L'exode, le sentier de la vie

8ème CAMPEMENT : DOPHKA (DOPHQAH)

9ème CAMPEMENT : ALUSCH

10ème CAMPEMENT : REPHIDIM

Dophka : qui frappe
Alusch : tumulte des hommes
Rephidim : grand espaces

Exode 17.1

Les enfants d’Israël partirent du désert de Sin et traversèrent la grande plaine sablonneuse et désertique de Debbet er Ramleh et s’engagèrent dans la chaîne de montagnes du sud du Sinaï.

Moïse connaissait certainement bien cette piste qui conduisait au Mont Horeb.

Ils passèrent probablement dans le défilé du Djebel Dhalal, toujours sous la conduite de la nuée de L’ÉTERNEL.

Le cortège des Israélites, avec leurs troupeaux, était très étiré à cause des personnes les plus en difficulté dans cette longue marche, et les extrémités des campements devaient être très distantes à cause de l’immensité de ce peuple.

Exode 40.36-38
Nombres 9.17-21
Néhémie 9.19

Les campements cités par Moïse désignaient le lieu où s’immobilisait la nuée de L’ÉTERNEL, ou la colonne de feu, lorsque le peuple marchait la nuit. Il est compréhensible que des évènements se soient déroulés à l’autre extrémité du cortège qui se trouvait encore dans le campement précédent. S’il y a avait un évènement important à une extrémité d’un campement, un nom lui était parfois donné en même temps.

Nombres 33.12, 13

Ils campèrent à Dophka, puis à Alusch. Ces 2 campements ne sont mentionnés que dans le livre des Nombres. En effet, la Bible ne cite aucun évènement particulier survenu à Dophka et à Alusch. Pourtant si Dophqah (Dophka) peut signifier « qui frappe », la traduction d’Alusch signifie « tumulte des hommes ».

Nombres 33.1-2

L’hypothèse que d’autres incidents ne sont pas mentionnés dans la Bible dans ces campements est peu probable, car Moïse écrivait la marche des enfants d’Israël au fur et à mesure, de station en station.

Mais les évènements qui vont marquer le campement de Rephidim, reflètent justement la signification des noms de Dophka et d’Alusch, au sujet d’un combat (qui frappe), et d’une révolte (tumulte des hommes).

Nombres 33.12-14

La Bible nous dit que les Israélites partirent de Dophka et campèrent à Alusch, puis partirent d’Alusch et campèrent à Rephidim.

Le campement de Rephidim, d’après sa traduction « grands espaces », semble situé avant le défilé du Wadi es-Scheik, dans un site désertique assez vaste et plat, au sud du Djebel Dhalal (voir photo satellite de l’espace du mont Horeb).

Exode 17.1-3

Le peuple ne trouva point d’eau et chercha querelle à Moïse :

« Donnez-nous de l’eau à boire »

Le peuple, pressé par la soif, murmura contre Moïse.

« Pourquoi nous as-tu fait sortir de l’Égypte pour nous faire mourir de soif avec nos enfants et nos troupeaux »

Cette grande révolte, au sein de ce peuple nomade, peut bien être affectée au campement d’Alusch qui aurait été une partie du campement de Rephidim.

Et ce n’était pas que des gémissements que ce peuple exprimait, car ses réactions devinrent si violentes, que la vie de Moïse fut mise en danger. Moïse, terrorisé, supplia L’ÉTERNEL DIEU de venir à son secours :

Exode 17.4

« Que faut-il faire à ce peuple ? Peu s’en faut qu’il ne me lapide ? »

Exode 17.5, 6

Sur les ordres de DIEU, Moïse et quelques-uns des anciens partirent devant le peuple et marchèrent jusqu’au Mont Horeb. Le camp de Rephidim n’était certainement pas très éloigné du Mont Horeb à cause de l’ordre de DIEU et de l’évènement qui allait suivre. Seuls Moïse et les anciens du peuple avaient marché jusqu’au au pied de la montagne sur l’ordre de L’ÉTERNEL DIEU.

Mais cette montagne n’était pas ordinaire car elle était la montagne de DIEU à cause de ce qu’IL avait dit à Moïse :

Exode 17.6

« Je vais t’apparaître là-bas sur le rocher, au Mont Horeb »

Massa et Meriba

Exode 17.5-6 ; 7.15-17 ; 4.2, 17
1 Corinthiens 10.4
Jean 4.14
Nombres 20.10-11
Jean 7.37-39 ; 14.16-17
Jean 15.5-11 ; 16.7

Moïse frappa le rocher du Mont Horeb avec sa propre verge, celle dont il avait frappé le Nil en Égypte, et toujours selon l’ordre de L’ÉTERNEL. L’eau jaillit du rocher, et le peuple bût en abondance, malgré le fait que beaucoup d’entre eux n’acceptèrent pas de boire à un rocher spirituel. Car ce rocher spirituel, qui s’appelle CHRIST, nous donne une eau par laquelle nous n’avons plus soif et qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Cette eau, jaillissant du rocher quarante ans plus tard, sera la préfiguration de l’ESPRIT-SAINT donné aux croyants comme le fruit éternel de CHRIST mort sur le mont du calvaire et ressuscité..

Exode 17.7

Moïse nomma ce lieu Massa et Meriba (tentation, querelle) qui est en relation avec celle du campement d’Alusch (tumulte des hommes), et de la colère du peuple contre Moïse, à cause de la soif qui avait provoqué la rébellion et les divisions au sein du peuple.

Exode 3.1

Cette évidence prouve aussi que le campement était très étendu à cause du relief, de la multitude de ce peuple, des troupeaux, et des pâturages parsemés qui existaient dans cette région.

L’arrivée miraculeuse de l’eau, à un point précis situé devant le camp, a permis un ravitaillement progressif des Israélites jusqu’à ceux qui se trouvaient complètement à l’arrière du cortège.

Cette configuration était idéale pour alimenter les querelles, les contestations et les révoltes, du fait qu’il y avait d’abord les premiers servis, et à la fin les derniers servis un ou plusieurs jours après.

Exode 3.1
Exode 3.10-12

Pourtant Moïse connaissait bien cette région et les sites idéals pour le bétail, puisqu’il y avait gardé les troupeaux de son beau-père pendant de nombreuses années. Mais pour trouver suffisamment d’eau et diriger l’organisation d’un peuple de 2 millions de personnes avec leurs troupeaux, est une toute autre affaire : une mission démesurée pour un homme, mais possible pour L’ÉTERNEL DIEU au travers de Moïse et justement au Mont Horeb qu’IL lui avait prophétisé pour être le lieu où les Israélites l’adoreraient. En réalité, le peuple d’Israël venait encore d’être éprouvé par L’ÉTERNEL DIEU pour tester sa confiance en LUI. D’autant plus que les Israélites étaient passés de la vie tribale sédentaire à une vie tribale nomade, en quelques semaines. Et les choses allaient encore se compliquer.

La victoire sur Amalek

1 Samuel 27.8
Genèse 36.12

En effet, les Amalécites, peuple d’Amalek, régnaient dans toute la région du désert de Schur. Les Amalécites étaient des descendants d’Ésaü, et par conséquent, ils étaient apparentés aux Israélites.

Exode 17.8
Deutéronome 25.17-18

Ce peuple, errant, rayonnait en nomades dans le désert de Schur avec ses troupeaux. Les Amalécites avaient certainement repéré les Israélites depuis plusieurs jours. Et ils décidèrent de les attaquer dans cette région montagneuse, par surprise, dans la partie arrière du cortège ou se trouvaient les plus fatigués et les traînards.

Cette lâche stratégie leur permettait de gagner du temps avant que les chefs et anciens n’en soient avertis à l’avant du camp des Israélites. D’ailleurs, lorsque Moïse en fut informé, il dit à son serviteur Josué (Hosée) :

Exode 17.9

« Choisis des hommes et va (ou sorts) livrer bataille à Amalek »

Cet ordre démontre que le peuple d’Israël n’avait aucune hiérarchie stratégique et militaire pour sa défense : Moïse prenait à lui seul toutes les décisions sur le terrain, au fur et à mesure.

Cet ordre de Moïse à Josué (Hosée) prouve que l’attaque des Amalécites avait eu lieu à une distance éloignée de l’avant du camp, qui était très étendu.

La suite du texte nous montre l’entière confiance que Moïse avait en L’ÉTERNEL DIEU et Sa puissance. Mais le texte illustre aussi la faiblesse d’un peuple sans défense lorsque Moïse dit :

Exode 17.9

« Demain, je me tiendrai au sommet de cette colline, la verge divine à la main »

Josué (Hosée) exécuta les ordres de Moïse pour combattre Amalek.

Exode 17.10-12
Exode 17.13

Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse tenait son bras levé avec la verge dans sa main, Israël gagnait ; lorsque son bras fléchissait à cause de la fatigue, c’est Amalek qui gagnait. Voyant ce phénomène miraculeux, Aaron et Hur mirent une pierre sous Moïse pour qu’il puisse s’asseoir dessus. Ils soutinrent aussi ses bras fermement, de chaque côté, sans faiblir, jusqu’au coucher du soleil. Josué (Hosée), à la tête des Israélites, vainquit ainsi les Amalécites au tranchant de l’épée. C’est la première fois que Josué (Hosée) était nommé dans la Bible.

Nombres 33.12-14

Le site de cette bataille pourrait correspondre au campement de Dophka, à cause de la définition du nom « qui frappe ». Mais ceci n’est qu’une hypothèse du fait que Moïse a cité ce nom de campement seulement 39 ans plus tard, dans un ordre contestable.

Exode 17.14
Deutéronome 25.17-19
1 Samuel 15.2-8

L’ÉTERNEL demanda à Moïse d’écrire cette victoire dans le livre comme souvenir, et d’inculquer à Josué que L’ÉTERNEL DIEU effacera la mémoire d’Amalek de dessous les cieux.

Deutéronome 31.22-23

Le souhait de L’ÉTERNEL d’inculquer ce souvenir à Josué était un vœu prophétique parce que DIEU connaissait d’avance l’importance que Josué aurait, plus tard, pour l’accomplissement de Sa promesse dans la conquête du pays de Canaan.

Exode 17.15

Moïse érigea un autel et lui donna pour nom YAHVE-NISSI qui signifie « L’ÉTERNEL MA BANNIÈRE »

Et Moïse déclara devant le peuple :

Exode 17.16

« Puisque sa main (celle d’Amalek) s’attaque au trône de l’ÉTERNEL, guerre à Amalek de siècle en siècle »

Nombres 14.44-45
1 Samuel 15.1-3
Deutéronome 25.17-19

Des siècles plus tard, nous verrons qu’Israël devra combattre à nouveau contre Amalek, sans DIEU dans la défaite, mais avec LUI dans la victoire, à cause de cette agression dans le Sinaï et de l’ordre qu’IL lui avait donné auparavant de l’exterminer.

Exode 17.6, 9-13

Mais L’ÉTERNEL avait permis cette attaque des Amalécites, sans intervenir en amont, pour mettre une nouvelle fois son peuple à l’épreuve à la suite de sa révolte contre Moïse. Par les actes miraculeux du jaillissement de l’eau du rocher et de la victoire sur les Amalécites, IL avait glorifié son serviteur Moïse devant le peuple, et avait ainsi rétabli et consolidé son autorité.

Exode 18.1

Jéthro, beau-père de Moïse, avait été averti de tous les prodiges de L’ÉTERNEL en faveur de Moïse et du peuple d’Israël.

Exode 18.2

Il en avait été informé par sa fille Séphora, femme de Moïse.

Moïse avait probablement renvoyé sa femme et ses deux fils à Madian pour les mettre en sécurité. Si Séphora était au courant des prodiges de DIEU, c’est parce qu’elle les avaient vus et vécus.

Exode 18.1

Nous avons déjà évoqué la période du retour de Séphora à Madian qui ne peut être que postérieure à la traversée de la mer Rouge, étant donné que Jéthro avait été informé que L’ÉTERNEL avait fait sortir les Israélites du pays d’Égypte au travers de la mer rouge.

Exode 18.5, 6

Cette hypothèse aurait laissé plus de 2 mois à Séphora, ses enfants et ses serviteurs, pour rejoindre son père en Madian, et pour revenir avec lui à Rephidim pour retrouver Moïse son mari.

Jéthro vint donc trouver Moïse à Rephidim, accompagné de sa fiile Séphora, femme de Moïse, avec leurs fils Guerschom et Éliezer.

Exode 18.5
Exode 19.1-2

La Bible dit que Moïse campait près de la montagne de DIEU, alors que, quelques jours après, le peuple quittera le campement de Rephidim pour arriver au désert de Sinaï, en face de la montagne de DIEU. Soit le récit de la visite de Jéthro devrait être placé après l’arrivée du peuple en face de la montagne de DIEU, soit c’est une nouvelle preuve que Rephidim était très proche du Mont Sinaï et que le campement s’étendait de l’un à l’autre avec Moïse placé à l’avant.

Exode 18.10-11

Après que Moïse eut raconté à son beau-père toutes les épreuves que les Israélites avaient supportées pendant le voyage, et comment L’ÉTERNEL les avait protégés, Jéthro se réjouit de tout le bien que L’ÉTERNEL avait fait au peuple d’Israël.

Exode 18.10-11

« Loué soit l’ETERNEL… »

« Je reconnais maintenant que l’ÉTERNEL est plus grand que tous les dieux », dit-il.

Ces paroles de Jéthro attestent qu’il n’était pas attaché à L’ÉTERNEL DIEU, auparavant, mais qu’il servait d’autres dieux et des idoles. Mais, tout à coup, quelle confession !

Qui était donc Jéthro ?

Nombres 10.29

La Bible nous dit que Jéthro était Madianite.

Mais qui était-il donc vraiment ?

Exode 18.1
Genèse 25.1-6

Nous avons déjà évoqué le fait qu’il était prêtre de Madian, région située à l’Est du golfe d’Akaba. Et nous savons que les Madianites étaient des descendants d’Abraham par sa concubine Kétura.

Genèse 37.28
Genèse 25.1-2

La Bible nous dit que les Madianites étaient Ismaélites. Pourtant Madian n’était pas un descendant d’Ismaël.

Genèse 37.28
Genèse 16.12

Mais le mot « ismaélite » est employé souvent comme qualificatif qui signifie une vie de camps « volants » dans le désert, et particulièrement dans le désert de l’Arabie septentrionale. Les marchands Madianites, de passage, qui avaient emmené Joseph en Égypte, étaient « ismaélites » Le nom « d’ismaélites » était ainsi donné à toutes tribus qui vivaient dans cette région, comme des nomades, comme des « ânes sauvages » dans le désert.

1 Samuel 15.5-6
Exode 3.1

Les Madianites avaient de bons rapports avec les Amalécites. Ce qui explique la liberté de Jéthro d’évoluer autour du golfe d’Akaba et le désert de Schur, avec ses troupeaux et ses serviteurs.

Exode 2.18

Jéthro était aussi nommé Réuel. Du fait que Réuel se traduit par « ami de DIEU » et que Jéthro se traduit par « excellence », Jéthro signifie peut-être son titre.

Juges 1.16 ; 4.11

La Bible nous dit, aussi, que le beau-père de Moïse était Kénien. Kénien se traduit par « forgeron ».

Juges 4.17, 21-22
1 Rois 22.49-49
Juges 4.3, 17

Les Kéniens étaient des forgerons itinérants. Mais ils opéraient à proximité du golfe d’Akaba à cause de l’abondance du minerai de cuivre et de fer. La cité d’Etson-Gueber, située au fond du golfe d’Akaba, était exposée à des vents furieux connus. Cette cité était pourvue d’installations de fourneaux perfectionnés qui permettaient de fondre, de forger, et de transformer les métaux.

Juges 1.16
Juges 4.22
Nombres 10.29-32

Les descendants de Jéthro resteront fidèles à Israël dans la suite des temps, même dans des circonstances difficiles. Ce pourrait être la conséquence résultant du mariage de Moïse avec Séphora et de leur descendance, sans affirmer qu’ils se soient vraiment convertis au DIEU d’Israël.

Exode 18.8-12
Nombres 10.29-32

Car nous pensons que c’est plutôt les miracles opérés par L’ÉTERNEL DIEU pour le peuple d’Israël qui avaient touché le cœur de Jéthro, et de sa famille, pour que son fils accompagne le peuple d’Israël.

En effet Jéthro fut touché par la gloire de L’ÉTERNEL DIEU lorsqu’il entendit les récits de Moïse. Le fait qu’il avait décidé de venir se rendre compte, de lui-même, que le peuple d’Israël était bien sorti d’Égypte par la main puissante de DIEU, démontre encore qu’il n’en était pas encore persuadé.

Exode 18.12

Touché dans son cœur par la véracité des miracles que DIEU avait accomplis pour Israël, Jéthro offrit, là, un holocauste et des sacrifices à L’ÉTERNEL DIEU. La crainte de DIEU l’avait convaincu.

Aaron et tous les anciens du peuple vinrent assister au repas.

Les conseils de Jéthro

Le lendemain, Moïse reprit ses activités de responsable du peuple d’Israël. Moïse devait solutionner à lui seul tous les problèmes d’organisation, toute la logistique, tous les litiges, tous les jugements, du matin jusqu’au soir, et sans assistance.

Ce peuple immense, formé de tribus devenues nomades, n’avait aucune organisation hiérarchique.

Exode 18.14, 17, 18

Témoin des responsabilités que son gendre devait assumer pendant cette journée, Jéthro l’interpella pour le conseiller :

« Que signifie ta façon d’agir envers ce peuple »

« Le procédé que tu emploies n’est pas bon »

« Tu t’épuiseras toi-même et tu épuiseras ce peuple avec toi, car ta tâche est trop lourde pour toi, tu ne sauras l’accomplir seul »

Exode 18.19
Exode 18.21-22

Jéthro, doué de beaucoup de discernement et de sagesse, conseilla à Moïse d’être uniquement l’interprète du peuple auprès de L’ÉTERNEL DIEU. Il lui conseilla de choisir, dans le peuple qui l’entourait, des hommes capables, craignant L’ÉTERNEL DIEU, intègres et ennemis de la cupidité.

« Établis-les comme chefs de mille, de cent, de cinquante et de dix. Qu’ils portent devant toi toutes les questions importantes tandis qu’ils décideront eux-mêmes les questions peu importantes. Ils te soulageront ainsi en partageant ton fardeau »

Ces paroles prouvent que Jéthro était lui-même responsable d’un peuple nomade qui possédait une organisation du désert bien hiérarchisée, avec des hommes qui avaient des tâches bien ciblées, et qui sortaient du système patriarcal des Israélites.

Pour la première fois, le peuple d’Israël possédait une organisation hiérarchique, car jusqu’à présent il était un peuple « enfant » très lâche, comme les tribus livrées à elles-mêmes dans le désert. En fait, la tribu constituait, jusqu’alors, le seul cadre social de ce peuple qui était passé d’une condition sédentaire à une condition nomade en quelques semaines.

Genèse 25.1-2, 6

Mais il est troublant de constater que les nouveaux statuts du peuple d’Israël soient l’œuvre d’un prêtre Madianite, qui n’était pas un descendant de Isaac, ni de Jacob.

Le silence de L’ÉTERNEL envers son serviteur Moïse est étonnant dans cette situation particulière.

Car pour quelle raison L’ÉTERNEL DIEU n’aurait-il pas donné les mêmes conseils directement à Moïse sans l’intervention d’un étranger ? Beaucoup de suggestions ont été données à ce sujet :

Deutéronome 25.1-18
  • La rencontre de Jéthro avec Moïse n’avait pas lieu devant la montagne de DIEU, mais dans le campement.
  • DIEU permit cette situation pour la conversion de Jéthro.
  • DIEU permit cette situation pour assurer la fidélité des descendants de Jéthro au peuple d’Israël, afin qu’ils se séparent définitivement des Madianites idolâtres.
  • DIEU mit Moïse à l’épreuve pour savoir si sa confiance en LUI était totale, ou s’il préférait encore écouter les conseils d’un homme.
  • Moïse aurait dû continuer son travail jusqu’à ce que DIEU, Lui-même, lui ordonne d’agir autrement.
1 Chroniques 28.1
2 Chroniques 5.2
Nombres 1

Plus tard nous pourrons constater que l’organisation du gouvernement de ce peuple sera toujours basée sur le statut des tribus descendantes de Jacob, suivant la volonté de DIEU, plutôt que sur l’érection d’un gouvernement élu par le peuple.

Après que Jéthro eut donné tous ses conseils à Moïse, L’ÉTERNEL ne manifesta aucune réaction. Mais le silence divin sera de courte durée étant donné qu’IL utilisera l’organisation tribale pour la sanctification de Son peuple, selon Sa volonté.

Exode 18.24-26

Moïse écouta les précieux conseils de son beau-père, et il organisa tout ce qu’il lui avait dit.

Exode 18.27
Exode 18.2-6
Nombres 12.1

Rassuré et heureux, Jéthro retourna dans son pays. Nous supposons qu’il est reparti sans Séphora, femme de Moïse, et leurs deux fils, sinon Moïse l’aurait écrit comme il l’a fait pour son arrivée. Ce détail est important, car la présence Séphora auprès de Moïse va nous permettre de comprendre pourquoi elle sera contestée plus tard.


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