« Si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. » (Luc 12.39)
Dans un discours sur l'éducation Edward Thring dit :
« La force des heures de loisirs avec leurs occupations est toute-puissante. . . . La question de la force des heures de loisir devrait être la question la plus importante de toutes car elle affecte le plus le caractère… les heures de loisirs sont la charnière sur laquelle la véritable éducation pivote ». Ce grand maître dans la science de l'éducation avait vu, que le caractère noble, et la façon d’être véritable, viennent en premier, puis ensuite seulement, la formation des compétences et de la force. Il avait vu, aussi, que si un professeur peut faire beaucoup en paroles et en actes par une ferme conviction et un véritable travail de stimulation et de guide, chaque garçon doit travailler à son propre caractère. Et c’est pendant les heures de loisirs, quand il est libre de toute contrainte et de toute observation, que le jeune garçon montre ce qui est vraiment le plus élevé en lui. Puis l’auteur a parlé des heures de loisirs toutes importantes et toutes puissantes, la charnière sur laquelle tourne la véritable éducation.
Dans la religion ceci est intensément vrai. Des milliers d'étudiants l’ont ressenti, sans savoir comment l’exprimer ou l'expliquer. Au collège ou à l’école, leur culte personnel a sa place dans leur emploi du temps. L'esprit tout entier est concentré sur un travail régulier et systématique, et le temps de la dévotion est aussi bien observé que celui d’une classe ou d'une étude personnelle.
Lorsque le temps de relaxation vient, et que chacun est libre de faire exactement ce qu’il veut, ceux pour qui le culte personnel et la communion avec Dieu sont devenus si naturels, tels qu’une nécessité de la vie spirituelle et sont source d’une telle joie, que leur observance ne contrarie pas leur plaisir de vacances. Les vacances deviennent le test du caractère, la preuve de savoir jusqu'où l'on peut dire avec Job : « Je n'ai pas abandonné les commandements de ses lèvres ; j'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche » (Job 23.12). La question des heures de loisirs est en effet très importante. Durant les loisirs, je me tourne librement et naturellement vers ce que j'aime le plus. En eux, je prouve et j’accroîs le pouvoir de tenir ce que j'ai.
Un enseignant dans une grande école en Amérique a dit : « la plus grande difficulté que nous ayons à combattre ce sont les vacances d'été. Juste au moment où nous avons amené un garçon à un bon point de discipline, et qu’il répond au meilleur idéal, nous le perdons, et quand il revient à l'automne, nous devons commencer tout recommencer. Pendant les vacances d'été il perd de sa moralité ». Cette déclaration, se référant à l'étude ordinaire et aux devoirs, est forte: dans certaines limites, elle n’est pas moins applicable à la vie religieuse. Le soudain assouplissement des habitudes régulières, et la subtile pensée que la liberté parfaite de faire comme on aime c'est le bonheur parfait, projette en arrière la vie chrétienne de nombreux jeunes étudiants. Il n'y a pas de point plus nécessaire que celui là, à savoir que les étudiants plus âgés et plus expérimentés doivent aider et protéger leurs plus jeunes camarades. Le bénéfice de plusieurs mois peut être perdu par la négligence d’une semaine. Nous ne savons pas « à quelle heure de la nuit le voleur viendra ». L'esprit du culte personnel signifie une vigilance incessante toute la journée et tous les jours.
Il y a différents aspects dans lesquels le danger, et sa préservation, peut être présentés aux étudiants. Avec les vacances, nous sommes libres des lois de l'école en vertu desquelles nous y vivons au cours de notre séjour. Mais il y a d'autres lois : lois de la morale, les lois de la santé, au sujet desquelles il n'y a pas de relâchement. L'étudiant doit être averti que l'appel à la communion quotidienne avec Dieu n'appartient pas à la première mais à cette dernière catégorie. Autant il a besoin tous les jours de vacances de manger et de respirer, autant il a besoin chaque jour de manger le pain, de respirer l'air Du Ciel.
Faites bien comprendre que le culte personnel du matin n'est pas seulement un devoir, mais un privilège indicible et un plaisir. La communion avec Dieu, demeurer en Christ, aimer la Parole et la méditer tous les jours, ces choses sont la vie, la force, la santé et la joie de la nouvelle nature. Regardez-les sous cet angle, croyez en la puissance de la nouvelle nature en vous, et agissez en conséquence ; si vous ne la sentez pas, elle va se réaliser. Considérez-la comme une joie, et elle deviendra une joie pour vous.
Par-dessus tout, rendez-vous compte que le monde a besoin de vous et compte sur vous pour être sa lumière. Christ attend de vous en tant que membre de son corps, jour après jour, pour faire son œuvre de salut au travers de vous. Ni lui, ni le monde, ni vous, ne peut se permettre de perdre une seule journée. Dieu vous a créé et vous a délivré, pour que, grâce à vous, il puisse, sans cesse comme par le soleil, éclairer le monde. Que sa lumière, sa vie et son amour brille sur les hommes. Vous avez besoin chaque jour, d’être de nouveau en communication avec la source de toute lumière. Ne pensez pas demander un allégement de cette communion pendant les vacances. Encore moins, profitez-en. Profitez des vacances comme un temps spécial qui vous est donné pour étudier ce que vous laissez de côté lors de votre étude biblique ordinaire.Profitez et appréciez les vacances comme une opportunité particulière pour plus de temps avec le Père et le Fils. Au lieu qu’elles deviennent un piège, au lieu que toute votre énergie soit épuisée en empêchant seulement de perdre du terrain, appréciez les vacances comme un temps béni de grâce et de victoire sur soi et sur le monde, un temps de forte augmentation de grâce et de force, un temps pour être béni et pour être une bénédiction.