Or, il faut remarquer que cette connaissance du péché Ce que c’est n’est pas une simple spéculation, ou une idée de l’imagination ; mais, que c’est un sentiment, une expérience vivante et un douloureux combat du cœur, comme David le témoigne dans ces paroles : je connais mon iniquité, c’est-à-dire, je la sens, je l’éprouve dans sa laideur et dans son poison. Car c’est proprement ce que le mot hébreu connaître emporte, il ne signifie pas seulement comme le pape l’enseigne, ramasser et recueillir en un tas ce qu’on a fait, ou ce qu’on a commis de mal ou de bien, pour l’aller jeter sur un confesseur ; mais c’est sentir, c’est éprouver dans sa conscience le fardeau insupportable de la colère de Dieu ; et la connaissance du péché n’est autre chose que le sentiment du péché dans le cœur ; et un homme pécheur ou qui connaît ses péchés, c’est une âme qui est pressée en sa conscience, qui est angoissée et qui ne sait de quel côté se tourner.