Le sujet de cette Catéchèse est l’exposition du sacrement de confirmation qu’on conférait aux néophytes au sortir du baptistère. Ce mystère est ici considéré dans son origine, dans ses effets et dans ses cérémonies.
De même que Jésus-Christ au sortir du baptême de S. Jean fut oint par la descente du Saint-Esprit sous la forme d’une colombe, de même aussi devons-nous être oints du saint chrême antitype ou symbole du Saint-Esprit.
Le saint chrême, ensuite de la bénédiction et des prières de l’Eglise, a la vertu de nous conférer le Saint-Esprit, et, appliqué sur le front, les oreilles, les narines, la poitrine, il est pour nous une source abondante de grâces et surtout de force. Le fruit spécial de ce sacrement est de devenir digne du nom de Chrétien.
Après avoir parcouru légèrement les figures de ce sacrement que nous offre l’ancienne loi, et en avoir montré l’efficacité pour le corps et pour l’âme, il termine par une exhortation morale.
On trouve ici des choses remarquables sur la bénédiction du saint chrême, sur ses effets, sur les usages de l’Eglise de Jérusalem, dans la collation du sacrement de confirmation. Quoiqu’il s’abstienne de révéler les paroles sacramentelles du ministre, on a pu néanmoins les reconnaître dans ces mots de la Catéchèse XVIII, 33 : Comment le sceau du Saint-Esprit nous a été communiqué.
Il n’est pas ici question, il est vrai, de l’imposition des mains et de l’oraison qui l’accompagne. Il l’a insinuée assez clairement dans la Catéchèse XVI, 24.
L’usage de Jérusalem était de faire les onctions du front, des oreilles, des narines et de la poitrine. Celle du front était la principale. (Voy. Catéch. XXII, 7.) C’est de celle-là seule que Cyrille fait mention en se récapitulant. C’est aussi la seule qui soit en usage dans l’Eglise latine. Mais dans les églises grecques. l’onction s’opérait dans d’autres parties du corps que le front. Dans le VII canon du concile de CP. il est parlé des onctions faites sur le front, les yeux, les narines et la bouche. S. Grégoire de Nazianze (Orat. XIX) fait mention de celle des yeux : βλεφάρου μυστικῶς σφραγισθέντος, palpe bræ mysticè obsignatæ. L’Euchologe de Jacques Goar, pag. 356 et 360, parle de l’onction du front, des oreilles, des narines, des yeux, des pieds, des mains et du cœur. Dans l’ordo de Sévère d’Antioche, l’onction se fait trois fois sur le front et une fois seulement sur les autres parties du corps.
Quoique Cyrille ne parle pas de la forme cruciale dont se faisaient les onctions, l’usage constant commun à toutes les églises du monde chrétien ne permet pas de douter qu’il ne fût aussi celui de Jérusalem.
Le saint chrême de Jérusalem était le même que celui des autres églises d’Orient, c’est-à-dire une composition des parfums les plus exquis dont l’huile formait la base essentielle. (Voy. Catéch. XXII, 7.) De là vient son nom Múpov : unguentum liquidum.
Cette Catéchèse est intitulée du Chrême ; tandis que chez nous elle eût eu pour titre : Du sacrement de confirmation. Cette différence de dénomination vient de ce que dans ce sacrement les Grecs en voient l’efficacité plutôt dans les onctions que dans l’imposition des mains, tandis que les Pères de l’Eglise latine paraissent l’avoir plutôt vue dans l’imposition des mains.
Cette Catéchèse a été prononcée le mercredi de la semaine de Pâques.
I, II. Par le baptême nous participons à l’onction de Jésus-Christ. Au sortir de la piscine, le baptisé reçoit l’onction antitype de celle que Jésus-Christ reçut du St-Esprit. III. Tandis que le corps est oint du saint chrême, l’âme est sanctifiée par la vertu vivifiante du St-Esprit. IV. L’onction s’opère sur le front, les oreilles, les narines et la poitrine. – V. Après le baptême et les onctions, nous sommes dignes du nom de chrétiens. – VI. On retrouve dans l’ancienne loi le symbole du saint chrême. -VII. Conclusion en forme d’exhortation.
Et vos chrisma habetis à Deo, et nostis omnia, usque ad ista, et non pudefiamus ab eo in adventu ejus. (1 Epitr. Cat. de S. Jean, II, 20 à 28.)
« Quant à vous, vous avez reçu de Dieu l’onction, et vous êtes instruits de tout (jusques et compris ces mots) afin qu’il ne nous couvre pas de confusion lors de son avènement. »
Vous voilà baptisés en Jésus-Christ ; vous voilà revêtus de Jésus-Christ (Galates 3.27) rendus conformes à son image. (Romains 8.29.) Car le Dieu qui nous a prédestinés pour être ses enfants adoptifs (Ephéiens 1.5) nous a assimilés au corps glorieux de son Fils. (Philippiens 3.21.) Vous voilà donc entrés en participation avec Jésus-Christ (Hébreux 3.14) et c’est à juste titre que vous portez aujourd’hui le nom de chrétiens. C’est de vous que l’Esprit-Saint a dit : Ne portez pas la main sur mes oints. (Psaumes 104.15.) Vous avez été faits chrétiens en recevant l’antitype du Saint-Esprit[1] ; car tout ce qui s’est opéré en vous s’est effectué par image, étant vous-mêmes les images de Jésus-Christ qui, au sortir des eaux du Jourdain, leur avait communiqué une émanation de sa divinité, et, lorsque le Saint-Esprit consubstantiel avec lui descendit sur lui, il n’y eut alors qu’une réunion du semblable au semblable.
[1] Vous avez été faits chrétiens en recevant l’antitype.
Remarquez ici ce mot l’antitype. Le type est, à proprement parler, la figure gravée sur un sceau ; l’antitype est l’empreinte du sceau sur de la cire. S. Cyrille avait déjà dit que le baptême était l’antitype de la Passion du Sauveur, à laquelle nous n’avions pas participé en réalité. Il dit aujourd’hui que le saint chrême est l’antitype du St-Esprit présent, mais caché ; que comme le St-Esprit, lors du baptême du Sauveur, s’était voilé sous la figure d’une colombe, de même dans le sacrement de confirmation se voile-t-il sous la forme du saint chrême consacré par les prières de l’Eglise, et qu’au moyen des onctions le corps et l’âme se trouvent sanctifiés par la présence vivifiante de la troisième personne de la sainte Trinité. (n. 3.)
Les onctions faites sur le Grand-Prêtre, sur Saül, sur David et Salomon, dont parle l’ancienne loi, n’étaient autre chose que la figure du saint chrême, tandis qu’aujourd’hui tel qui est oint du saint chrême est réellement oint du St-Esprit. (n. 4.)
Déjà il avait dit (Catéch. III, 14 ; XVI, 9) que le même St-Esprit qui était descendu sur Jésus-Christ, puis sur les Apôtres à la Pentecôte (Catéch. XVI, 26) était identiquement le même qui avait inspiré les justes de l’ancienne loi. Quant à ce que dit l’auteur, que parmi les dons du St-Esprit nous devons compter celui d’être devenus par le saint chrême l’image de Jésus-Christ, cette opinion n’est point particulière à S. Cyrille. Elle est même commune chez les Pères de l’Eglise, fondée sur ce principe, que c’est par l’infusion de la charité que s’opère en nous l’adoption divine qui nous assimile au Fils de Dieu. (Vid. Cyril. Alexand. thesauri assert. 33,34 ; Joh. Damasc. in Ephes. lib. 13) qui appelle le saint chrême le sceau de la foi, lequel sceau est la similitude avec Jésus-Christ parle St-Esprit.
Il en est de même par rapport à vous : au sortir des fonts sacrés vous fûtes oints du saint chrême antitype de celui dont Jésus-Christ fut oint lui-même, c’est-à-dire du Saint-Esprit.
C’est à cette circonstance que fait allusion le prophète Isaïe, lorsqu’en parlant du Sauveur il dit : L’Esprit du Seigneur s’est reposé sur moi ; c’est pourquoi il m’a couvert d’onctions et m’a envoyé pour évangéliser les pauvres. (Esaïe 61.1.)
Ce ne fut ni de la main des hommes ni avec des parfums matériels que Jésus-Christ fut oint ; mais Dieu son Père, l’ayant destiné de toute éternité à être le Sauveur des hommes, le sacra du Saint-Esprit, comme dit le prince des Apôtres : Comme Dieu a oint de l’Esprit – Saint Jésus de Nazareth (Actes 10.38) et comme l’a dit encore le Roi-Prophète : Votre Trône, ô mon Dieu ! est un trône durable et éternel ; le sceptre de votre empire est le sceptre de l’équité. Vous avez aimé la justice, haï l’iniquité. C’est pourquoi Dieu, votre Dieu, vous a sacré d’une huile de joie préférablement à tous ceux qui partagent votre sort. (Psaumes 44.7-8.) Comme Jésus-Christ a été vraiment crucifié, enseveli et qu’il est ressuscité, de même aussi par similitude avez-vous eu le bonheur d’avoir été crucifiés, ensevelis, d’être ressuscités avec lui dans votre baptême, et cela par une grâce toute divine. J’en dirai autant du saint Chrême.
Jésus-Christ fut oint de l’huile spirituelle de joie, c’est-à-dire de l’Esprit-Saint, ainsi nommé par le Prophète, parce qu’il est le principe de toute joie spirituelle ; mais vous avez été oints du saint Chrême et vous êtes entrés en communion, en participation avec Jésus-Christ.
Au reste, ne regardez pas comme une chose vile et purement matérielle, les huiles dont vous reçûtes les onctions. Car de même que le pain eucharistique cesse d’être un pain commun[2] après l’invocation du Saint-Esprit, mais devient le corps même de Jésus-Christ ; de même aussi cette huile, après l’invocation, n’est plus un simple parfum dont on se sert habituellement, mais c’est un don de Jésus-Christ lui-même et du Saint-Esprit que la présence de sa divinité rend efficace.
[2] Car de même que le pain eucharistique cesse d’être un pain, etc.
Quel jugement croit-on que l’auteur de la Réponse à l’office du St-Sacrement porte de ce passage de S. Cyrille qu’il cite en le traduisant à sa mode ? Tiens pour certain que le pain qui se voit n’est pas du pain ; mais crois que c’est le corps de Christ, et que le vin qui se voit n’est pas du vin, encore que le goût le veuille, mais que c’est le sang de Christ. (Pag. 199.) On s’imagine peut-être qu’il en devait être fort embarrassé, et certainement on le pourrait être à moins : mais bien loin de là, il y trouve la ruine de la Transsubstantiation, et c’est la première conclusion qu’il en tire. Paroles, dit-il, qui bien loin de favoriser la transsubstantiation d’une manière invincible comme on le dit en marge, au contraire la ruinent entièrement, puisqu’elles nous apprennent qu’il y a du pain et du vin dans l’Eucharistie, ce que la Transsubstantiation ne souffre pas. Car si la vue et le goût déposent qu’il y a du pain et du vin, il faut nécessairement qu’il y en ait, le témoignage des sens étant infaillible, lorsque, etc.
Qui s’étonnera après cela que ces docteurs se vantent d’avoir des preuves évidentes contre la présence réelle, puisqu’ils en savent bien tirer de ce passage de S. Cyrille ! (Perpétuité de la foi, t. I, p. 50.)
C’est pourquoi votre front et tous vos autres sens en ont été symboliquement marqués, et tandis que votre corps recevait cette onction sensible, votre âme se trouvait sanctifiée par l’Esprit qui donne la vie[3].
[3] Votre âme se trouvait sanctifiée par l’esprit qui donne la vie.
Malgré la comparaison peut-être inexacte que S. Cyrille établit ici entre la bénédiction des saintes huiles et la consécration du pain eucharistique, il ne les confond cependant pas dans leurs caractères essentiels. Remarquez que selon lui le saint chrême est sanctifié par l’invocation sans cesser d’être chrême ou huile parfumée !, non commune il est vrai, tandis que le pain eucharistique dans la consécration a changé d’essence, n’est plus pain, mais est devenu réellement le corps de Jésus-Christ.
Lacrose, dans son histoire du Christianisme des Indes (t. I, p. 308) prétend que les Arméniens regardent la bénédiction du myron ou saint chrême comme un sacrement, ayant une vertu égale à la consécration de l’Eucharistie. Il cite en preuve une homélie de Grégoire de Marcka, docteur de l’Eglise arménienne du Xe siècle, et un passage de Wardams, autre docteur Arménien du XIIIe siècle, où il est dit : Nous voyons des yeux du corps, dans l’Eucharistie, du pain et du vin, et par les yeux de la foi ou de l’entendement nous y concevons le corps et le sang de Jésus-Christ, de même que dans le MYRON nous ne voyons que de l’huile, et que par la foi nous y apercevons l’esprit de Dieu.
Donc, dit Lacrose, voilà un sacrement inconnu dans l’Eglise romaine, ou bien, dans l’opinion des Arméniens il ne se fait pas plus de transsubstantiation dans l’Eucharistie que dans le myron par la bénédiction.
A ce raisonnement qui paraît au premier coup d’œil très-solide, mais qui ne repose que sur le dire de deux théologiens très-modernes, et qui ne paraissent pas fort habiles, ne pourrions-nous pas opposer les Livres liturgiques de ces Eglises arméniennes, et la profession de foi de leurs Evêques ? (Voy. le tom. 1 et 1 de la Perpétuité de la foi.) Mais tout ce qu’on peut conclure de la comparaison que fait Wardams, c’est qu’elle est moins exacte que celle de S. Cyrille. Elle signifie seulement que nous recevons la grâce du St-Esprit aussi réellement que dans l’Eucharistie nous recevons le corps et le sang de Jésus-Christ. Telle est aussi la doctrine de l’Eglise romaine. Il n’est pas plus besoin pour cela d’une transsubstantiation dans le saint chrême que dans l’eau du baptême pour effacer le péché originel. Ainsi le protestant Lacrose n’a fait autre chose qu’aiguiser et fournir des armes contre sa secte quirejette le sacrement de confirmation.
Vous fûtes oints du saint Chrême d’abord sur le front, pour vous affranchir de cette honte que le péché y avait imprimée dans la personne de votre premier père, pour que vous puissiez, sans rougir, lever les yeux vers le ciel, et contempler comme dans une glace la majesté divine, la face dévoilée. (2 Corinthiens 1.18.) L’onction se fit ensuite sur les oreilles, pour les rendre susceptibles d’ouïr et d’entendre les divins mystères, selon ces paroles du prophète Isaïe : Le Seigneur m’a ajouté une petite oreille pour écouter. (Esaïe 1.24. Sept.) Et ces mots du Sauveur : Que celui-là entende qui a des oreilles pour entendre. (Matthieu 11.15.)
De là on passa aux narines, pour qu’imprégnés du divin parfum vous puissiez dire : Nous sommes devant Dieu la bonne odeur de Jésus-Christ au milieu de ceux qui se sauvent et de ceux qui périssent. (2 Corinthiens 2.15.)
Vous reçûtes enfin l’onction sur la poitrine, pour que revêtus de la cuirasse de justice, vous puissiez vous défendre contre les embûches de Satan. Car de même que ce fut au sortir du Jourdain, et après la descente du Saint-Esprit sur lui, que Jésus-Christ combattit le prince des ténèbres et en triompha, c’est ainsi qu’au sortir des fonts sacrés, munis de l’onction mystique vous vous être trouvés revêtus de pied en cap des armes du Saint-Esprit (Eph. VI, 11) pour affronter les puissances ennemies et dire avec confiance : Je puis tout en celui qui me fortifie. (Philippiens 4.13.)
C’est sous les auspices du saint Chrême que vous Avez été gratifiés du nom de CHRÉTIENS[4], que vous avez, en effet, conquis ce titre glorieux par votre régénération. Avant d’être admis à cette faveur, vous ne pouviez pas vous glorifier de cet honneur ; car vous n’étiez alors que des aspirants.
[4] C’est sous les auspices du saint chrême que vous avez été gratifiés du nom de chrétiens.
Dans beaucoup d’Eglises, notamment en Afrique, les catéchumènes ne prenaient pas le nom de chrétiens. « Si vous demandez à un catéchumène, dit S. Augustin, Etes-vous chrétien, il vous répondra, Non. Demandez-lui pourquoi ? Parce que je n’ai pas reçu les onctions. » (Tract. XLIV, in Joh.)
Mais à Jérusalem ceux qui étaient appelés au baptême recevant le nom de fidèles, prenaient à plus forte raison le nom de chrétiens à la suite du baptême. D’ailleurs on donnait en général le nom de chrétiens aux néophytes qui avaient été marqués au front, par le prêtre, du signe de la croix. (Voy. Fleury, Mœurs des chrétiens, t. 11.) Mais le Vie canon du concile de CP. et les XXXIXe et XLVe du concile d’Elvire déclarent que celui-là seul est parfait chrétien, qui a reçu le sacrement de confirmation.
Il faut encore que vous appreniez à reconnaître dans l’ancienne loi le symbole du saint Chrême que vous avez reçu. Lorsque Moïse partagea avec son frère le mandat qu’il avait reçu de Dieu, et qu’il lui imposa la souveraine sacrificature (Lévitique 8) il le lava d’abord dans l’eau (Ibid. 7) puis il répandit l’huile de l’onction sur sa tête ; de là le nom de Christ ou d’Oint que portèrent Aaron et ses successeurs. (Ibid. 12.)
C’est encore ainsi que le Grand-Prêtre (Sadoc) donna l’onction royale à Salomon avant de l’introniser, après l’avoir baigné dans les eaux du Gihon. (1 Rois 1.39, 45.)
Toutes ces cérémonies sont autant de figures de ce qui s’est réalisé sur vos personnes (1 Corinthiens 10.11) ; car c’est de l’Esprit-Saint lui-même que vous avez été réellement oints.
Le principe de votre salut, c’est Jésus-Christ ; il est les prémices de tous, et vous êtes une pâte nouvelle comme étant sans levain. (1 Corinthiens 5.7.) Si les prémices ont été saintes, il est hors de doute que toute la pâte participera à cette sainteté.
Gardez-vous de profaner l’onction que vous avez reçue. Si vous la conservez intacte, elle sera pour vous la source de toute science (1 Jean 2.27) comme vous l’a dit, il y a peu de jours, l’Apôtre bien-aimé (Catéch. XVII, 41, 37) dissertant longuement sur cet auguste mystère. Car il est pour le corps un saint et spirituel préservatif, et pour l’âme un puissant moyen de salut.
Il y a longtemps que le prophète Isaïe, voyant dans le lointain l’heureux banquet auquel vous ‘deviez être admis, s’écriait : Et le Seigneur préparera à tous les peuples sur cette montagne un festin délicieux ; ils y boiront un vin exquis, ils s’y livreront à la joie et savoureront l’odeur des parfums. (Esaïe 25.6, 7. Sept.)
Remarquez que le Prophète donne à l’Eglise le nom de Montagne, non-seulement ici, mais dans plusieurs autres endroits ; par exemple, lorsqu’il dit : A la fin des temps la montagne du Seigneur sera visible à toutes les nations. (Esaïe 2.2. Sept.)
Pour vous rendre encore sa pensée plus sensible, écoutez ce qu’il ajoute sur ce parfum si mystérieux : Annoncez tout cela à tous les peuples ; car le Seigneur a ses desseins sur toutes les nations. (Esaïe 25.7. Sept.)
Munis de cette onction sainte, conservez-la donc pure, gardez-vous de la profaner ; marchez sans relâche dans la voie des bonnes œuvres, cherchant toujours à plaire à Jésus-Christ l’auteur de notre salut, à qui appartient la gloire dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.