« Ceux qui s’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courront et ne se fatigueront point, ils marcheront et ne se lasseront point. » Esa 40.31.
Quand on s’attend à quelqu’un, cette attente, dépend de l’estime et de la confiance qu’inspire tel ou tel ; notre attente à Dieu dépendra beaucoup de notre foi en ce qu’il est. Notre texte vient à la suite d’un passage où Dieu se révèle il nous comme le Dieu tout-puissant et éternel. À mesure que nous saisissons mieux ce que Dieu est pour nous, Dons pouvons mieux aussi nous attendre à lui avec l’assurance qu’il est entièrement digne de notre confiance.
Écoutez ces paroles : « Pourquoi dis-tu, Jacob, ma destinée est cachée devant l’Éternel, » Pourquoi parler comme si Dieu ne pouvait ni entendre, ni secourir. « Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu que le Dieu d’éternité est l’Éternel qui a créé les bornes de la terre ? Il ne se lasse point et ne se fatigue point. » Bien loin de là, car « c’est lui qui donne de la force à celui qui est lassé et qui multiplie la vigueur de celui qui est affaibli. Les jeunes gens se lassent et se fatiguent, même les jeunes gens choisis tombent lourdement, » tout ce que l’homme tient pour être fort finit par s’évanouir, « mais ceux qui m’attendent à l’Éternel reprennent de nouvelles forces. Ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courront » et fortifiés de la force de Dieu, « ils ne se fatigueront point ; ils marcheront et ne se lasseront point. »
Oui, « ils prennent le vol comme les aigles ». Que signifie pour nous ce vol d’aigle ? L’aigle est le roi des oiseaux ; il s’élève plus haut que tout autre dans les airs. Les croyants doivent vivre d’une vie céleste, se tenir dans la présence de Dieu, recevoir le reflet de son amour et de sa joie. Pour s’élever aussi haut, il leur faut la forte de Dieu, et il la donne à ceux qui s’attendent à lui.
Comment obtenir des ailes d’aigle, et ce vol d’aigle ? Il faut pour cela naître d’une naissance d’aigle. Vous êtes « nés de Dieu. » {Jn 1.13} {1Jn 5.1} Vous avez donc ces ailes d’aigle. Il se peut que vous l’ayez ignoré, que vous ne vous en soyez pas encore servi ; mais Dieu peut et veut vous apprendre à vous en servir.
Vous savez comment les aigles apprennent à se servir de leurs ailes. Voyez ce rocher qui s’élève à quelque mille pieds au-dessus de la mer. Là-haut, au bord du précipice, s’aperçoit un nid d’aigle où sont deux aiglons. Que fait leur mère ? La voilà qui bouleverse le nid et pousse dans le précipice les oiseaux encore timides. Ils essaient de battre des ailes, puis se laissent tomber dans la profondeur. Aussitôt la mère « voltige autour de ses petits, déploie ses larges ailes, » les recueille sur ses plumes et les porte ailleurs pour les mettre en sûreté. {De 32.11} Puis elle recommence encore et encore, toujours les poussant dans l’abîme et toujours les reprenant et les portant sur ses ailes. Cet instinct lui vient de Dieu. Quel trait de lumière nous faisant voir avec quel amour le Dieu tout-puissant enseigne à ses enfants « à prendre le vol comme les aigles. »
Dieu n’hésite pas à bouleverser votre nid, à briser vos espérances, à abattre votre confiance en vous-même. Il vous amène à craindre et à trembler, à renoncer à toute force propre, â vous sentir capable et sans ressource, mais pendant ce temps il étend ses fortes ailes et vous invite à vous reposer sur lui, à laisser agir en vous la force infinie de votre Créateur. Tout ce qu’il demande de vous, c’est que vous en veniez à reconnaître votre faiblesse, à vous attendre à lui, à le laisser vous porter avec toute sa puissance divine.
Cher enfant de Dieu ! Ouvrez les yeux et contemplez votre Dieu. Écoutez celui « qui ne se lasse point et ne se fatigue point » et qui vous promet que vous aussi vous n’aurez plus ni lassitude, ni fatigue ; il demande seulement de vous que vous vous attendiez à lui. Oh ! ne ferez-vous pas ce que Dieu vous demande là ? Ne vous tiendrez-vous pas en repos pour le laisser agir ? À cet appel d’un Dieu si puissant, si fidèle, si plein d’amour, ne vous écrierez-vous pas.
« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »