Que celui qui préside le fasse avec soin. Rom., XII, 8.
On a vu, par les deux chapitres précédents, que les conseils presbytéraux sont les représentants de chaque paroisse, et que, par le groupement d’un certain nombre de paroisses formant une circonscription, le consistoire devient l’organe et le représentant de leurs intérêts communs.
Au-dessus des consistoires doit se trouver une autorité centrale qui coordonne leurs travaux et règle les questions d’un intérêt général. Ce corps s’appelle synode national.
Il formait autrefois le faîte de l’édifice élevé par la sagesse et la piété de nos pères. Leurs assemblées veillèrent pendant trois siècles aux destinées de nos Églises. Longtemps elles furent convoquées à la face des persécutions et non loin des bûchers et des échafauds.
Tenus, une ou deux fois par an, dans les villes désignées à cet effet, les synodes réunissaient les députés envoyés par les synodes provinciaux, qui y apportaient leurs cahiers ou mémoires. Ces assemblées solennelles décidaient en dernier ressort les grandes questions qui intéressaient l’Église ; la confession de foi et la discipline générale leur étaient confiées.
D’après la loi qui nous régit, le synode national ne peut se tenir sans l’autorisation spéciale du gouvernement. Or, depuis la restauration des cultes, cette autorisation n’a pas encore été accordée ; mais le moment n’est pas loin ou le gouvernement, qui se montre si bienveillant pour nos Églises, accomplira en leur faveur cet acte de justice destiné à achever leur reconstruction et à assurer l’ordre et la régularité dans leur existence civile et dans leur progrès intérieur. Un conseil central, nommé par le gouvernement, et composé de personnes distinguées, sert aujourd’hui de lien officieux entre l’État et nos Églises.