LES Ariens poursuivaient cependant leurs détestables desseins. Ils n'avaient signé la profession de foi du Concile de Nicée que pour pouvoir agir en loups, sous des peaux de brebis. Alexandre Évêque de Byzance ou de Constantinople, qui avait fait mourir Arius par la force de sa prière, étant passé à une meilleure vie, Eusèbe le protecteur de l'impiété, sans respecter les règles qu'il avait faites un peu auparavant avec les autres Prélats, et les Canons qui défendent aux Évêques, et aux Prêtres de passer d'une Ville à l'autre, quitta l'Église de Nicomédie, pour s'emparer de celle de Constantinople. Mais il ne faut pas s'étonner que la discipline Ecclésiastique ait été violée par des personnes qui avaient été si extravagantes que de conspirer contre la divinité du Fils de Dieu. Ce n'était pas aussi la première fois qu'il avait contrevenu à ce Canon. Car il avait déjà abandonné l'Église de Béryte pour passer à celle de Nicomédie, d'où il fut chassé incontinent après la célébration du Concile de Nicée, de même que Théognis de celle de Nicée, lorsqu'ils eurent fait profession ouvertement de l'impiété ; la vérité de ce fait est justifiée par une lettre de l'Empereur Constantin aux habitants de Nicomédie, de laquelle j'insérerai ici une partie.