Puis donc que nous avons de telles promesses, purifions-nous, mes bien-aimés, de toutes souillures de la chair et de l’esprit, en achevant l’œuvre de notre sanctification dans la crainte de Dieu. {2Co 7.1}
Que la sainteté soit plus que la purification et que celle-ci doive en être précédée, c’est là un enseignement que nous retrouvons dans plus d’un passage du Nouveau Testament. « Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier par la Parole, après l’avoir purifiée par l’ablution d’eau ». {Eph 5.25,26} « Si un homme se conserve pur de ces choses, il sera un vase servant à un usage noble, sanctifié ! »
La purification n’est que le côté négatif ; c’est la séparation des choses souillées, c’est le soin qu’on prend de n’y pas toucher et d’enlever toute impureté.
La sanctification, « c’est l’union positive avec Dieu, la communion avec lui, la participation aux grâces et à la sainteté de la vie divine. {2Co 6.17,18} Ainsi, nous lisons aussi de l’autel dont Dieu parle à Moïse : « Tu purifieras l’autel par cette expiation et tu l’oindras pour le sanctifier ». {Ex 29.36}
La purification doit toujours préparer la voie, et devrait toujours conduire à la sainteté.
Paul parle d’une double souillure, dont nous devons nous purifier, celle de la chair et celle de l’esprit. La relation entre ces deux souillures est si intime, que dans tout péché elles y participent. La forme de péché la plus basse et la plus charnelle entrera dans l’esprit, elle le souillera et le dégradera. Et de même, la souillure de l’esprit fera sentir, avec le temps, sa puissance sur la chair.
Purifions-nous de toute souillure de la chair. Les fonctions de notre corps peuvent être classées sous trois chefs: la nourriture, la propagation et la protection de notre vie. Par la première de ces fonctions, la terre sollicite journellement notre appétit par la nourriture et le breuvage qu’elle nous offre. De même que le fruit, bon à manger, fut la tentation qui séduisit Eve, de même les jouissances du manger et du boire peuvent être classées parmi les formes les plus primitives de la souillure de la chair. La seconde de ces fonctions, très Intimement en relation avec la première, est celle que l’Ecriture indique comme spécialement liée au mot de chair. Nous savons comment, dans le jardin d’Eden, le manger coupable fut immédiatement suivi de l’éveil du désir coupable, et de la honte. Dans sa première épître aux Corinthiens, {1Co 6.13-15} Paul relie intimement ces deux péchés, comme il le fait pour l’ivrognerie et l’impureté. {1Co 6.9,10} Puis vient la troisième de ces fonctions dans, laquelle la vitalité du corps se déploie : l’instinct de la préservation personnelle qui s’élève contre tout ce qui pourrait gêner nos plaisirs ou notre confort. Ce qu’on appelle le caractère, avec ses fruits mauvais de colère et de division, a sa racine dans la constitution physique et doit être classé parmi les péchés de la chair. Le chrétien doit croire que le Saint-Esprit habite dans le corps afin de faire des membres du corps les membres de Christ ; et, dans cette foi, il doit rejeter les œuvres de la chair ; il doit « se purifier de toute souillure de la chair ».
« Et de l’esprit ». De même que la source de toutes les souillures de la chair est la satisfaction de ses propres désirs, de même la recherche de soi-même est à la base de toute souillure de l’esprit. Dans les rapports avec Dieu, cette souillure se manifeste sous la forme de l’idolâtrie, que ce soit par le culte d’autres dieux, d’idoles que notre cœur s’est créées, ou par l’amour du monde, qui prend la place de l’amour de Dieu, ou encore en choisissant notre volonté plutôt que celle de Dieu. Dans les rapports avec le prochain, la souillure de l’esprit se montre par l’envie, le manque d’amour, la haine, la négligence froide, glaciale, ou le jugement sévère porté sur autrui. Dans ses relations avec nous-mêmes, on la voit sous la forme de l’orgueil, de l’ambition, de l’envie encore, de la disposition qui fait du moi le centre autour duquel tout doit tourner, et par qui tout doit être jugé. Même les péchés dont nous n’avons pas conscience, si nous ne sommes pas sérieux dans notre désir qu’ils nous soient révélés, empêcheront très sûrement nos progrès dans la sainteté.
Bien-aimés, purifions-nous. La purification est quelquefois indiquée comme étant l’œuvre de Dieu; {Ac 15.9 ; 1Jn 1.9} quelquefois aussi comme l’œuvre de Christ. {Jn 15.3 ; Eph 5.27 ; Tit 2.14} Ici, nous sommes exhortés à nous purifier nous-mêmes. Dieu fait son œuvre en nous par le Saint-Esprit; le Saint-Esprit fait son œuvre en nous en nous excitant à agir et en nous rendant capables de le faire. L’Esprit est la force de la vie nouvelle ; dans et par cette force, nous devons nous mettre d’une manière bien décidée à rejeter tout ce qui est souillé. « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ». {Esa 52.11} Le contact involontaire avec ce qui est souillé doit nous être si insupportable qu’il nous force à pousser ce cri : « Malheureux que je suis ! » et nous conduire à la délivrance que l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, nous apporte.
Et comment cette purification doit-elle avoir lieu ? Lorsque Ezéchias appela les prêtres de l’Eternel à sanctifier le temple, qui avait été souillé par la présence des idoles et par le culte qui leur était rendu, {2Ch 29} il leur dit : « Mettez ce qui est impur hors du sanctuaire ».—« Et les prêtres entrèrent dans la maison de l’Eternel pour la purifier ; ils sortirent toutes les impuretés qu’ils trouvèrent dans le temple de l’Eternel ». Ce n’est qu’alors que le sacrifice d’expiation pour le péché et l’holocauste, et les sacrifices d’actions de grâces, purent être apportés, et que le service de l’Eternel put être rétabli. De la même manière, tout ce qui est souillé doit être soigneusement examiné, mis en lumière et absolument rejeté. Quelque profondément que le péché paraisse enraciné dans notre constitution et nos habitudes, nous devons nous en purifier si nous voulons être saints. « Si nous marchons dans la lumière comme lui-même est dans la lumière, le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché ». Venons à la lumière avec notre péché, et le sang prouvera sa puissance purifiante. Purifions-nous en nous livrant nous-mêmes à la lumière, qui révèle et qui condamne le péché, et au sang pour qu’il purifie et qu’il sanctifie.
« Purifions-nous, en achevant l’œuvre de notre sanctification dans la crainte de Dieu ». Nous lisons dans Hébreux : {Heb 10.14} « Christ a amené pour toujours à la perfection ceux qui ont été sanctifiés ». Comme nous avons déjà souvent vu que ce que Dieu a sanctifié, l’homme doit aussi le sanctifier, en acceptant et en s’appropriant la sainteté que Dieu lui a accordée, il en doit être de même de la perfection que les saints ont en Christ. Nous devons achever la sanctification ; la sainteté doit être développée dans la vie entière et poursuivie jusqu’au bout, car, en tant que nous sommes les saints de Dieu, nous devons arriver à la perfection, achevant notre sanctification. Ne nous laissons pas effrayer par ce mot. Notre Seigneur l’a employé quand il nous a donné le commandement : « Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait ». Le Maître nous appelle à une perfection semblable à celle du Père ; il nous a déjà rendus parfaits en lui, et il met devant nous la perspective d’une perfection qui va toujours croissant. Sa Parole nous appelle maintenant à achever, jour après jour, notre sanctification. Que dans l’accomplissement de chaque devoir, nous nous y adonnions de tout notre cœur et sans réserve. Que, comme des écoliers dociles, nous fassions dans tout acte de culte et d’obéissance, dans toute tentation et dans toute épreuve, ce que l’Esprit de Dieu nous enseigne à faire. « Que l’ouvrage de la patience soit parfait, afin que vous soyez parfaits et accomplis, en sorte qu’il ne vous manque rien ». {Jas 1.4} « Que le Dieu de paix vous rende parfaits en toute bonne œuvre pour faire sa volonté ! »
« Puis, donc que nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant l’œuvre de notre sanctification dans la crainte de Dieu ». C’est la foi qui donne le courage et la force de se purifier de toute souillure et d’achever la sanctification dans la crainte de Dieu. C’est dans la mesure où les promesses de l’amour divin et de l’habitation de Dieu en nous sont faites nôtres par le Saint-Esprit que nous pouvons être faits participants de la victoire qui a vaincu le monde, savoir : notre foi. Dans le chemin que nous avons suivi du repos de l’Eden jusqu’ici, à travers toute l’Ecriture sainte, nous avons vu la merveilleuse révélation de ces promesses dans une splendeur qui n’a fait que grandir : que Dieu, le Saint, veut nous sanctifier ; que Dieu, le Saint, veut demeurer chez celui qui est humble de cœur ; que Dieu, dans son Bien-aimé, le Saint, est venu pour être notre sainteté; que Dieu nous a créés en Christ afin qu’il fût notre sanctification ; que Dieu, qui nous a élus pour la sanctification de l’Esprit, a mis son Esprit dans nos cœurs ; qu’il veille maintenant sur nous, dans son amour, pour opérer en nous par cet Esprit son dessein et pour achever notre sanctification. Telles sont les promesses qui ont été placées devant nous. « Puis donc que nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu ».
« Soyez saints, car je suis saint ».
Seigneur Jésus, toi le Saint, tu t’es donné toi-même pour nous, nous ayant purifié, pour toi comme ta propriété, afin que tu puisses nous sanctifier, et nous présenter à toi-même comme une Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Que ton nom soit béni pour ton amour infini. Que ton nom soit béni pour cette merveilleuse purification. Par le lavage de ta Parole et de ton sang tu nous as entièrement purifiés. Et quand nous marchons dans la lumière, tu nous purifies sans cesse.
Avec ces glorieuses promesses que tu nous as faites, et dans la puissance de ton œuvre et de ton sang, tu nous appelles à nous purifier nous-mêmes de toute souillure de la chair et de l’esprit. O Sauveur bénit révèle-nous, dans ta miséricorde et par ta sainte lumière, tout ce qui est souillure en nous, même l’action la plus secrète de cette souillure Oh! que, sous la puissance vivifiante de ta Parole et de ton sang, puissance appliquée à mon âme par le Saint-Esprit, ma voie soit pure, mes mains soient pures, mes lèvres soient pures, mon cœur soit pur. Purifie-moi « complètement afin que je puisse marcher avec toi en vêtements blancs, déjà ici-bas »
Gardant ces vêtements sans tache et sans souillure. Fais cela, bien-aimé Sauveur, pour l’amour de ton grand nom. Amen.
1° La purification a presque toujours un but : un vase purifié est propre à être employé. Un travail spirituel, fait pour le Seigneur, avec le sincère désir que le Seigneur nous emploie pour lui, rendra urgent notre désir de purification. Un vase non purifié ne peut être employé : n’est-ce peut-être pas là la raison pour laquelle il y a des travailleurs que Dieu ne peut bénir ?
2° Toute souillure : une tache suffit pour souiller. « Purifions-nous de toute souillure ».
3° Point de purification sans lumière. Ouvrons notre cœur pour que la lumière y pénètre.
4° Aucune purification n’égale celle produite par le feu. Livrez la souillure au feu de la sainteté de Dieu, qui est un feu qui consume et purifie. Livrez-la à la mort de Jésus, à Jésus lui-même.
5° Si nous marchons dans la lumière, le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. La lumière révèle le péché ; nous le confessons et nous le délaissons, et nous acceptons le sang ; ainsi nous nous purifions. Soyons bien fermement déterminés à nous purifier de toute souillure, de tout ce que notre Père céleste considère comme une tache.