Mais cette doctrine et cette science ne s’apprend que par la parole de Dieu ; les nations privées de cette parole, quoiqu’elles aient été au milieu de toutes ces misères qui sont les fruits du péché, n’ont pourtant rien su de cela ; elles regardaient la mort comme une nécessité naturelle, et non comme une peine du péché ; de sorte que ne connaissant point la source, elles ne pouvaient pas juger de l’état de l’homme et de sa nature, ni ne savaient pas d’où venaient toutes ces misères et ces calamités. Mais c’est de cette corruption profonde de toute la nature que notre psaume traite ; il ne parle pas seulement de cet exemple du grossier péché de David, mais il renferme toute la doctrine céleste et spirituelle de la vraie connaissance de Dieu, de la connaissance de nous-mêmes et de notre nature, aussi bien que de la nature de la grâce, du péché, etc. C’est pourquoi nous devons croire que ce psaume est une doctrine générale pour tout le peuple de Dieu, depuis le commencement du monde jusques à maintenant, dans laquelle David ou plutôt le Saint-Esprit, nous instruit de la vraie connaissance de Dieu et de nous-mêmes ; il étale cette double connaissance d’une manière magnifique, car 1° il nous dépeint le péché sous ses vraies couleurs ; 2° il montre ce qu’est la grâce sans laquelle le désespoir suivrait la connaissance du péché.