Je veux t’aimer

LA CHAIR EST FAIBLE

« Veillez afin que vous ne tombiez pas dans la tentation car l’esprit est bien disposé mais la chair est faible »

Matthieu 26.41

L’infidélité fait tellement de ravages qu’il vaut la peine d’en reparler ici. Considérez en quels termes l’Écriture dénonce ce mal de tous les temps et de notre monde moderne en particulier et vous mesurerez un peu plus la gravité de l’adultère.

« Le corps n’est pas pour La fornication (toute relation en dehors des liens du mariage). Fuyez la fornication. Qui se livre à l’impudicité, pèche contre son propre corps » (1 Corinthiens 6.16-19).

« Ne vous y trompez pas, les adultères n’hériteront pas le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6.10 et Galates 5.21).

« Aucun fornicateur n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu » (Éphésiens 5.5).

Précisons d’autre part que le chrétien adultère n’a pas sa place dans l’Église. Il est qualifié de « méchant » et doit être ôté du milieu de la communauté (1 Corinthiens 5.9-13). Son sort ne laisse aucun doute : « Mais pour les fornicateurs, leur part sera dans l’étang de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort » (Apocalypse 21.8).

Parlant de celui qui est tombé, Jude s’exclame : « Sauvez- en d’autres en les arrachant du feu ; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair » (Jude 22).

Pour arrêter ceux qui, saisis de convoitise, sont prêts à tomber, Jésus tient un langage étonnant : « Il faut que le scandale arrive » (ou : il est nécessaire … Matthieu 18.7). Parole d’avertissement qui peut signifier : Tôt ou tard et malgré les précautions prises ce qui est caché sera crié sur les toits » (Luc 12.2-3). La faute tenue secrète éclatera au grand jour et à la confusion des coupables. Les faits sont là qui confirment de tels propos. D’excellents chrétiens – ou réputés tels – dynamiques et pieux, ardents prédicateurs peut-être, se sont vus brusquement démasqués et brutalement éliminés de la communauté. Chute soudaine et d’autant plus lamentable. Le scandale a éclaté : « C’était écrit ».

Jésus a jugé nécessaire « le scandale » pour trois raisons au moins : a) Afin que l’homme en danger de céder à l’adultère ne s’imagine pas que « personne ne le saura ». La pensée d’être un jour découvert est là pour le retenir. En tout cas, il serait intolérable au Chef de l’Église que « quiconque se déclarant frère » cache plus longtemps et impunément son triste jeu. b) Parce que le Dieu de sainteté veille sur son peuple, lui qui a maintes fois ordonné : « Otez le méchant du milieu de vous ». Le Seigneur ne supportera pas indéfiniment que soit estimé dans l’Église un homme indigne de confiance. c) Parce qu’il est nécessaire (« Il faut »), si le coupable s’obstine et résiste au Saint-Esprit, que l’adultère soit découvert quelles que soient les précautions prises par lui pour échapper à l’attention des autres. Ce choc humiliant lui sera salutaire pour qu’il se repente et revienne de son inconduite. Plus encore, sa confusion aura valeur d’exemple et développera la crainte de Dieu au sein d’une communauté secouée par le scandale.

Parce que nous ne sommes pas de bois et que la chair est faible, je dois être résolu, coûte que coûte, à ne pas céder à ses appels. Dieu me gardera si, de mon côté, je prends un certain nombre de précautions élémentaires qui seront la preuve que je tiens à être préservé de tout mal :

– 1) Trop de familiarité avec des personnes de l’autre sexe favorise les chutes morales. La réserve est donc de rigueur : elle est l’un des aspects de la vigilance. Etes-vous de ceux qui se plaisent en la compagnie des « femmes » (ou des hommes) ? Qui badinent « innocemment » et volontiers avec des gens du sexe opposé ? Alors ce n’est pas bon signe et vous êtes en passe de devenir candidat à l’infidélité. Ne jouez pas avec le feu sous prétexte de liberté.

— 2) Dangereuse assiduité. Il n’est pas sage non plus qu’un homme marié ou une épouse fréquente assidûment une même personne de l’autre sexe et se trouve plus qu’il ne faut en sa compagnie. Tel bon chrétien voulant porter secours à une jeune veuve, se rendit quotidiennement chez elle, simplement pour la dépanner. Sans songer à mal faire. Résultat : Il s’attacha à cette dame et ne fut arrêté dans sa chute que grâce à l’intervention d’un frère qui eut assez de courage pour le rappeler à l’ordre. Le coupable accepta de reconnaître les faits et s’humilia sincèrement. Il renonça à visiter la veuve et y envoya son épouse à sa place.

— 3) Confidences piégées. Si vous avez quelque problème dans votre foyer évitez de les partager avec un célibataire de l’autre sexe, surtout s’il est jeune. J’ai reçu les aveux d’une jeune fille qui prêtait attention aux confidences d’un collègue de travail qui se plaignait de sa compagne. Très vite – et d’autant plus vite que cet homme était sérieux et souffrait visiblement – des liens d’affection s’établirent entre eux. Dans sa grâce, Dieu utilisa notre prédication pour ouvrir les yeux de la jeune fille compatissante, laquelle changea d’attitude à égard d’un collègue qui, déjà, lui « faisait des avances ».

Etes-vous éprouvé dans votre vie conjugale ? Alors cherchez un ami sûr (du même sexe) auprès duquel vous trouverez réconfort et bons conseils pour tenir bon et reprendre courage.

Ne nous croyons pas invulnérables. On a vu les meilleurs tomber lamentablement. Ne les accablons pas mais tirons de leur chute une leçon de vigilance. L’expérience montre qu’un croyant qui a cédé à l’adultère ne s’en relève pas totalement. Chez lui, le ressort est comme cassé ; une ombre plane désormais sur sa vie et il y a des domaines, dans l’Église, où il ne peut reprendre sa place, du moins de sitôt. Mais Dieu soit béni. Il pardonne à l’adultère qui se repent et le réhabilite lorsqu’il revient, humilié et confiant, de son inconduite. C’est l’impénitent qui n’entrera point dans le royaume des cieux.

Naturellement, le problème est tout autre lorsqu’un homme a commis l’adultère avant sa conversion. La nouvelle naissance marque un tournant dans sa vie. Son passé est réellement liquidé et il peut assumer dans l’Église des tâches importantes pour lesquelles Dieu l’a qualifié et tenir, s’il en a la compétence et la maturité spirituelle, des rôles de premier plan. Ce qui n’est pas le cas pour un chrétien qui est tombé. Une raison de plus pour demeurer vigilant.

DIALOGUE

1. — ELLE ou LUI : Etes-vous prudent et réservé dans vos relations ? Avez-vous une attirance particulière pour les gens de l’autre sexe ? Si oui, sans chercher à vous justifier, reconnaissez votre imprudence et soyez décidé à changer d’attitude.

2. — ELLE ou LUI : Etes-vous harcelé par le remords pour avoir, autrefois, cédé à l’adultère ? Dans ce cas, apportez une fois pour toutes votre péché à Celui qui pardonne et a promis « de ne plus s’en souvenir ». Croyez à la réhabilitation « par le sang de la Croix » et bénissez « Celui qui ne se lasse pas de pardonner » (Esaïe 55.7).

3. — ELLE ou LUI : Si vous avez commis l’adultère et que votre conjoint l’ignore, n’allez pas, pour vous décharger de ce poids, l’écraser par cette nouvelle et briser peut-être votre foyer. Cependant, dites votre péché à un frère en qui vous avez pleinement confiance. Cet aveu vous libérera.

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