Frères, de qui toujours la parfaite harmonie Règne, sans s’altérer, dans vos vieux différends ; Grands corps, de siècle en siècle affermis en vos rangs, Dont tous les autres corps sentent la tyrannie ; Éléments séparés, dont la force est unie ; Fixes, mouvants, légers, pesants, actifs, souffrants ; Chauds, froids, humides, secs, obscurs, et transparents ; Qui marquez du grand Dieu la sagesse infinie ; Pères et destructeurs de tant d’êtres divers, Qui naissant et mourant dans ce vaste univers, Eprouvent de vos lois la fatale puissance ; Heureux, qui ne craint plus l’atteinte de vos coups ; Et qui sur tous les Cieux, loin de votre inconstance, Peut vivre, respirer, et se mouvoir, sans vous ! |
1 : Ce sonnet n’a plus évidemment aucun sens à la lumière de la science moderne (ThéoTEX). 9 : Les éléments sont les principes de la génération et de la corruption de tous les corps mixtes, ou composés, et c’est ce qui les a fait adorer par les païens.