Après avoir beaucoup fait pour l’extinction du schisme, le concile tourna tous ses efforts contre l’hérésie.
Déjà, en condamnant Wycliffe et ses œuvres, il avait tenté de flétrir dans leur source les doctrines nouvelles ; il s’agissait maintenant de sévir contre ceux qui osaient les répandre. Malgré toute la distance qui séparait, quant au dogme, Wycliffe de Jean Hus, la voix publique désignait celui-ci comme le disciple, comme le successeur du grand hérésiarque d’Angleterre, et, à bien regarder, Jean Hus continuait en effet Wycliffe : il défendait comme lui, contre l’autorité sacerdotale, l’autorité des Écritures et celle de la conscience ; il s’écartait fort peu, il est vrai, sur tout autre point, des doctrines de l’Église romaine ; il posa seulement un principe dont la conséquence était le droit de s’en écarter si la conscience en faisait un devoir. C’était assez ; il y avait là le germe d’une révolution ; sa perte était donc résolue, et jamais plus grande cause n’eut une plus noble victime.
Aucune douleur ne lui fut épargnée. L’arrestation de Jérôme de Prague avait été pour Jean Hus, son maître et son ami, une cruelle épreuve ; la consolation d’une captivité commune leur fut refusée ; et tandis que Jérôme languissait enchaîné dans la tour du cimetière de Saint-Paul, Hus demeurait à Gotleben sous la garde de l’évêque de Constance.
Toutes ses lettres, tous les témoignages contemporains attestent, à cette dernière époque de sa vie, sa patience, sa douceur angélique et sa résignation aussi constante que son malheur. Si l’indignation avait autrefois empreint quelques-uns de ses actes ou de ses écrits de trop de violence ou d’amertume, ces défauts avaient fait place aux vertus opposées, et Dieu permit qu’il ne fût jamais plus digne de la couronne d’immortalité dans le ciel qu’au moment où ses ennemis se disposaient à lui infliger le martyre sur la terre. Jamais nul, plus que lui, ne montra une foi pleine d’espérance et de gratitude au milieu d’épreuves où les hommes charnels n’eussent vu que des motifs de larmes et de désespoir. « Cette parole de notre Sauveur, dit-il, est pour moi une grande consolation : Vous serez heureux, dit Jésus, lorsque les autres vous haïront, lorsqu’ils vous accableront de mépris et vous infligeront des maux cruels à cause de moi : réjouissez-vous alors, car votre récompense sera grande dans les cieux. »
Jean Hus, comme la plupart des hommes d’une piété ardente, unissait à un grand courage cette exaltation de l’âme, cet enthousiasme où nous devons voir souvent une influence directe de l’Esprit divin, et qui aide l’homme à surmonter les plus grands obstacles, les plus poignantes douleurs. Mais ce développement extatique des facultés supérieures, cet état extraordinaire de l’âme dont la science a tant médit, parce qu’elle se reconnaît impuissante à l’expliquer, ne portait, en Jean Hus, aucune atteinte à l’humilité.
Déjà quand, chassé de Prague, il errait dans les villages de la Bohême, suivi d’un peuple attentif à ses paroles, il disait de ses adversaires : « Ils ont voulu enlacer l’oiea dans leurs pièges de citations et d’anathèmes, et déjà ils dressent des embûches à quelques-uns d’entre vous. Mais si l’oie, qui est un animal privé, un oiseau domestique et dont le vol n’est pas très élevé, a rompu leurs lacs, combien plus d’autres oiseaux qui planent au haut des airs en annonçant la parole de Dieu mépriseront-ils de semblables piègesb.
a – Hus signifie oie en langage bohémien.
b – Lettres de Jean Hus, 1re série, lettre vi.
Il eut des visions et des songes prophétiques : « Sachez, dit-il à ses amis, que j’ai eu un grand combat à soutenir pour ne point admirer mes songes. J’ai rêvé l’évasion du pape avant qu’elle eût lieu ; et après le récit de l’événement, j’ai entendu dans la nuit le Seigneur Jésus dire : Le pape vous reviendra. J’ai rêvé la captivité de maître Jérôme, mais non de quelle manière elle aurait lieu, et aussi les diverses prisons où je serais conduit… Une multitude de serpents m’ont apparu souvent, roulés en cercle, mais aucun n’a pu mordre. J’ai vu beaucoup de choses encore. J’écris ceci, non que je m’estime un prophète, mais afin de vous dire que j’ai eu des tentations de corps et d’esprit. »
Une nuit, dans son cachot, il rêva que les prêtres voulaient détruire les images de Jésus-Christ, qu’il avait fait peindre sur les murs de sa chapelle, à Bethléemc. « Le lendemain, dit-il, je rêvai que je voyais plusieurs peintres occupés à tracer des images du Sauveur plus belles et plus nombreuses. Je les regardai avec joie ; les peintres disaient avec la foule : Viennent maintenant les évêques et les prêtres ! Qu’ils effacent celles-ci, s’ils le peuvent ! Et la foule se réjouissait, et moi avec elle. »
c – Balbinus donne ce songe de Hus pour antérieur à sa captivité ; il n’y voit que le présage des calamités qui allaient fondre sur l’Église et sur la Bohême. (Epit. rer. Bohem., p. 412.)
« Occupez-vous de votre défense plutôt que de vos rêves, » lui dit Jean de Chlum, en apprenant celui-ci. Et cependant ce même seigneur, que Jean Hus et ses amis nommaient entre eux et en plaisantant le docteur de Bibrachd, fut vivement préoccupé de ce songe : il tenta de l’expliquer et cette explication fut transmise à Hus dans une lettre du bon notaire, Pierre Maldoniewitz… « Ne vous troublez point la tête de fantômes, lui écrit cet ami fidèle, oubliez-les et pensez comment vous répondrez aux choses qu’on vous objecte. Et pourtant la parole de vérité qui ne peut faillir vous défend de trop méditer, car elle a dit : Lorsque vous serez devant les hommes il vous sera donné sur l’heure ce que vous devez dire. Voici maintenant l’explication de votre songe (par le docteur de Bibrach). L’image du Christ peinte sur les murs de la chapelle est sa vie qu’il faut imiter : il en est de même pour la sainte et indestructible Écriture qui est représentée dans le même lieu, et que, sur le soir, les ennemis de la croix tentent d’effacer, le soleil se retirant d’eux à cause des iniquités de leur vie ; toutes ces choses semblent alors oubliées aux yeux du monde ; mais le lendemain, le soleil de justice se levant de nouveau, les prédicateurs du Christ et de sa parole renouvelleront ces mêmes images et les retraceront d’une manière plus brillante en prêchant sur les toits ce qui se disait à l’oreille… Il en résultera une grande joie pour l’assemblée des fidèles. Et quoique l’humble oiseaue placé sur l’autel doive être maintenant livré aux souffrances en dépouillant un corps débile, cependant notre ferme espérance est que, dans l’avenir, se réveillant après cette vie misérable comme d’un songe, il habitera avec celui qui est dans les cieux et se rira des impies qui essayèrent de détruire les images du Christ et les saintes Écritures ; et enfin, qu’avec la protection divine, il retracera celles-ci de nouveau, d’une manière plus éclatante pour son troupeau et pour ses chers amis. »
d – Durant le séjour de Jean Hus dans la ville impériale de Bibrach, comme le seigneur Jean de Chlum conférait fréquemment avec les prêtres et autres lettrés touchant l’obéissance due au pape, l’excommunication et d’autres matières semblables, l’idée vint et le bruit se répandit qu’il était docteur en théologie ; de là le surnom de docteur de Bibrach qu’il conserva.
e – Auca (oie), en Bohémien Hus.
« Oui, répond Jean Hus à Pierre, j’espère fermement que la vie du Christ que je gravais dans les cœurs à Bethléem, en prêchant sa parole, ne sera point effacée, et que dans la suite elle sera mieux représentée par des prédicateurs plus éloquents que moi, à la grande joie du peuple, ce dont je me réjouirai moi-même, lorsque je me réveillerai, c’est-à-dire quand je ressusciterai d’entre les morts… Pour ma défense, je la confie au Seigneur, à qui j’ai fait appel en présence des commissaires, disant : Que le Seigneur, qui bientôt vous jugera tous, soit mon avocat et mon juge ; je lui ai remis ma cause, comme il a remis la sienne à son père. C’est lui qui a dit : Ne vous mettez pas en peine de ce que vous direz devant vos juges ; trouvez dans vos cœurs, sans y beaucoup penser, ce que vous répondrez : je vous donnerai une sagesse et une vertu à laquelle vos adversaires ne sauront résister… N’ayez pas peur, ne vous troublez pas ; vous marcherez au combat, mais c’est moi qui combattrai pour vous. »
Cependant le jour de son jugement n’arrivait pas. Les plus ardents ennemis de Hus, et parmi eux Paletz et Michel Causis, redoutaient l’influence de sa parole éloquente sur l’assemblée ; peut-être aussi craignaient-ils qu’une rétractation publique ne leur dérobât leur victime. Ils avaient trouvé dans le droit-canon qu’on peut en conscience se dispenser d’accorder un avocat à un hérétique ; ils y auraient également découvert qu’on peut avec justice le condamner sans l’entendre. Sigismond, d’autre part, prévoyait trop sûrement pour sa gloire l’issue d’un procès public ; le sauf-conduit qu’il avait accordé pesait sur sa conscience, et, en gagnant du temps pour Jean Hus, il en gagnait aussi pour lui-même. Cependant les barons, les nobles de Bohême, et, entre eux tous, le brave et fidèle Jean de Chlum, montraient toujours le même zèle pour leur infortuné compatriote, et ils renouvelèrent leurs instances énergiques auprès du concile et de l’empereur.
« Jean Hus, disaient-ils, est accusé à tort d’avoir prêché ouvertement à Constance, où il a habité, aussitôt après son arrivée, le même logis que le seigneur Jean de Chlum, qui ne l’a point quitté, ce dont ledit seigneur offre de faire serment, et de le prouver à ses risques et de quelque manière que ce soit. Jean Hus, ajoutaient-ils, est venu librement au concile pour confesser publiquement sa foi ; il y est venu avec l’intention de se réunir à la sainte Église sur les points où il sera reconnu en désaccord avec elle. » Les barons rappelaient les certificats d’orthodoxie délivrés à Prague, et produisaient une protestation de Jean Hus ainsi conçue :
« Désirant, avant toutes choses, l’honneur de Dieu et de la sainte Église, et voulant demeurer un membre fidèle du Seigneur Jésus-Christ, qui est le chef et l’époux de l’Église, qu’il a rachetée, je proteste, comme je l’ai déjà fait, que je n’ai jamais soutenu avec obstination et que je ne soutiendrai jamais de cette sorte ce qui serait contraire à la vérité. J’ai cru, je crois et je désire croire toujours fermement toutes les vérités qu’il faut admettre, et, avant que je veuille défendre aucune erreur contraire, puissé-je, avec l’espérance dans le Seigneur et son divin secours, subir la mort. Je suis donc prêt, avec l’aide de Dieu, à exposer ma vie misérable pour la loi du Christ, que je crois nous avoir été littéralement donnée par l’inspiration de la sainte Trinité, et promulguée par les saints de Dieu pour le salut du genre humain. Je crois aux articles de la loi divine comme la Trinité nous les enseigne et nous prescrit d’y croire. Dans mes réponses, dans mes thèses, dans mes actes publics, je me suis soumis, je me soumets et me soumettrai, à l’avenir, aux prescriptions de cette loi sacrée, prêt à révoquer tout ce que j’aurais pu dire de contraire à la vérité. »
« Maintenant, disaient les barons au concile, on veut condamner Jean Hus d’après des passages mutilés, mal interprétés et perfidement extraits de ses œuvres par ses plus mortels ennemis, et en violation du sauf-conduit de l’empereur. Nous vous conjurons donc, révérends Pères, de permettre que Jean Hus soit tiré de sa dure prison et remis aux mains de quelques évêques ou commissaires désignés par vous, afin qu’il reprenne des forces et revienne en santé, pour être ensuite interrogé. En foi de quoi nous, nobles et barons du royaume de Bohême, nous vous offrons telles sûretés que vous demanderez, et de bons garants de la parole que nous donnons que ledit Jean Hus ne s’éloignera point avant d’avoir satisfait à l’examen de vos commissaires. »
Les barons écrivirent d’un même style à l’empereur : sa réponse ne nous a point été conservée ; mais le patriarche d’Antioche répondit au nom du concile que l’événement ferait voir si la protestation de Jean Hus était une vérité ou une imposture ; qu’à l’égard des garants ou des otages que les barons s’engageaient à présenter, quand ils en présenteraient mille, les députés du concile ne pourraient en conscience les recevoir pour un hérétique. Ils promettaient néanmoins que Hus serait tiré de Gotleben le 5 juin et à amené à Constance, afin d’y être publiquement entendu.
Cette dernière conclusion doit être attribuée surtout à l’empereur, qui donna de vive voix la même assurance aux barons de Bohême. Jean de Chlum quitta ce prince rempli d’espérances, et se hâta d’écrire à Hus :
« Ami très cher, sachez que l’empereur a conféré aujourd’hui avec les députés de toutes les nations du concile touchant vos affaires et surtout touchant l’audience publique. Tous ont fini par lui répondre que le concile vous avait promis une audience, et vos amis insistent pour que vous soyez remis dans un lieu aéré, afin de vous recueillir et d’avoir quelque relâche. Ainsi donc, au nom de Dieu et de votre salut, et dans l’intérêt de la vérité, ne vous écartez pas d’elle pour aucune crainte de perdre cette vie misérable ; car c’est pour votre plus grand bien que Dieu vous a visité par cette épreuve. »
Malgré cet engagement que venaient de prendre le concile et l’empereur, les ennemis de Hus persistaient dans leur opposition à l’audience promise, et répandaient le bruit qu’une sédition éclaterait dans la ville à l’arrivée de Jean Hus ; ils portèrent le concile à envoyer des députés à Gotleben pour l’interroger et pour obtenir de lui quelque aveu qui rendît l’audience publique inutile. Dans ces interrogatoires secrets tout était mis en œuvre, jusqu’à l’insulte et la violence, pour ébranler sa fermeté, et ses amis n’étaient pas sans inquiétude sur le résultat. Hus les rassure ainsi dans une de ses lettres, qui peint en même temps les rigueurs et les ennuis de cette inquisition secrète. « Que mes amis, dit-il, ne conçoivent aucune alarme de mes réponses… J’espère fermement que les choses que j’ai dites dans l’ombre seront plus tard prêchées au grand jourf. J’ai été interrogé touchant les quarante-sept articles… On m’a demandé, en prenant chaque article séparément, si je voulais le défendre. J’ai répondu que je m’en remettais à la décision du concile… Dieu m’est témoin qu’aucune réponse ne m’a paru plus convenable, ayant écrit auparavant de ma propre main que je ne veux rien défendre avec opiniâtreté, mais que j’étais prêt à me laisser instruire par qui que ce fût. Michel Causis était là, tenant un papier et stimulant le patriarche pour me forcer à répondre à ses questions, et pendant ce temps quelques évêques entrèrent… Dieu a permis que Paletz et Causis s’élevassent contre moi pour mes péchés. Le premier scrute toutes mes lettres et le second rapporte tous les entretiens que nous avons eus ensemble, il y a beaucoup d’années… Le patriarche a soutenu devant tous que j’étais fort riche —- Vous avez 70 000 florins, dit un archevêque… Oh ! certes, j’ai bien souffert aujourd’hui ! Un des évêques a dit : Vous. avez établi une nouvelle loi ; un autre : Vous avez prêché tous ces articles ; et moi j’ai répondu assez vivement : Pourquoi m’accablez-vous d’outragesg ? »
f – Spero quod quæ dixi sub tecto prædicabuntur super tecta. Les disciples de Hus ont vu dans ces mots une prophétie.
g – Plusieurs lettres dans lesquelles Hus prie ses amis d’acquitter pour lui quelques dettes très légères prouvent au contraire qu’il était fort pauvre.
Parmi ceux qui montrèrent le plus d’ardeur contre Jean Hus étaient les docteurs de France. Consultés par le concile sur dix-neuf articles qu’on lui attribuait, leurs conclusions, signées par Gerson, furent sévères, et appelèrent sur l’auteur une condamnation rigoureuse. La plupart des députés de l’Église et de l’Université de Paris au concile appartenaient à l’école des nominaux, qui, après une lutte de deux siècles, l’emportait en France sur l’école rivale. Plusieurs réprouvaient dans Jean Hus le réaliste pour le moins autant que l’hétérodoxe. Peut-être oubliaient-ils que jadis leur propre école avait été condamnée par l’Église dans la personne de Roscelin et d’Abeilard, ou plutôt ils s’en souvenaient trop, et, en excitant le concile contre Jean Hus, ils croyaient effacer d’anciennes disgrâces et venger d’humiliantes défaites. Ces tristes calculs ne trouvaient sans doute aucun accès auprès de Gerson ; mais les âmes les plus fortes ne sont point fermées aux préventions, et Gerson imputait au grand docteur de la Bohême des torts exagérés : aussi les conclusions de l’Université de Paris pesaient fort au cœur de Hus : il les déclara calomnieuses, et dans une de ses lettres il dit : « Oh ! si Dieu m’accordait le temps de répondre au chancelier de Paris, qui, avec tant d’injustice et de témérité, en présence d’une si grande assemblée, n’a pas rougi d’accuser son prochain d’erreur. »
Le concile parut enfin disposé à l’entendre, et le 5 juin il fut amené de Gotleben au monastère des Franciscains, où il demeura dans les fers jusqu’à sa mort. Cependant, avant le jour de l’audience publique, les cardinaux, les prélats et presque tous les membres du concile s’assemblèrent en ce lieu et résolurent de prononcer d’abord en l’absence de Hus sur les articles incriminés.
Là se trouvait aussi le bon notaire Pierre Maldoniewitz, ami et disciple de Hus. Il sortit en hâte et courut avertir Jean de Chlum et Wenceslas Duba. « Jean Hus, leur dit-il, va être condamné avant d’être entendu. »
Les deux barons informèrent l’empereur, qui envoya sur-le-champ, aux membres assemblés, l’électeur palatin et le burgrave de Nuremberg. Sigismond ordonnait de suspendre l’enquête en l’absence de Jean Hus, et demandait qu’on lui donnât à lui-même connaissance des articles incriminés, afin qu’il les fît examiner par des hommes doctes et probes. L’assemblée accorda le premier point, mais refusa le secondh. Jean de Chlum et Wenceslas Duba présentèrent ensuite à l’électeur palatin les volumes de Hus d’où l’on prétendait avoir extrait les articles de sa doctrine, et ils le prièrent de les produire dans l’assemblée, afin de vérifier si les extraits de ces livres étaient fidèles. L’électeur et le burgrave, après avoir remis les volumes, se retirèrent, et, toutes choses étant ainsi réglées, Jean Hus fut introduit.
h – Ce refus du concile doit être imputé, soit à la crainte qu’il eut des dispositions où était l’empereur à l’égard de Hus, soit à l’appréhension que Sigismond ne se rendît juge d’une cause ecclésiastique.