UN GRAIN DE SEMENCE DANS LA FENTE DU ROCHER |
« Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu » 1
Janvier 1956. Cinq missionnaires américains sont massacrés par la tribu des Aucas dans la jungle de l’Equateur. Pourtant, de leur petit avion jaune, ils ont à diverses reprises survolé le village des Indiens, leur lançant des cadeaux destinés à les amadouer. Mais les autochtones n’ont pas compris le langage de l’amour. Lors de la première tentative d’approche, les pionniers de l’Evangile ont été impitoyablement abattus.
Timbre de l’Equateur, commémorant le 10e anniversaire du massacre de cinq missionnaires par les Aucas. ici, Nate Saint et son petit avion jaune.
Les Aucas, demeureront-ils à tout jamais inaccessibles à la grâce de Jésus-Christ ? Les missionnaires refusent d’abdiquer. Elisabeth Elliott, la veuve de l’un des martyrs, et Rachel Saint, la sœur de Nate, pilote du petit avion jaune, réussissent à gagner leur confiance. L’Evangile est traduit dans leur langue. Le message de la Parole divine touche les cœurs et transforme les meurtriers. Une douzaine d’années après le massacre, une cérémonie d’un caractère bien particulier se déroule sur la rive d’un cours d’eau du pays auca, au lieu même où les cinq missionnaires ont été exécutés : le fils de Nate Saint, âgé de 16 ans, entre dans les eaux du baptême en compagnie de Kimo, l’assassin de son père, devenu chrétien. Ainsi, ces hommes, peut-être parmi les plus primitifs de toutes les races, ont été transformés par la grâce de Dieu. A leur tour, ils se sont mis à évangéliser, proposant l’amour de Dieu, à leurs anciens ennemis de la jungle amazonienne. Voilà ce que peut faire la Parole divine : les indigènes les plus sauvages de la terre sont devenus des disciples. de Jésus-Christ.
Bombardement de Pearl Harbour, 7 décembre 1941.
Le commandant Mitsuo Fuchida fut le héros de l’aviation japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale. Le 7 décembre 1941, il dirigea l’attaque de Pearl Harbour ; cet événement changea le cours de l’histoire, puisqu’il plongea les Etats-Unis dans-la guerre. A diverses reprises, la vie de Fuchida fut miraculeusement épargnée ; le 6 août 1945, lors du bombardement atomique sur Hiroshima ; il échappa encore à la mort : il avait précipitamment quitté cette ville, rappelé à Tokyo par ses supérieurs ; tous ses camarades périrent. Fuchida réintégra la vie civile. Les années passèrent. Un jour, tandis qu’il traversait le hall central de la gare de Tokyo, quelqu’un lui remit un traité intitulé : « J’étais prisonnier de guerre au Japon ». C’était le récit de Jake de Shazer, pilote américain qui, en 1942, avait participé au premier bombardement aérien de Tokyo. Son avion ayant été abattu, il sauta en parachute en territoire ennemi et fut fait prisonnier. Sa captivité fut longue et pénible. Les détenus américains supplièrent leurs gardiens de leur fournir de la lecture en anglais. Après des mois d’attente, ils reçurent une Bible : ce n’était surtout pas le genre de lecture qu’ils auraient souhaité ! Enfin, ils n’avaient pas le choix. Le cœur de Jake était rempli de haine ; cependant, il découvrit dans l’Ecriture sainte l’amour de Dieu et le pardon des péchés en Christ. Sa vie en fut transformée. Raptrié après la fin des hostilités, il suivit les cours d’une école biblique, puis revint au Japon comme missionnaire.
La lecture de ce témoignage bouleversa le commandant Fuchida, qui acheta une Bible ; lorsqu’il parvint au récit de la crucifixion, il se jeta à genoux et, à son tour, accepta Christ comme Sauveur. Les membres de sa famille cherchèrent à le ramener au bouddhisme ; ses camarades de l’armée l’engagèrent vivement à renier la religion des troupes d’occupation. Mais Fuchida ne se laissa pas ébranler dans ses nouvelles convictions. Aussi proclama-t-il sa foi en Christ et, lors d’une vaste campagne d’évangélisation au Japon, il se trouva sur l’estrade avec Jake de Shazer. Le héros national de l’attaque de Pearl Harbour témoignait de la grâce divine aux côtés de son ancien ennemi, l’un des responsables du bombardement de Tokyo. Les deux pilotes annonçaient ensemble le message du pardon, de la réconciliation et de l’amour émanant de la Parole de Dieu. L’un comme l’autre eurent un ministère fructueux et béni au Japon. C’est encore une œuvre de la Bible en notre génération.
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Sur un marché d’Indonésie, un colporteur biblique vendait des Nouveaux Testaments. Un exemplaire fut acheté par un Javanais qui retourna dans son village de l’intérieur de l’île. Deux ans plus tard, des évangélistes arrivèrent dans cette région montagneuse de Java. A leur stupéfaction, ils y découvrirent une Eglise chrétienne forte de 800 membres, organisée selon les normes du Nouveau Testament. Fruits de la lecture de ce seul exemplaire de la Parole de Dieu, 800 indigènes attendaient qu’on vienne les instruire dans la connaissance des Ecritures. Le livre de la Révélation est toujours le meilleur missionnaire ; parce qu’il est « esprit et vie » 2, il communique la vraie vie. Aussi est-il encore capable de transformer le monde.
2 Jean 6.63.
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Croiseur américain.
Le 23 janvier 1968, le croiseur américain Pueblo fut arraisonné par les forces navales de la Corée du Nord, accusé d’avoir pénétré dans ses eaux territoriales. Les 82 hommes d’équipage furent faits prisonniers et immédiatement menacés de mort : « Tous les membres du U.S.S. Pueblo, navire espion des impérialistes américains, seront exécutés ce soir au crépuscule, en raison de leur flagrante culpabilité, et en allant du plus jeune au plus âgé, pour que l’officier-commandant assiste à toutes les exécutions. »
Mais la condamnation fut commuée en 355 jours de captivité. C’est alors que les marins du Pueblo rédigèrent leur « Bible ». Lors de l’arrestation, l’un des officiers avait couru dans ses quartiers, pour prendre l’exemplaire de la Parole de Dieu qui s’y trouvait, sachant bien que cette lecture dispenserait force et courage dans l’épreuve. Mais il ne put le conserver. Un jour, un garde sortit sa baïonnette et la brandit sur le cœur de l’officier, le sommant de lui remettre son trésor.
Les autorités coréennes exigèrent des confessions verbales, que les prisonniers préparèrent d’abord par écrit. Par la suite, ils utilisèrent les déchets de ces feuilles de papier pour y relever les versets bibliques gravés dans leur mémoire. Un jour, le courrier laissa passer une copie du Psaume 91 : la « Bible du Pueblo » en fut enrichie d’autant. Et chacun s’encourage à apprendre par cœur les textes rédigés par ses camarades.
« La nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que Je suis dans le monde, Je suis la lumière du monde » (Jean 9.4-5). Déjà la diffusion de la Bible est interdite en de nombreux pays.
Puis, la Bible manuscrite fut confisquée. Mais rien ne put extirper des esprits les versets bibliques mémorisés. Dans les pires moments, la Parole de Dieu continuait d’encourager les marins du Pueblo, qui apprirent à prier comme jamais auparavant. Ils furent même conduits à demander leur libération avant Noël. Et l’exaucement vint in extremis : le 23 décembre, ils étaient libérés ; le 24, ils rejoignaient leurs familles aux Etats-Unis. A nouveau, la Bible avait soutenu des hommes à l’heure de la difficulté.
Or, qui prouve que de telles épreuves nous seront épargnées ? Elles peuvent survenir n’importe où. Raison de plus pour « emmagasiner » les richesses spirituelles de l’Ecriture, en apprenant systématiquement les textes inspirés…
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Evangiles imprimés clandestinement en U.R.S.S., par des ouvriers chrétiens qui, au prix d’une consécration à toute épreuve, travaillent pendant des mois en des endroits inaccessibles, et parfois sous terre (photo aimablement prêtée par la Mission « Jesus to the communist world » du pasteur Richard Wurmbrand).
De Sibérie, les travailleurs d’un camp ont réussi à faire parvenir une lettre à d’autres chrétiens qui, comme eux, souffrent pour Christ. Message pathétique, dont le sens n’échappe pas à ceux qui partagent la même foi. L’auteur se présente comme fleuriste, spécialiste dans la sélection des orchidées. Il vient de réussir la culture de nouvelles variétés, pouvant croître même dans l’extrême-nord de l’Asie. De toutes les régions avoisinantes et même de plus loin, des gens viennent copier son catalogue de 27 nouvelles espèces d’orchidées. Coïncidence ? Non, il faut lire entre les lignes ! Le Nouveau Testament est composé de 27 livres. De toutes parts, on vient donc trouver l’heureux possesseur d’un exemplaire du Nouveau Testament, pour copier ses différentes parties à la main.
La lettre se poursuit, toujours plus significative… et énigmatique pour le censeur ! Pour souligner l’ardent désir des détenus de lire l’Ecriture, le correspondant fait allusion à un verset de l’Ancien Testament : « La variété la plus appréciée, c’est l’orchidée amosienne, types 8 et 11. » Or, Amos 8.11 nous dit : « Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Eternel, où J’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel. »
La lumière de la Parole de Dieu brille encore en Malaisie. Photo prise à l’occasion de la parution du Nouveau Testament en langue murut, Sarawak. Evangéliste en prière.
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Passons en Chine. Il y a quelques années, dans la ville de Tchoungking, Bibles, recueils de cantiques et livres de prière furent brûlés publiquement. On obligea les chrétiens à assister à cette destruction. Mais l’un d’eux profita d’un instant d’inattention du garde rouge qui le surveillait pour arracher du feu une page non consumée. Il dut agir rapidement et ne put récupérer qu’un feuillet. Mais pendant des années, l’Eglise souterraine de Tchoungking se nourrit spirituellement de cette unique page du texte sacré. Qu’était-elle donc ? une généalogie ? Les titres généalogiques ont aussi leur importance ; cependant, les chrétiens chinois, qu’en auraient-ils retiré pour leur vie spirituelle ? Mais chaque dimanche, ces enfants de Dieu ont pu relire en Matthieu 16 : « Sur ce roc, Je bâtirai Mon Eglise… les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » 3. Quelle merveilleuse certitude pour ces croyants exposés quotidiennement à un régime qui ne reculait devant aucune torture : l’ensevelissement à vif, la crevaison des yeux, l’arrachement de la langue. Ah ! la puissance d’une seule promesse divine, lorsque sévissent l’adversité et la persécution 4 !
4 Ces deux derniers cas sont cités par R. Wurmbrand, dans « If that were Christ, would you give him your blanket ? », Hodder et Stoughton, Londres 1970.
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Technique d’avant-garde : la Bible imprimée sur micro-film : 40 × 50 mm. : 773 746 mots.
La scène se déroule au Brésil. Un cambrioleur s’est introduit dans une maison. Entendant du bruit, il se glisse précipitamment sous un lit. A son effroi, tous les membres de la famille se rassemblent dans la pièce où il est caché. Le père s’assied sur le lit, prend un livre et en lit quelques versets à sa femme et à ses enfants. Ce sont de magnifiques paroles. Notre cambrioleur n’en a jamais entendu de pareilles. La lecture terminée, toute la famille se met à genoux pour prier. Le père semble s’adresser à un Ami présent à ses côtés. Jamais le voleur n’a pensé qu’on puisse parler à Dieu de cette façon-là.
Puis la famille se retire, peu après la maison devient silencieuse, chacun s’est endormi. Alors, l’intrus rampe hors de sa cachette et s’empare du volume ; il éprouve ensuite un tel sentiment de frayeur qu’il quitte précipitamment la maison, sans dérober quoi que ce soit d’autre.
Il a donc emporté une Bible. Il se met à la lire avec assiduité. Au fur et à mesure de sa lecture, une conviction s’affirme en lui : le secret du véritable bonheur réside dans ce Livre ! Des mois s’écoulent, et un jour notre homme s’approche de Dieu par Jésus-Christ, Lui confesse ses péchés et obtient le pardon.
Désormais, l’ex-cambrioleur désire vivre honnêtement. Il comprend que l’un de ses premiers devoirs est de rendre la Bible volée. Visiblement nerveux, il frappe à la porte de la maison en question, où il avouera son larcin. Et le père de famille est encore plus heureux d’entendre cet aveu que de récupérer sa Bible.
Depuis lors, cet homme transformé fréquente l’Eglise de ses nouveaux amis et rend témoignage de ce que Dieu a fait dans sa vie.
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Porte ouverte…
« Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé Ma Parole, et que tu n’as pas renié Mon Nom, J’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer » (Apocalypse 3.8).
On ne peut mesurer la puissance de la Parole de Dieu à l’œuvre dans les situations les plus imprévues. Le Livre qui autrefois inspira des chants aux martyrs montant sur leur bûcher accomplit aujourd’hui encore des miracles. Par amour pour l’Ecriture sainte, des chrétiens persécutés ne reculent pas devant le sacrifice suprême. C’est pourquoi ce croyant chinois de Tchoungking risqua sa vie pour soutirer au feu un seul feuillet de l’Ecriture Sainte. C’est pourquoi un paysan de Biélorussie proposa sa vache en échange d’une Bible. C’est pourquoi encore un soldat soviétique en garnison en Tchécoslovaquie baisa subrepticement l’exemplaire de la Parole divine qu’un touriste venu de l’Ouest lui remettait furtivement. Oui, il est aujourd’hui des multitudes qui apprécient le texte sacré à sa juste valeur. Cette Révélation peut encore opérer une révolution spirituelle positive en notre génération et en celle de demain. Elle est aussi capable de transformer votre vie. La Parole de Dieu est une puissance de vie.
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Le prophète Ezéchiel décrit un torrent sorti de la maison de l’Eternel pour fertiliser tout le pays (Ezéchiel 46.1-12). Quelle image suggestive de la Parole de Dieu, génératrice de vie et de bénédiction !
Il y a 4800 ans, les embaumeurs égyptiens avaient déposé du blé dans les tombeaux royaux de la Pyramide de Chéops, pensant pourvoir ainsi à la nourriture des trépassés dans leur voyage vers l’au-delà. Au 20e siècle, des archéologues découvrirent ces grains et les semèrent dans une terre appropriée. Le blé germa. Quarante-huit siècles d’attente dans les sépulcres des pharaons n’avaient pas réussi à anéantir le principe vital animant ces semences. Oh ! quelle puissance de vie dans un seul grain de blé !
La Grande Pyramide avec le Sphinx.
Que le vent dépose un grain de semence dans l’invisible fente d’un rocher, et la vie ira jusqu’à le partager ! Or, « le vent souffle où il veut » 5. Que le vent du Saint-Esprit souffle sur une région du globe, sur une population tout entière ou sur un groupe d’individus, et la semence divine germera, ouvrant le cœur de pierre le plus endurci !
5 Jean 3.8.
Labours…
« La semence, c’est la Parole de Dieu. » 6
6 Luc 8.11.
…et moisson.
« Comme la pluie et la neige descendent des cieux,
Et n’y retournent pas
Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes,
Sans avoir donné de la semence au semeur
Et du pain à celui qui mange,
Ainsi en est-il de Ma Parole, qui sort de Ma bouche :
Elle ne retourne point à Moi sans effet,
Sans avoir exécuté Ma volonté
Et accompli Mes desseins. » 7
« Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu. Et cette Parole est celle qui vous a été annoncée par l’Evangile. » 8
La Parole divine, insufflée dans l’esprit des écrivains sacrés et transmise miraculeusement jusqu’à nous, peut aujourd’hui encore communiquer la vie à votre cœur, régénérer votre âme tout entière et vous rendre participant à la nature éternelle de Dieu 9.
9 cp. 2 Pierre 1.4.
Quel sera donc pour vous l’aboutissement de cette glorieuse histoire de la Bible, que les pages de ce livre vous ont fait parcourir ?
Cette lecture aura pleinement atteint son but si, en ce jour, vous recevez la vie véritable qui est en Jésus-Christ ; l’Ecriture sainte en est le véhicule, transportant la puissance éternelle de Dieu jusqu’à vous.
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu. » 10
« Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Nom du Fils de Dieu. » 11
11 1 Jean 5.12-13.