« On n’a jamais appris ni entendu dire et jamais l’œil n’a vu qu’un autre Pieu que toi fit de telles choses pour ceux qui s’attendent à lui. » Esa 64.4.
Ce texte nous invite à nous attendre à Dieu avec la certitude que Dieu nous révélera des choses que ne saurait concevoir le cœur de l’homme. Les versets qui précèdent nous retracent l’état d’abaissement dans lequel était tombé le peuple de Dieu : « Regarde des cieux...Tes compassions ne se font plus sentir envers nous...Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne gouvernes pas et qui n’est point appelé de ton nom...Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais...tes ennemis connaîtraient ton nom et les nations trembleraient devant toi. » Ensuite le prophète évoque le souvenir du passé : « Quand tu fis des prodiges, que nous n’attendions point, tu descendis et les montagnes s’ébranlèrent devant toi. » Après avoir ainsi éveillé la foi, le prophète rappelle que Dieu est toujours le même Dieu : « L’œil n’a jamais vu d’autre Dieu que toi qui fit de telles choses pour ceux qui s’attendent à lui ». Dieu seul sait tout ce qu’il peut faire pour ceux qui s’attendent à lui.
C’est là ce que nous dit saint Paul : « Personne ne connaît les choses de Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu. » « Mais Dieu nous les a révélées par son Esprit. » {1Co 2.11-12}
Les besoins du peuple de Dieu sont toujours les mêmes, et l’intervention de Dieu est tout aussi nécessaire de nos jours qu’au temps d’Esaïe. Aujourd’hui comme alors et dans tous les âges, il se trouve encore «un petit reste» qui cherche Dieu de tout son cœur, mais si nous considérons l’ensemble de la chrétienté, l’état actuel de l’Église de Christ, nous ne manquons pas de motifs pour nous écrier : « Oh, si tu déchirais les cieux et si tu descendais... » Nous sentons qu’il faut là l’intervention du Dieu tout-puissant. On ne se fait pas une juste idée de ce qu’est aux yeux de Dieu ce qu’on appelle le monde chrétien. À moins que Dieu ne descende et ne fasse « connaître son nom à ses ennemis, » nos travaux d’évangélisation restent comparativement sans résultats. Voyez ce qu’est devenu le ministère. Ne se borne-t-il pas souvent « aux discours persuasifs de la sagesse humaine » au lieu d’« une démonstration d’Esprit et de puissance. » {1Co 2.4} Voyez ce qu’est devenue l’unité du corps de Christ. Qu’il est rare de voir là l’amour divin unissant entre eux les enfants de Dieu. Voyez aussi ce qu’est la sainteté, cette sainteté de Christ remplie d’humilité et de l’esprit de crucifixion au monde. Qu’il est rare de rencontrer des hommes qui vivent de la vie de Christ parce que Christ demeure en eux.
Qu’avons-nous donc à faire ? Seulement ceci : Nous devons nous attendre à Dieu, et sans nous lasser crier à lui : « Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais, les montagnes s’ébranleraient devant toi. » {Esa 64.1} Désirons, demandons et attendons avec foi que Dieu fasse des choses au delà de toute prévision. Ayons pleine confiance au Dieu dont nul ne sait ce qu’il prépare pour ceux qui s’attendent à lui. C’est au Dieu des miracles, au Dieu qui peut faire bien au delà de toute attente que nous sommes appelés à nous confier.
Oui, que les enfants de Dieu élargissent leur cœur s’attendant au Dieu « qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons. » {Eph 3.20} Comme ses élus qui crient à lui jour et nuit {Lu 18.7} réunissons-nous ensemble pour lui demander des choses qui ne se soient pas encore vues. N’a-t-il pas la puissance de se lever et de faire de son peuple « un sujet de gloire et de louange parmi tous les peuples de la terre ? » {Sop 3.20} « L’Éternel attend pour vous faire grâce. Heureux tous ceux qui s’attendent à lui. » {Esa 30.18}
« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »