Nous ne considérons pas ici l’homme dans son être L’homme physique, selon lequel il est une créature raisonnable, composé d’une âme et d’un corps ; mais nous le considérons comme un homme pécheur, qui est l’endroit par lequel la théologie traite de l’homme ; et c’est là proprement la substance théologique de l’homme, et de laquelle un théologien et la théologie s’entretiennent et parlent, afin de faire sentir à l’homme que toute sa nature a été corrompue par le péché ; ce que venant à sentir, il tombe dans le désespoir qui le précipite dans l’enfer, car que peut faire l’homme en la présence d’un Dieu juste, lorsqu’il vient à voir et à découvrir toute sa nature horriblement tâchée et opprimée par le péché, et qu’il n’y voit absolument rien sur quoi il puisse s’appuyer, mais que tout le laisse tomber dans le néant et dans le vide de toute justice ; nécessairement à cette vue, le désespoir s’empare de lui.