L’histoire de la Bible

LE MOT DE DIEU POUR TOUTES LES RACES

19. LA BIBLE, LIVRE UNIVERSEL

« Tu as racheté pour Dieu par Ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » 1

1 Apocalypse 5.9-10.



Petites filles des Andes devant la Bible :
« Tournez-vous vers Moi, et vous serez sauvés,
Vous qui êtes aux extrémités de la terre ! »
(Esaïe 45.22)



En extrême-Orient : grand-père enseignant le message de la Bible à ses petits-enfants :
« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ;
Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. »
(Proverbes 22.6)

« Si j’étais en prison et ne pouvais prendre avec moi qu’un seul livre, je choisirais la Bible. »
Gœthe
« Sachez que le livre le plus philosophique, le plus populaire, le plus éternel, c’est l’Ecriture sainte. Donc ensemencez les campagnes d’Evangiles, une Bible par cabane. »
Victor Hugo
« C’est là que je puisais comme la plante du sol, les sucs nourriciers de ma jeune intelligence. »
Lamartine
« Toute la Bible est un concert sublime dont les accords, dictés par Dieu Lui-même, sont comme le prélude tour à tour joyeux et mélancolique, humble et triomphant, du concert éternel des cieux. »
Alexandre Vinet
« L’Ecriture sainte n’est pas une science de l’esprit, mais du cœur. Elle n’est intelligible que pour ceux qui ont le cœur droit. »
Pascal
« Nous voulons, avec le secours de Dieu, proclamer toujours plus haut et plus ferme les grandes vérités évangéliques, à savoir la divine autorité de toute la Parole de Dieu. »
Henri Dunant
« Nous nous appuyons avec assurance sur l’inébranlable roc de la sainte Ecriture. »
Gladstone
« La Bible est l’un des livres les plus étonnants du monde ; en effet, chaque fois qu’on l’ouvre, tel passage familier qu’on a lu des vingtaines de fois resplendit d’un éclat nouveau. »
président T.W. Wilson
« Nous croyons que la vue la plus scientifique, la conception la plus au point, la plus rationnelle, la plus satisfaisante aussi, est celle qui accepte le récit biblique littéralement et identifie l’action de l’un des plus grands hommes que l’humanité ait connu (Moïse) avec le bond en-avant le plus décisif que l’histoire du monde nous permette de constater. Nous demeurons insensibles aux démonstrations que développent les savants ouvrages du Professeur Très-Pion et du Docteur Epluche-texte. Nous pouvons être certains que toutes ces choses se sont passées juste comme le rapporte l’Ecriture sainte… Que les savants continuent à multiplier leurs découvertes ! Qu’à force de recherches, ils scrutent jusqu’au moindre détail les récits qui nous ont été conservés de ces âges obscurs ! Tout ce qu’ils réussissent à faire, c’est à rendre plus persuasives l’admirable simplicité et l’exactitude fondamentale des vérités enregistrées dans les livres sacrés qui ont éclairé jusqu’à aujourd’hui le pèlerinage de l’homme… »
Winston Churchill



Famille africaine transformée par la Bible.

Et l’on pourrait aligner d’autres témoignages concordants. Des hommes éminents ont rendu hommage à la Bible, parce que la Parole divine leur a conféré la véritable grandeur du génie qui sait s’incliner devant le Tout-Puissant. La Bible est le Livre universel ; elle s’est imposée par son caractère transcendant comme par l’impact qu’elle a produit sur les civilisations, dans tous les âges, à tous les degrés de l’échelle sociale, dans toutes les cultures et sous toutes les latitudes.



Famille sud-américaine transformée par la Bible.

De plus, l’Eglise catholique, demeurée pendant des siècles réfractaire à la propagation des Ecritures, ne put méconnaître plus longtemps les aspirations des fidèles désireux de connaître la Parole de Dieu. Phénomène mondial, un mouvement de renouveau biblique pénétra les paroisses ouvertes aux idées nouvelles durant ces dernières décennies. Par voie de conséquence, de nouvelles traductions furent sanctionnées par l’Eglise romaine en de nombreuses langues, et particulièrement en français.



Une jeep sur un col élevé des Andes. Au fond, l’Aconcagua (6659 m.). Un missionnaire porte la Parole de Dieu aux Indiens des montagnes.

Pendant de longues années, la Bible Crampon fut la principale édition catholique pourvue de l’imprimatur. Puis s’y ajoutèrent les versions de Buzy, du cardinal Lienart, des moines de Maredsous, de l’Institut Biblique de Jérusalem, le Nouveau Testament Letouzey, la Bible illustrée Pirot Clamer et celle du chanoine Osty (22 volumes) actuellement en voie d’achèvement. Toutes ces traductions sont pourvues de commentaires.

Cependant, avant de revenir aux éditions françaises les plus récentes, penchons-nous sur l’expansion universelle de la Bible.



Une voiture biblique portant la Parole de Dieu en Ethiopie.

Lors de la fondation de la première société biblique en 1804, l’Ecriture sainte n’était traduite qu’en une centaine de langues. Or, déjà en l’an 1900, elle existait en tout ou en partie en près de 500 langues. C’est dire l’effort considérable entrepris par les pionniers de l’Evangile sur les cinq continents, déjà en ce 19e siècle qui marqua le plus grand essor des conquêtes missionnaires.

Parvenus sur leur champ d’action, les serviteurs de Dieu furent placés devant un impératif : la nécessité de traduire la Parole divine dans la langue du pays. S’ils voulaient que la terre de leurs labours se prouve féconde, il fallait y jeter la semence à pleines mains. A cette condition seulement, ils pouvaient espérer une moisson d’âmes sauvées. Or, la semence c’est le texte biblique :

« Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu. » 2

2 1 Pierre 1.23.



Le camion de la Maison de la Bible sur les routes de Provence.

Des géants de la foi s’engagèrent corps et âme dans l’absorbant travail de traduction. Soldats envoyés par leur Chef divin aux premières lignes du front, ils soutenaient un combat héroïque contre les hordes de Satan. Plusieurs y laissèrent leur santé ou même leur vie. Certaines populations étaient persuadées que les missionnaires étaient venus chez elles pour voler l’âme de leur peuple en maîtrisant leur dialecte ; elles voulurent se venger ; il y eut des martyrs. Dans les annales de l’éternité, il est probable qu’une place spéciale sera réservée à cette glorieuse conquête de l’Eglise de Jésus-Christ : la traduction des saintes Ecritures. Certaines langues n’avaient jamais été écrites ; il fallut créer un alphabet et adapter des caractères d’imprimerie, établir une grammaire et un répertoire de mots. Enfin, problème majeur, il incomba aux missionnaires de découvrir les termes permettant de rendre les expressions-clés de la foi chrétienne en des dialectes où les données abstraites paraissaient presque inexistantes.

La Parole de Dieu est traduite actuellement en près de 1500 langues et dialectes…



Une page en chinois.



Une page en pachto (Afghanistan).



Une page en amharique (Ethiopie).

Aux îles Fidji, un traducteur se heurta à des difficultés considérables. Comment rendre un verset de l’importance de Romains 5.1 : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu », alors que ces tribus toujours en guerre ne disposaient dans leur vocabulaire d’aucun équivalent pour « paix », « foi » et « justice » ?

On dut parfois recourir à des interprétations fort pittoresques. En langue kulivin (Nouvelles Hébrides), croire se dit avaler. C’est pour le moins suggestif ! Dans un dialecte des Montagnes Rocheuses, la « couronne incorruptible » prend une tournure inattendue : « un chapeau qui ne s’use jamais ».

En Angola, le Dr Hotchkiss chercha en vain pendant des années le mot le plus approprié pour « Sauveur ». Un jour, un indigène qui lui racontait comment il avait délivré un autre missionnaire des atteintes d’un lion, prononça l’expression si ardemment désirée. Le Dr Hotchkiss s’empressa de l’interrompre, pour être sûr d’avoir bien compris :

— Vous l’avez donc sauvé du lion ?

— Oui, c’est ça.

— Eh bien, Kikuvi, voilà le mot que je cherche jour et nuit depuis quatre ans, car je suis venu jusque dans votre tribu pour vous dire que le Seigneur est venu vous sauver



Traduction de l’Ecriture sainte en Afrique.

Comment faire comprendre aux indigènes du Nigéria l’expression « plus blanc que la neige », alors qu’ils n’ont jamais vu de neige ? Par analogie, les traducteurs choisirent « blanc comme du coton ». Pour les Mixtèques du sud du Mexique, habitués à la gelée blanche apparaissant sur les flancs du Popocatepetl, le vêtement de l’ange apparu au matin de la résurrection 3 devient « blanc comme la gelée du volcan ».

3 Matthieu 28.3.



Traduction de l’Ecriture sainte en Amérique du Sud.

Comment présenter l’Agneau de Dieu aux Esquimaux qui n’ont jamais vu d’autres quadrupèdes que le renne, l’ours et le chien ?

Parfois, il faut ajouter des notes explicatives. Par exemple, dans un dialecte du Pacifique, il fallut préciser en bas de page : « Le bœuf est un animal ayant environ dix fois le poids du porc ». Et comment les Chinois pourraient-ils saisir le sens de la souveraineté de Christ assis à la droite de Dieu 4, alors qu’en Extrême-Orient la place d’honneur se trouve à gauche ? Là aussi, le texte fut pourvu d’une petite explication.

4 cp. Hébreux 1.3.

Il est arrivé qu’on s’aperçoive d’erreurs de traduction après la parution des Evangiles en langues vernaculaires. Aux Indes, un employé de l’administration s’étonna de ce que les indigènes se représentaient le Dieu des chrétiens comme étant de couleur bleue. Cela provenait d’une mauvaise interprétation de l’oraison dominicale où, pour l’expression « notre Père céleste », le traducteur avait utilisé un adjectif s’appliquant à la teinte du ciel plutôt qu’à son caractère. Bien entendu, à l’édition suivante, rectification fut apportée à cette méprise.



Texte biblique dans un dialecte du Mexique.

C’est toutefois depuis la seconde guerre mondiale que la traduction biblique s’organisa de façon cohérante, scientifique et rationnelle, à l’échelle universelle. La Mission des Traducteurs Wycliffe, fondée par Cameron Townsend dans les années 30, a créé des instituts linguistiques où les futurs pionniers sont systématiquement préparés aux problèmes de phonologie, de morphologie, de syntaxe et de lexicologie qui les attendent sur le champ missionnaire. Ils peuvent désormais tirer parti des expériences d’autres traducteurs dans les régions les plus diverses. De leur côté, les sociétés bibliques recommandent les techniques acquises au cours de longues années sur tous les continents, établissant des manuels d’information, d’instruction et d’application, pour faciliter la tâche des traducteurs bibliques. Aujourd’hui, chacun d’eux profite de cette mise en commun des résultats obtenus sur toute la face de la terre, au cours de tant de batailles livrées par une légion de pionniers de l’Evangile. Les traducteurs modernes ne luttent plus seuls ; ils se sentent épaulés ; des conseillers fort compétents sont en tout temps à leur disposition ; s’ils doivent interrompre leur tâche, d’autres missionnaires-linguistes peuvent les remplacer sans recommencer tout à zéro, parce qu’ils ont été formés à la même école. A l’heure actuelle, près de 3000 serviteurs et servantes de Dieu consacrent leurs forces, leurs compétences et souvent tout leur temps à la traduction de l’Ecriture dans des langues où elle n’existe pas.



Evangiles en 10 dialectes du Mexique. Au moment où cette photo fut prise, il restait dans ce pays 60 autres dialectes pour lesquels aucune traduction n’avait encore été entreprise.

De 1945 à 1971, des fragments scripturaires ont été publiés en plus de 300 nouvelles langues ; actuellement, la Parole divine existe en tout ou partie dans 1500 langues (chiffre à fin 1972). Et ces efforts se poursuivent à un rythme toujours plus rapide. Il faut dire aussi que les campagnes pour l’alphabétisation et l’instruction obligatoire dans des langues courantes font disparaître progressivement certains idiomes secondaires. On peut donc affirmer qu’à l’heure actuelle le 98% de la population mondiale dispose d’une fraction des Ecritures dans sa langue maternelle.



La Parole de Dieu prêchée à la radio. Les antennes d’une station évangélique (radio ELWA, Libéria) et la réception de l’émission dans un village.

Cependant, il reste plus de 3000 langues où tout reste à faire, La Mission des Traducteurs Wycliffe s’est fixé une cible : si le retour du Seigneur n’intervient pas entre-temps, toutes les tribus de la terre devraient avoir accès au texte biblique traduit dans leur langue maternelle en l’an 2000. N’est-ce pas dans l’optique de l’Apocalypse qui entrevoit le cantique universel de louange ? Il est écrit :

« Tu as racheté pour Dieu par Ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; Tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. » 1

D’autres Œuvres suscitées par Dieu se sont proposé de semblables objectifs. La Mission du Disque a déjà enregistré des textes bibliques ou des messages évangéliques en 3750 dialectes. Par ses soins, des milliers de phonettes (phonographes à manivelle au fonctionnement élémentaire) ont été remises aux indigènes des tribus les plus primitives, leur permettant d’écouter un message que l’appareil leur répétera des centaines de fois s’il le faut.

La Parole de Dieu prêchée par le disque (photos aimablement prêtées par Gospel Recordings Inc., la Mission du Disque).



Aux îles Philippines.



En Ethiopie.



En Ethiopie.



Aux Indes.



Parmi les Esquimaux.



Au centre de l’Afrique.



En Asie du sud-est.



En Ethiopie.



Parmi les Kikouyous (Afrique orientale).



Dans la tribu Kogi (Colombie).

Et que dire des émissions évangéliques de radio, diffusées 24 heures sur 24 en toutes les régions du globe, par un nombre croissant de stations entièrement consacrées à la proclamation de l’Evangile sur les ondes ? De tels programmes sont également acceptés par diverses stations commerciales où nationales. On peut affirmer que le 90% de la population mondiale peut écouter aujourd’hui la Parole de Dieu prêchée à la radio. Enfin, notre décennie voit les premiers succès des présentations évangéliques à la télévision, produisant un impact encore plus décisif sur les individus. Sans prétention, on peut affirmer que les techniques les plus perfectionnées des mass-média sont mises au service de la diffusion de l’Ecriture sainte.



Une affiche publicitaire très suggestive : « Angoisse face au lendemain ? lis la Bible ! ».

La Bible, Livre universel. Dieu l’a voulu ainsi. Jésus-Christ a donné Sa Parole au monde. Des apôtres du 1er siècle aux missionnaires du 20e, légion sont ceux qui se sont consacrés à la tâche de diffuser l’Ecriture sainte. Toutefois, ne pensons pas qu’elle ne s’adresse désormais qu’aux Zoulous, aux Aucas ou aux sauvages de Polynésie. La Bible est le plus grand trésor de l’homme moderne. Elle devance les civilisations et les besoins de l’âme humaine. La Bible, c’est le Livre du jour, réglant les problèmes d’hier et ouvrant les perspectives de demain. Le monde va à la dérive. Mais la Bible est un phare dans la tempête. S’il est une période de l’histoire où la Parole de Dieu remplit pleinement son rôle, c’est bien la nôtre :

« Ta Parole est une lampe à mes pieds,
Et une lumière sur mon sentier. » 5

5 Psaume 119.105.

Voilà le sujet sur lequel nous nous pencherons dans le chapitre suivant.



Colportage biblique au Sénégal.



Colportage biblique au Japon.

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