« [1] En ce temps-là (à savoir sous le règne de Claude), le roi Hérode entreprit de maltraiter quelques membres de l'Église : il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. » [2] Clément, dans la septième des Hypotyposes, rapporte de ce Jacques un trait digne de mémoire ; il l'a appris de la tradition des ancêtres. Celui qui l'avait amené devant le tribunal, l'entendant rendre témoignage, fut ébranlé et confessa lui aussi qu'il était chrétien.
« [3] On les emmena, dit-il, tous deux au supplice, et en chemin celui-ci pria Jacques de lui pardonner. L'apôtre réfléchit un instant : « La paix soit avec toi », dit-il, et il l'embrassa. Et ainsi tous deux furent en même temps décapités. »
[4] Alors, dit la sainte Écriture, Hérode, ayant vu que la mort de Jacques avait plu aux Juifs, s'attaqua aussi à Pierre, le jeta en prison et peu s'en fallut qu'il ne le fît également mourir. Mais, grâce à une manifestion de Dieu, un ange apparut au captif pendant la nuit et le délivra miraculeusement de ses liens ; l'apôtre était réservé pour le ministère de l'évangile. Telle fut la disposition des événements à l'égard de Pierre.