date d'avant ma naissance et la tienne : car Abram et Arran et Nachôr étaient fils de Tharros ; de Nachôr naquit ton aïeul Bathouël ; d'Abram et de Sarra, fille d'Arran, Isac mon père. Mais nous avons un autre gage, plus récent, de parenté qui nous unit : Rébecca ma mère, est sœur de ton père Laban ; ils eurent même père et même mère ; et nous sommes cousins germains, moi et toi. Et maintenant je viens ici pour vous saluer et renouveler cette alliance qui existait déjà auparavant entre nous ». Elle se souvient alors, comme il arrive souvent aux jeunes gens, de ce qu'elle avait déjà entendu dire à son père touchant Rébecca et, comme elle savait ses parents désireux d'entendre parler de celle-ci, dans sa tendresse filiale, elle fond en larmes et se jette au cou de Jacob ; elle l'embrasse affectueusement et lui dit qu’il allait procurer la plus désirable et la plus vive des joies à son père et à tous les gens de la maison, car Laban vivait dans le souvenir de la mère de Jacob et ne pensait qu'à elle ; sa visite lui paraîtrait digne des plus grandes récompenses. Elle le prie de venir chez son père où elle allait le conduire ; il ne fallait pas qu'il le privât davantage de ce plaisir en tardant trop longtemps.
5. Elle dit et le conduit chez Laban. Reconnu par son oncle, il se trouvait pour sa part en sécurité parmi des amis et leur apportait à eux une grande satisfaction par son apparition inopinée. Après quelques jours, Laban lui dit qu'il se félicitait de sa présence plus qu'il ne pouvait l'exprimer ; mais il lui demandait, d'autre part, pour quelle raison il était venu, laissant sa mère et son père dans un âge avancé où ses soins leur étaient nécessaires ; il s'offrait à l'aider et à le secourir à toute épreuve. Jacob lui expose toute l'histoire en disant qu'Isac avait deux fils jumeaux, lui et Esaü. Comme il avait frustré ce dernier des bénédictions paternelles, que l'artifice de sa mère détourna à son profit, Esaü cherchait à le tuer pour l'avoir privé du pouvoir souverain issu de Dieu et des biens que lui avait souhaités son père ; et voilà pourquoi il se trouvait là conformément aux instructions maternelles. « Car, dit-il, nous avons pour aïeuls des frères et ma mère est proche de vous à un degré plus étroit encore que celui-là. Je place mon voyage sous la protection de Dieu et sous la tienne ; c'est ce qui me donne confiance dans l'heure présente.
6. Laban, au nom de leurs ancêtres, lui promet de l'assister de toute son amitié, au nom aussi de sa mère à qui il témoignera son affection même à distance en entourant son fils de sollicitude. Il déclare qu'il l'établira surveillant de ses troupeaux et, en échange, lui accordera la préséance au pâturage ; et s'il veut s'en retourner chez ses parents, il rentrera comblé de présents et de tous les honneurs qu'on doit à un parent aussi proche. Jacob l'écouta avec joie et dit que, pour lui faire plaisir, il demeurerait chez lui et supporterait toutes les fatigues ; mais en récompense, il demandait à avoir Rachel (Rachèla) pour femme : à tous égards elle méritait son estime, et puis elle lui avait rendu le service de l'introduire chez Laban ; c'était son amour pour la jeune fille qui lui inspirait ces discours. Laban, charmé de ces paroles, consent au mariage avec sa fille, disant qu'il ne pouvait souhaiter un meilleur gendre ; pourvu qu'il restât quelque temps chez lui, c'était une affaire faite ; car il n'enverrait pas sa fille chez les Chananéens ; même il avait regret du mariage qu'on avait fait conclure là-bas à sa propre sœur. Comme Jacob acceptait ces conditions, on convient d'une période de sept ans ; c'est le temps pendant lequel on estime qu'il doit servir son beau-père, afin de donner la preuve de son mérite et de faire mieux connaître qui il est. Laban agrée ce langage, et le temps écoulé, il se met à préparer le festin nuptial. La nuit venue, sans que Jacob se doute de rien, il place à ses côtés son autre fille, l'aînée de Rachel, qui était dépourvue de beauté[5]. Jacob s'unit à elle, trompé par l'ivresse et l'obscurité ; puis, avec le jour, il s'en aperçoit et reproche sa fourberie à Laban. Celui-ci, pour s'excuser, alléguait la nécessité où il avait été d'en user ainsi ; ce n'était pas par méchanceté qu'il lui avait donné Lia ; un autre motif plus fort l'avait déterminé[6] ... Cela n'empêchait nullement, d'ailleurs, son mariage avec Rachel ; s'il la désirait, il la lui donnerait après une autre période de sept ans. Jacob se résigne : son amour pour la jeune fille ne lui permettait pas un autre parti, et à l'issue d'une nouvelle période de sept ans, il épouse aussi Rachel.
[5] Dans la Genèse (XXIX, 17), on dit seulement que les yeux de Lia étaient faibles.
[6] Il semble qu'il y ait ici une lacune dans le texte de Josèphe, car on ne comprend pas pourquoi il ne s'explique pas davantage sur ce motif qui est indiqué en toutes lettres dans la Genèse (XXIX, 26) : « Laban lui-même dit : Ce n'est pas la coutume dans notre endroit de donner la cadette avant l'aînée ».
7. Les deux sœurs avaient chacune une servante que leur avait donnée leur père ; Zelpha appartenait à Lia et Balla[7] à Rachel ; ce n'étaient pas des esclaves, mais des subordonnées. Lia était cruellement mortifiée de l'amour que son mari portait à sa sœur ; elle espérait qu'en ayant des enfants, elle lui deviendrait chère et priait Dieu continuellement. Un enfant mâle lui naît et comme cet événement lui ramène son mari, elle appelle son fils Roubèl(os)[8] (Ruben) parce qu'il lui venait de la compassion divine ; c'est là ce que signifie ce nom. Il lui naît encore trois fils plus tard : Syméon[9] ; ce nom indique que Dieu l'a exaucée, puis Lévis[10], c'est-à-dire le garant de la vie en commun ; après lui Joudas[11], c'est-à-dire action de grâces.
Rachel[12], craignant que l'heureuse fécondité de sa sœur n’amoindrit sa propre part dans l'affection de son époux, donne comme concubine à Jacob sa servante Balla. Un enfant naît d'elle, Dan, qu'on traduirait en grec par Théocritos (décerné par Dieu) ; après lui vient Nephthalîm[13], c'est-à-dire machiné, parce que cela avait contrebalancé la fécondité de sa sœur. Lia en use de même, opposant artifice à artifice ; elle donne aussi sa servante pour concubine ; et il naît de Zelpha, un fils nommé Gad(as), ce qui équivaut à fortuit[14] ; ensuite Aser(os), autrement dit qui donne le bonheur[15], à cause de la gloire qu'elle en tirait. Roubèl, l'aîné des fils de Lia, apportant à sa mère des pommes de mandragore[16], Rachel s'en aperçoit et la prie de lui en céder, car elle avait un vif désir d'en manger. Mais celle-ci refuse, disant qu'elle devait se contenter de l'avoir dépossédée des faveurs de son mari ; Rachel calme l'irritation de sa sœur et lui dit qu'elle lui cédera ses droits, car son mari devait venir chez elle cette nuit-là. Celle-ci accepte l’offre et Jacob s'unit à Lia, en croyant favoriser Rachel. De nouveau donc elle a des enfants : Issachar(ès), c'est-à-dire celui qui provient d'un salaire[17], et Zaboulon[18], gage de l’affection[19], témoignée à elle, et une fille, Dîna. Plus tard, Rachel obtient un fils, Joseph (lôsèpos), c'est-à-dire « addition d'un futur surcroît[20] ».
[7] En hébreu : Zilpah et Bilhah.
[8] En hébreu : Reouben. Josèphe donne ici une étymologie un peu vague, qui ne correspond pas dans les termes à celle qui est indiquée dans l'hébreu (Gen., XXIX, 32), ni a celle de Philon (υἱὸς ὁρῶν). Aurait-il vu dans la finale du mot el — qui n'existe que dans la transcription — le nom de Dieu ?
[9] En hébreu : Sim'ôn.
[10] En hébreu : Lévi ; LXX : Λευεί.
[11] En hébreu : lehouda.
[12] Genèse, XXX, 7.
[13] En hébreu : Naphtali ; LXX : Νεπθαλεί.
[14] Pour la traduction du mot Gad, qui est obscur, Josèphe emploie la même expression que les LXX, qui traduisent le mot BA-gad (XXV, 11) par ἐν τύχῃ.
[15] Cf. LXX (Gen., XXX, 13) : ὅτι μακαριοῦσί με κτλ « parce qu'on me félicitera ».
[16] Même traduction que dans les LXX des doudaïm de la Genèse.
[17] Cf. LXX : ὅ ἐστι μισθός « c’est-à-dire salaire ».
[18] En hébreu : Zebouloun.
[19] D'après cette traduction, le mot Zaboulon (héb. Zebouloun) semble venir de la racine [hébreu] (Gen., XXX, 20) que de la racine [hébreu] (ibid).
[20] En Grec προσθήκη γενησομένου τινός (?). Cf. LXX : προσθέτω ὁ Θεός μοι υἱὸν ἕτερον, que Dieu m'accorde encore un autre fils.
8. Durant tout ce temps, à savoir pendant vingt années, Jacob garda les troupeaux de son beau-père ; mais ensuite il demanda à emmener ses femmes et à s'en retourner chez lui ; son beau-père n'y consentant pas, il résolut de le faire secrètement. Il éprouva d'abord le sentiment de ses femmes sur ce départ ; celles-ci se montrèrent satisfaites ; Rachel enleva même les images des dieux que la religion de ses pères commandait de vénérer, et s'échappa avec sa sœur ainsi que les enfants des deux femmes, les servantes avec leurs fils et tout ce qu'elles possédaient. Jacob emmenait aussi la moitié des troupeaux, sans que Laban y eût donné son consentement. Rachel, qui emportait les idoles des dieux, avait sans doute appris de Jacob à mépriser un tel culte, mais son but était, au cas où son père les poursuivrait et les surprendrait, d'en tirer parti pour se faire pardonner[21].
[21] Cette interprétation de l'acte de Rachel à un caractère midraschique. La Bible ne dit rien de pareil.
9.[22] Laban, au bout d'un jour[23], ayant appris le départ de Jacob et de ses filles, très courroucé, se met à sa poursuite en hâte avec des forces et, le septième jour, les rejoint sur une colline où ils s'étaient campés ; alors, comme c'était le soir, il se repose. Dieu lui apparaît en songe et l'exhorte, maintenant qu'il a atteint son gendre et ses filles, à agir en douceur, à ne rien tenter contre eux par colère et à faire un pacte avec Jacob ; lui-même, dit-il, combattrait en faveur de celui-ci, si Laban, méprisant son infériorité numérique, venait s'attaquer à lui. Laban, après cet avis préalable, le jour venu, appelle Jacob à un entretien, lui fait part de son rêve et quand celui-ci confiant vient à lui, il commence à l'accuser, alléguant qu'à son arrivée chez lui, il l'avait recueilli, pauvre et dénué de tout, et qu'il lui avait sans compter fait part de tout ce qu'il possédait. « J'ai été, dit-il, jusqu'à te faire épouser mes filles, pensant par là augmenter ton affection pour moi. Mais toi, sans égard ni pour ta mère ni pour la parenté qui te lie à moi, ni pour mes filles que tu as épousées, sans songer à ces enfants dont je suis l'aïeul, tu m'as traité comme en guerre, emportant mon bien et persuadant mes filles de fuir celui qui les a engendrées, et tu t'en vas, en me dérobant en cachette les objets sacrés de ma famille que mes ancêtres ont vénérés et que j'ai cru devoir entourer du même culte ; et ces procédés qui, même en état de guerre on n'emploierait pas contre des ennemis, toi, un parent, le fils de ma propre sœur, le mari de mes filles, l'hôte et le familier de ma maison, tu t'en es servi à mon égard ». Quand Laban eut ainsi parlé, Jacob allégua pour se disculper qu'il n'était pas le seul à qui Dieu eût mis au cœur l'amour de la patrie, que tout le monde éprouvait ce sentiment, et qu'après si longtemps il convenait qu'il revînt dans la sienne. « Quant[24] à cette accusation de larcin, dit-il, c'est toi au contraire qui serais convaincu de m'avoir fait tort devant tout autre juge. Quand tu devrais me savoir gré d'avoir géré et fait prospérer ta fortune, n'est-ce pas déraisonner que de venir me reprocher la faible part que nous en avons prise ? Quant à tes filles, sache que ce n'est pas une perfidie de ma part qui les a fait accompagner ma fuite, c'est ce sentiment légitime d'affection que les épouses ont coutume d'avoir pour leurs maris ; et c'est moins moi qu'elles suivent que leurs enfants ». Voilà comment il se défendit d'avoir eu aucun tort ; il fit au surplus des reproches à Laban et l'accusa : bien qu'il fût le frère de sa mère et qu'il lui eût donné ses filles en mariage, il l'avait épuisé en lui imposant des tâches pénibles et en l'y retenant vingt ans ; et, sans doute, ajoutait-il, ce qu'il l'avait fait souffrir sous prétexte de mariage, encore que cruel, était supportable ; mais les maux qui avaient suivi étaient pires et tels qu'un ennemi s'y fût soustrait. Et, en effet[25], c'était avec une excessive méchanceté que Laban en avait usé avec Jacob voyant que Dieu lui venait en aide dans tout ce qu'il désirait, il lui promettait de lui donner parmi les animaux qui naîtraient tantôt tous ceux qui seraient blancs, tantôt, au contraire, les noirs. Mais comme ceux qui étaient destinés à Jacob naissaient en grand nombre, il ne tenait pas sa parole sur l’heure, mais lui promettait de s'acquitter l'année suivante, car il considérait avec convoitise cette fortune abondante ; il promettait ainsi, parce qu'il n'y avait pas lieu de supposer une telle production ; et il trompait Jacob une fois que les bêtes étaient nées.
[22] Genèse, XXXI, 22.
[23] La Bible dit le troisième jour.
[24] Genèse, XXXI, 31.
[25] Genèse, XXX, 27.
10.[26] Quant aux objets sacrés, Jacob l'invite à faire une perquisition ; Laban accepte avec empressement ; Rachel, informée, cache les images dans le bât de la chamelle qu'elle montait ; elle y reste assise, prétextant qu'elle était incommodée par l'indisposition naturelle aux femmes. Laban ne cherche pas davantage, n'osant supposer que Rachel, dans l'état où elle se trouvait, s'approchât des images ; il s'engage par serment avec Jacob à ne pas lui garder rancune du passé, et Jacob, de son côté, jure d'aimer ses filles. Ces engagements, ils les prirent sur des collines où ils érigèrent une stèle en forme d'autel ; de là vient le nom de Galad(ès) donné à la colline[27], ce qui fait qu'on appelle encore aujourd'hui ce pays la Galadène. Un festin suivit ces serments et Laban s'en retourna.
[26] Genèse, XXXI, 32.
[27] Josèphe emploie le mot βουνός comme les LXX (Gen., XXXI, 46) ; hébreu : Gal’èd.